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Belleville, la belle ville des bobos.
Vivre en ville va devenir un privilège.A Belleville, à Ménilmontant, l'inflation des prix de l'immobilier chasse les anciens habitants. Ce sont maintenant des bobos qui ont jeté leur dévolu sur ces quartiers de l'Est parisien. Des peintres, des photographes, des architectes ou des designers s'installent dans des usines désaffectées ou dans des ateliers miteux qu'ils réhabilitent à prix d'or. Certaines agences immobilières se sont même spécialisées dans ces futurs lofts tant recherchés par ces nouveaux habitants pour qui le paraître est essentiel. Un bobo pensera fréquemment : "J'ai acheté un lieu atypique ... donc je suis atypique" !
Dans 10 ans, il n'y aura plus l'ombre de catégories populaires dans l'Est parisien. Le marché, mais aussi les pouvoirs publics, les mairies ... tout pousse à la requalification de ces quartiers ... même s'il y a parfois des résistances de quelques groupes d'habitants qui veulent conserver leur cadre et leurs modes de vie.
Car certains préfèrent continuer à vivre ici - en quasi communauté - dans des immeubles, à la limite de l'insalubrité, que des promoteurs cherchent à raser pour faire de nouveaux programmes. Mais les gens de Belleville qui aiment depuis toujours leur quartier, "leur village" comme ils disent, ne veulent pas de ces nouveaux programmes ... avec restaurants à sushi, galeries d'art contemporain ou d'avant garde et "concept-stores" ... Tout un monde dans lequel ils ne se reconnaissent pas.
Et pourtant, s'ils sont chassés, ils devront partir à 20, 30, 40 km ... là où les prix sont moins élevés...
Ainsi, la ville se transforme, car... bien sûr la ville n'est pas une entité figée, ... ainsi va la ville, ainsi va la vie ...dans la belle ville de Belleville.
>> La politique de la ville, en savoir plus ...
Tags : urbain, urban, bistrots, bobos
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Commentaires
10LaurentSamedi 17 Juillet 2010 à 08:39Re: Les bobos chez Bibi.
Localisation: Un endroit à éviter. C'est un peu le même problème par chez moi. Les gens ont tellement voulu avoir la paix absolue, qu'ils ont investi tous les bleds en rase campagne. Résultat, dans un trou de dix maisons, tu vois des loyers à 700 euros le mois.9BabyfaceSamedi 17 Juillet 2010 à 08:38Les bobos chez Bibi.
En plus de beaucoup aimer ce site et de parfaitement connaître ces quartiers, ce genre de truc me fait bien rire... Jaune. L'Ouest passe à L'Est, le monde à l'envers.8nicoLundi 28 Septembre 2009 à 11:39qu'il est beau mon belleville
salut, l'attractivité s'est améliorée de République à la porte des lilas grâce à la création d'emplois, de cinéma, de magasins, du tramway, de crèches, de logements neufs avec une part de logements sociaux aux normes.Donc les prix ont évolués pour d'autres raisons que la bulle de spéculation. Allez dire dans un petit village isolé qui va fermer sa poste, son école, son coiffeur et sa boucherie que vous râlez parce que vous vouliez conserver l'ambiance de la misère.7emiliaMardi 24 Février 2009 à 19:54Bobos à Belleville
Oui ils veulent je pense recréer dans l'est parisien un melange de Montmartre + Le quartier du marais. Les bobos aiment tout ce qui englobe l'est parisien car il fait bon y vivre et cela a un coté tres interessant a exploiter vu le nombre d 'espace et de terrains laissé a l'abandon et prêt a etre demoli.6BellevilloiseMercredi 28 Janvier 2009 à 19:45pas si bobo
J'habite Belleville depuis 10 ans et je peux vous assurer que la sociologie du quartier n'a pas si bobo que ça. Suffit pour s'en convaincre de regarder les photos de classe des écoles, il y a plus d'enfants de sans-papier que de fils de graphistes ou d'architectes. Quant aux commerces, je vous défie d'en trouver qui plaisent aux soit- disant "bobos" : aller trouver un poissonnier, une vraie boulangerie ou un fromager, voire un fleuriste branché !5BounouhVendredi 31 Août 2007 à 18:01Immeuble insalubre
Je suis disposé à me transformé un membre de Belleville la belle ville des bobos.bravo
Bonjour, Je découvre votre blog (un peu semblable au mien) via le concours Perso Web où nous sommes tous deux sélectionnés....Je vous souhaite bonne chance....Comme moi, vous posez un regard nostalgique sur la vie dans les quartiers ...autrefois.... Bonne journée3frankyMercredi 22 Août 2007 à 19:13destruction du 20 ème
bonsoir Pierre, ci joint un lien interessant , il s'agis d'une association découverte lors d'un rallye dans cette partie de Paris. bonne continuation Franky2ThomasMercredi 22 Août 2007 à 09:45Paris a perdu ..
... beaucoup d'authenticité dans ses quartiers populaires. Belleville envahi par les bobos, ce n'est plus le Belleville convivial que j'ai connu, d'ailleurs je n'y remet plus les pieds!Reprise
Pierre, tu as une reprise ici : http://www.paperblog.fr/article/153189/belleville-la-belle-ville-des-bobos/
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ParisPerdu aurait pu s'appeler ParisVolé car s'il est désormais souvent impossible de porter "ce certain regard" sur l'Est de Paris , c'est que ce Paris a été dérobé par toutes les "avancées de la modernité".
Arpenter la ville à la recherche d'espaces promis à la démolition ou de personnes dont le destin va en être bouleversé : ce n'est pas pour regretter le passé. C'est pour nous montrer et nous rappeler que la ville n'est pas une entité figée. La ville vit... et comme tout être vivant, elle fait parfois des erreurs.
Ainsi va la ville, ainsi va la vie...
"Ce qui nous incite à revenir en arrière est aussi humain et nécessaire que ce qui nous pousse à aller de l'avant."
Pier Paolo Pasolini
Parisperdu: en savoir +Parisperdu, a aussi
publié 3 livres:#1_Portraits incertains ... de certains parisiens
#2_Paris, itinéraires bis.
Balades urbaines
#3_Instants décisifs, à la rencontre de Willy Ronis
Pour les obtenir, c'est ici .
parisperdu[at]orange.fr
Toutes les photos sont de l'auteur :
© Pierre Barreteau, sauf mention particulière.
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Photo André Kertész © Claude Eveno
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Territoires arpentés:
Cet album montre des photographies où sont associées, mêlées ou superposées sur une même image deux vues d'un même lieu : l'une en couleur et l'autre en noir et blanc.
Ce dédoublement, ou ce collage, puise sa raison d'être dans un questionnement lié à la mémoire.
En effet, il ne s'agit pas de créer un document réel, mais plutôt de faire apparaître concomitamment plusieurs strates temporelles: celle du passé (l'image en noir et blanc) étant partiellement recouverte par celle du présent (l'image en couleurs).
C'est ainsi une façon de s'interroger sur ce que pourrait être une photographie objective, en dressant le constat de l'impossibilité pour l'instantané photographique de décrire le réel tel qu'on le perçoit, c'est-à-dire avec une dimension spatio-temporelle supplémentaire : celle de la mémoire.
Pour découvrir l'album, cliquer ICI -
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Très bel article, on y sent toute une nostalgie d'un Paris qui disparait un peu plus à mesure que j'écris ce commentaire.