• Ce fut la dernière... elle était-là, le long du sinistre mur de la prison de la Santé, ... la vespasienne du boulevard Arago, et elle a fini telle une vielle star ... recherchée et adulée par les photographes.

    Communément appelées  pissotières, en référence au "trou dans la coque d'un navire qui laisse s'écouler l'eau du pont", certains les avaient baptisées populairement "tasses" ou plus poétiquement Ginette. On en décomptera jusqu'à 478 sur les trottoirs de Paris ...

    En 1961, le Conseil Municipal de Paris décide leur suppression graduelle en raison de la mauvaise réputation de ces lieux et de l'odeur pestilentielle qui en émane. La fin de la gratuité des toilettes publiques parisiennes sera ensuite votée par le Conseil de Paris, et les premières "Sanisettes" payantes (Marque déposée par la société JC Decaux
    ) seront implantées sur les trottoirs parisiens, en 1991.
    Bientôt, on en dénombre 420 et aujourd'hui, leur accès est redevenu gratuit.

    Autonettoyantes, les sanisettes sont plus hygiéniques que les vespasiennes et mieux adaptée aux exigences actuelles de confort et de propreté.

    Hermétiques, elles sont sans odeur. Et surtout, closes et ... horizontales, ... elles sont enfin utilisables par les femmes.


    >> Vespasienne versus Sanisette ...

    >> Ginette, boulevard Arago ...vue de dos ...




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  • Odette était ouvrière dans un atelier de mécanique de précision situé rue des Savies et, depuis 1963, elle habitait dans un modeste appartement, tout près de son lieu de travail.

    Des promoteurs, avec l'aide de la ville, ont préempté son immeuble et Odette a été contrainte de déménager : "On m'a foutue dehors oui. On m'a dit : "Il faut que vous partiez." "Ça s'est passé d'une façon inhumaine, sans mettre les gants."

    Pourtant, Odette avait pensé, qu'on la traiterait avec un peu plus de considération eut égard à son grand âge et à une vie entière consacrée à un travail souvent pénible.

    Aujourd'hui, le simple fait de se remémorer les circonstances de ce déménagement aux allures d'expulsion, l'horrifie encore. Odette aurait tant souhaité finir sa vie à Belleville, là où elle avait connu tant de peines mais aussi quelques joies.

    Sur son visage de "quatre fois vingt ans", comme elle aime à le dire ... tous ces évènements peuvent facilement se lire car ... ils y sont profondément gravés.

     

     


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    Vivre en ville va devenir un privilège.

    A Belleville, à Ménilmontant, l'inflation des prix de l'immobilier chasse les anciens habitants. Ce sont maintenant des bobos qui ont jeté leur dévolu sur ces quartiers de l'Est parisien. Des peintres, des photographes, des architectes ou des designers s'installent dans des usines désaffectées ou dans des ateliers miteux qu'ils réhabilitent à prix d'or. Certaines agences immobilières se sont même spécialisées dans ces futurs lofts tant recherchés par ces nouveaux habitants pour qui le paraître est essentiel. Un bobo pensera fréquemment : "J'ai acheté un lieu atypique ... donc je suis atypique" !

    Dans 10 ans, il n'y aura plus l'ombre de catégories populaires dans l'Est parisien. Le marché, mais aussi les pouvoirs publics, les mairies ... tout pousse à la requalification de ces quartiers ... même s'il y a parfois des résistances de quelques groupes d'habitants qui veulent conserver leur cadre et leurs modes de vie.

    Car certains préfèrent continuer à vivre ici - en quasi communauté -  dans des immeubles, à la limite de l'insalubrité, que des promoteurs cherchent à raser pour faire de nouveaux programmes. Mais les gens de Belleville qui aiment depuis toujours leur quartier, "leur village" comme ils disent, ne veulent pas de ces nouveaux programmes ... avec restaurants à sushi, galeries d'art contemporain ou d'avant garde et "concept-stores" ... Tout un monde dans lequel ils ne se reconnaissent pas.
    Et pourtant, s'ils sont chassés, ils devront partir à 20, 30, 40 km ... là où les prix sont moins élevés...

    Ainsi, la ville se transforme, car... bien sûr la ville n'est pas une entité figée, ... ainsi va la ville, ainsi va la vie ...dans la belle ville de Belleville.


    >> La politique de la ville, en savoir plus ...

    >> Bienvenue à "Boboland" !

     


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    A l'instant où j'écris, le compteur de visite a déjà dépassé les 100 000 visites !

    Merci à vous, les fidèles, d'être aussi nombreux à revenir si souvent sur Parisperdu.

    Dès que je poste un billet, les organisés (comme moi !), ceux qui naviguent avec Netvibes ou avec d'autres lecteurs RSS, sont directement connectés à Parisperdu.
    Quant aux nouveaux visiteurs et aux visiteurs occasionnels, ils arrivent ici au gré de leurs recherches sur les moteurs (Google en tête), ou via le blog roll de blogs-amis ou encore via les spécialistes de la blogosphère (France Inter/Blog à part, Le Site du Jour, NetKulture, Côté Blog, Paperblog ...) qui tous, ont mis en avant Parisperdu.

    Et comme une bonne nouvelle s'accompagne souvent d'une autre : aujourd'hui le journal Le Monde a selectionné Parisperdu dans "Les invités du Monde.fr", sur Paris bouge-t-il? Le blog mobile de la rédaction du Monde.fr , avec le titre: "Sans cliché ...".

    Merci aussi aux bloggeurs (et bloggeuses) pour leurs commentaires, leurs remarques, leurs mails (que je reçois via le contact courriel), leurs notes qui font réagir, même si elles ne sont pas toutes écrites pour cela... !

     

    100 000 visites, ça fait quand même super plaisir ... Depuis maintenant 22 mois, Parisperdu s'installe petit à petit sur le web, et je l'espère ... dans vos favoris.

    Merci donc à tous, et comme toujours dans ces cas là, c'est l'occasion de ressortir le BEST-OFF... (N'hésitez pas -là aussi- à laisser vos commentaires !)
    Bonne visite, et ... surtout, restez fidèle à Parisperdu ! Le blog qui pose un autre regard sur Paris, ... loin des cartes postales.

     

     


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    ©Janine NIEPCE : Deux petites filles de la région de Houdan (1949)

     


    La photographe Janine Niépce est décédée à Paris, ce dimanche 5 août 2007. Elle avait 87 ans.
    Lointaine parente de l'un des inventeurs de la photographie Nicéphore Niépce, Janine Niépce avait choisi de fixer sur la pellicule, en noir et blanc, des gens ordinaires dans leur vie quotidienne, un travail qui la rapproche de Robert Doisneau et de Willy Ronis.

     

    >> 3 facettes du talent de Janine Niépce

    >> Janine Niépce déjà dans Parisperdu ...

     

     


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