• Photographes Humanistes (7/13) : Jean-Philippe Charbonnier

     

     Photographes Humanistes (7/13) : Jean-Philippe Charbonnier

     

    Deux mains et une culotte, Luxembourg, Paris 1978  
    © Jean-Philippe Charbonnier

     

    Jean-Philippe Charbonnier, piéton de Paris débute sa carrière de photographe sur un plateau de cinéma. Durant la Seconde Guerre Mondiale, il se réfugie à Lyon où il travaille dans divers labos photos.
    Une presse abondante, née dans l’enthousiasme de la libération, lui fournit de nombreuses occasions de travail, notamment au sein de la rédaction des journaux "Libération" et "France-Dimanche".

    De 1950 à 1974, il collabore à la revue illustrée "Réalités" alors la plus influente en France.
    Le regard tourné vers l’extérieur, Charbonnier parcourt son pays et le monde pour réaliser de nombreux photo-reportages. Les portraits de vies qu’il effectue alors avec sincérité et proximité attirent l’attention de l’agence Rapho qui a fédéré en son sein l’école dite
    "humaniste". Une école que Jean-Philippe Charbonnier intègre dès lors aux côtés de Willy Ronis, Édouard Boubat ou encore Sabine Weiss. Ses travaux sont alors publiés dans le monde entier.

    Ses images racontent le quotidien des hommes ; certaines sont prises dans la rue, à la volée, et d’autres sont posées. Ses photographies sont toujours compréhensibles par le lecteur, centrées sur le personnage principal, sans effets inutiles.

    Son travail réalisé sur Paris révèle la singularité d’une œuvre marquée par un regard social et touchant, porté sur la transformation de la société de l’après-guerre.

    Au hasard de ses reportages, Charbonnier photographie des tranches de vie, devenues des documents d’histoire. "On fait toujours des photos qui seront historiques un jour ou l’autre" répétait Charbonnier. Il écrivait lui-même ses légendes qu'il considérait indissociables de ses photos. Leurs textes révèlent un humour où sommeille parfois une douce ironie. Elles constituent "avant tout une conversation, un monologue, un à propos de, plutôt qu’une espèce de littérature plus ou moins journalistique" disait-il.

    Exposé aux Rencontres photographiques d'Arles en 1976 et au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris en 1983, il obtient en 1996 le Grand Prix de Photographie de la Ville de Paris.

    Jean-Philippe Charbonnier, piéton de Paris nous quitte en 2004, il a alors 84 ans …


    >> Jean-Philippe Charbonnier, l'œil de Paris aux Editions Séguier

    >> Jean-Philippe Charbonnier, piéton de Paris

    >> Photographes Humanistes (6/13) : Jean Marquis

     

     

    « Les couvreurs-zingueurs de Paris au patrimoine mondial immatériel de l’Unesco ?Vive la nostalgie ! »

    Tags Tags : ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires

    Vous devez être connecté pour commenter