• Ophélie et Nymphéa : la femme et l’eau.

    Ophélie et Nymphéa, deux approches artistiques.

     De haut en bas : Ophélie ©Lily Franey et Nymphéa ©Ange Leccia

     

    Lily Franey et Ange Leccia sont deux artistes très différents mais j’ai décelé un fort cousinage dans l’une de leurs réalisations. En effet, tous deux se sont intéressés au thème de la femme et de l’eau pour nous proposer des images qui nous font rêver, voyager dans un imaginaire contemplatif.

    Ophélie par Lily Franey

    Lily Franey est une photographe professionnelle dont le travail s’inscrit dans le mouvement des photographes humanistes. Elle a côtoyé les plus grands : Willy Ronis, Sabine Weiss…

    Mais parfois elle s’autorise un pas de côté, vers une démarche poétique, onirique… et là encore elle y excelle. Ainsi en 1996, Lily installe un décor dans son appartement et fait appel à des danseuses contemporaines pour travailler sur le thème de l’eau et d’Ophélie.

    Il en naîtra une première exposition intitulés « Miroirs d’eau » où se mêlent photographies et sculptures textiles. La performance a lieu à la piscine de Villeneuve-Le-Roi où le décor et les photographies (accompagnés d’un spectacle de danse) sont situés sur le bord du bassin alors qu’une partie des spectateurs est dans l’eau.

    Puis ces photographies seront projetées à l’Institut du Monde Arabe, en grand format, pour une performance chorégraphique sur le poème Ophélie d’Arthur Rimbaud :
    Sur l’onde calme et noire où dorment les étoiles
    La blanche Ophélia flotte comme un grand lys,
    Flotte très lentement, couchée en ses longs voiles…
    On entend dans les bois lointains des hallalis…

    Nymphéa par Ange Leccia

    D’abord peintre, Ange Leccia se tourne rapidement vers les arts filmiques. Ses “arrangements”, comme il les nomme, naissent d’un travail sur l’image, filmée ou photographique.

    A Nantes, en 2007, Ange Leccia réalise une œuvre pour ESTUAIRE, une manifestation annuelle organisée par Nantes Métropole.

    À la tombée de la nuit, une jeune femme, nymphe ou sirène, évolue tranquillement dans l’environnement aquatique d’un canal. La créature semble prisonnière du canal, son corps semble se prolonger dans ce boyau inhospitalier. La lumière de la projection joue à la surface mouvante de l’eau, hommage bien perceptible d’Ange Leccia aux recherches picturales de Claude Monet. Cette ondine est incarnée par Laetitia Casta, icône adulée de notre société, devenue ici nymphe mythique contemporaine.


    Et lorsque l’on sait qu’en anglais, Nymphéa se dit : « Water lily », Ange Leccia ne ferait-il pas un clin d’œil à Lily Franey ?


    >> Lily Franey, site officiel.

    >> Lily Franey déjà sur Parisperdu : (1) et (2)

    >> Ange Leccia, site officiel.

     

     

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