• Favela parisienne.


    A cette époque, la place de Rungis était librement ouverte sur une gare de Marchandise reliée au réseau de
    la Petite Ceinture.
    Là, tout était à l'abandon : les hangars, les quais de déchargement, les wagons, ...

    Dans la vaste cour de cette ancienne gare, des « boat-people » avaient élu domicile dans des cabanes construites de bric et de broc avec des planches et des palettes récupérées sur le site : une favela en plein Paris !

    Certains hangars avaient déjà été rasés et faisaient place à un terrain vague où les gamins du quartier venaient jouer au foot après l'école.
    A Paris comme à Rio, le terrain de foot jouxte souvent la favela !

    Puis la SNCF loua l'emplacement à une société de tri et de recyclage de déchets. Les « boat-people » furent invités à « aller voir ailleurs ».
    Quand on est « boat-people », on n'est à priori pas recyclable et ... le tri est vite fait ...

    Aujourd'hui, le site fait l'objet d'un grand projet qui excite tout le « landerneau » écologique : l'ECOZAC de la place de Rungis; le nom sonne haut et fort. Il s'agit de faire aussi bien qu'à Londres ou qu'à Fribourg, en Allemagne, où des projets similaires ont déjà vu le jour.

    Mais les promoteurs immobiliers veillent au grain, il ne faudrait pas laisser échapper les trois hectares de l'une des dernières friches industrielles de Paris intra-muros.

    Eux aussi sont pour le développement durable ....  



    >> Vue aérienne du site


    >> L'ECOZAC de la place de Rungis

    >> L'Association « Les Peupliers » 



    « René, coiffeur rue de Bagnolet.Rue des Prairies. »

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  • Commentaires

    5
    Fabien
    Samedi 31 Mars 2007 à 15:57
    Question Paris ... ?
    Salut, Je suis tombé sur ton blog et tu sembles bien connaître Paris. Je travaille pour un magazine qui s'apelle Vice et on fait un classement des endroits les plus pollués. Je me permets donc de te contacter pour te demander si tu connaîs des endroits pollués à Paris. Cela peut être une décharge, des tas de déchets, un entrepot désaffecté sale, des eaux sales etc. toutes sortes de choses. Je te remercie d'avance,
    4
    Vendredi 6 Octobre 2006 à 15:43
    Blog apolitique
    Bienvenu dans la bulle d'air apolitique ! Amicalement
    3
    Patrick Coutant
    Vendredi 6 Octobre 2006 à 09:27
    1994 ?
    Oh non, je n'étais plus un gamin et bien loin de la Place Rungis. En fait, c'est au début des années 70 que j'habitais dans ce quartier. Très précisement rue de l'Amiral Mouchez, dans une cité qui venait d'être construite pour loger des familles issues de quartiers devenus insalubres. Ma famille et moi venions de la rue Mouffetard. Donc, dans ces années-là, entre la cité et le blockhaus de la SNECMA, existaient encore des terrains vagues où nous jouions au foot ou aux cow-boys et aux indiens. Plus tard, le terrain vague s'est transformé en une série d'immeubles. Aujourd'hui, enfin depuis presque 15 ans, d'autres immeubles ont poussé le long de la petite ceinture, rendant bien anachronique la pauvre petite passerelle de mon enfance. J'ai hâte de voir vos autres images et bravo pour ce blog d'intérêt mémorial.
    2
    patrickk
    Mercredi 20 Septembre 2006 à 12:02
    Souvenir
    Je n'interviendrai pas dans le débat, mais votre blog me rappelle de bons souvenirs... notamment le post sur la Place Rungis. C'est là que j'ai grandi, à une époque où les grandes cités, de l'autre côté de la passerelle naissaient à peine. Je devais être l'un de ces gamins jouant au foot dans les terrains vagues que vous évoquez.
    1
    Jeudi 31 Août 2006 à 15:44
    Eaux troubles
    J'ai lu quelques articles sur cette zone d'aménagement et çà ne sentait pas la rose : je crois que c'est ici, au plus près de la BNF, que le gouvernement (de droite) voudrait faire construire son nouveau palais de justice de Paris (TGI) ; mais la mairie (de gauche ... ah tiens ? une coïncidence ?) refuse d'autoriser sa construction à cet endroit et propose un terrain près du périphérique. on pourrait trouver çà mesquin à priori, sauf que si la gouvernement l'emporte, ce sont 1000 familles qui auront vue sur le périph au lieu de quelques fonctionnaires ... Les "boats people" doivent être bien loin de ces préoccupations eux ...
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