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J'ai retrouvé les auto-tamponneuses d'Izis ...
Lorsque je les ai vues, près du métro Stalingrad, j'ai immédiatement pensé à la célèbre photo d'Izis. Les auto-tamponneuses étaient là, bien rangées dans la lumière d'un soir d'été. Leurs carrosseries en plastique, incrusté de paillettes argentées, brillaient de mille feux.
Mais seul, Jacques Prévert comme il l'a fait pour Izis dans l'ouvrage: "Grand bal du printemps" aurait su retrouver les bruits et les sons évoqués par cette photographie.Car le "Grand bal du printemps", qui est sans doute l'un des plus beaux livres de photographies de l’après-guerre, montre d’emblée par son titre que l’ouvrage se place dans une thématique musicale et, dès le premier poème du recueil, Prévert compare Izis à un musicien des rues :
"C’est un colporteur d’images
et même sans le savoir
un musicien ambulant
qui joue à sa manière
surtout en hiver
le Sacre du Printemps."Alors, les scènes deviennent presque sonores malgré le silence des images : c’est le cas par exemple pour cette photographie d'Izis, où un couple d’amoureux s’embrasse dans une auto-tamponneuse. Prévert évoque alors "le doux fracas du manège dans le vacarme de cette fête".
Dans le vrombissement du trafic de la place de Stalingrad, oui aujourd'hui, j'ai retrouvé les auto-tamponneuses d'Izis …
>> Les auto-tamponneuses d'Izis … ©Izis (1951)
>> Vous pouvez louer un Manège d'Auto tamponneuses !
>> Voir aussi sur Parisperdu: "Izis, Paris des rêves".
Tags : photographes
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Commentaires
1marie-claireSamedi 10 Avril 2010 à 11:38
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Oui, elle est là. Je l'ai vue aujourd'hui, la petite fille collée au carreau, dévorant des yeux le monde extérieur.J'ai appris qu'elle habitait dans une cour, au 225 rue d'Alésia, et qu'on était en 1948. Elle semble tellement familière... J'ai aussi remarqué les auto tamponneuses, dans cette belle lumière, et voilà qu'en allant rendre visite à Parisperdu juste avant de donner des nouvelles de la petite fille, je les retrouve, plus sages, mais peut-être plus belles. Moi qui adore les correspondances, c'est un vrai plaisir ! Merci à l'auteur...