-
Un squat, rue des Haies.
18, Impasse des Souhaits - Paris 20ème (juin 1997)
Nous sommes tout près de la rue des Haies dans le XXème arrondissement. Dans ces maisons en déliquescence, s'entasse une dizaine de familles. C'est un squat comme un autre, parmi la quinzaine de squats que compte l'arrondissement. Le XXème partage, en effet, avec les deux autres arrondissements périphériques de l'Est parisien, le XIXème et le XVIIIème, "une structure urbaine propice aux squats", comme le dit joliment l'Hôtel de Ville.
Dans le squat de la rue des Haies, les familles vivent dans un grand dénuement. Le confort est plus que sommaire, et pourtant aucune d'entre elles ne s'est déclarée auprès de la mairie pour un éventuel relogement. Le pâté de maisons tient à peine debout, les façades lépreuses sont à la limite de la ruine. Le réseau électrique comme les circuits d'eau sont quasiment inutilisables, et seuls quelques rares points d'eau sont encore en état alors que beaucoup d'autres sont neutralisés pour cause de tout-à-l'égout défaillant...
Les peintures sont chargées de plomb, et les risques de saturnisme importants. Malheureusement, les cafards ne sont pas rebutés par les peintures au plomb: il y en a partout.
Quand on arrive à un tel état de délabrement du bâti, la démolition est la seule solution.
Ici, c'est tout un quartier qui sera reconstruit ...
Tags : démolition
-
Commentaires
2AlanJeudi 14 Octobre 2010 à 16:36Rue des Haies
J'ai connu le quartier dans la période que vous décrivez. C'était assez folklo ... sauf pour les habitants à la limite du bidon-ville. Ce réseau d'impasses faisait que l'on ne soupçonnait rien vu de la rue des Haies. Tout a été récuré maintenant. Est-ce mieux ? Oui sans doute mais un petit quelque chose a disparu. On appelera ça " le vieux Paris".
Vous devez être connecté pour commenter
Magnifique ! Félicitations, je vous confierai quelques réflexions sur ce que m'inspire votre "travail" (je veux dire votre méditation). Mais laissez-moi le temps de réfléchir à cette chose curieuse qui s'appelle le Temps, la synchronicité. Magnifique cette citation de Pasolini. Ebloui. Cette promenade blogueuse me réjouit le coeur. Temps de la photo, temps du verbe, temps du "conscient collectif"...