• Photo © Göksin Sipahioglu

    Avant d'avoir été le grand patron-fondateur de l'agence Sipa Press, Göksin Sipahioglu était photographe, un grand photographe.

    Quand Mai 68 éclate, Göksin Sipahioglu est depuis un an seulement à Paris en tant que correspondant de plusieurs grands journaux turcs.
    C'est un " étranger à Paris ", qui photographie autrement cet évènement, s'attachant souvent à ce que les Français ne voient plus. Car l'intérêt particulier de ses images sur "mai 68" réside dans la fraîcheur de son regard, le regard d'un journaliste étranger face au microcosme parisien.

    40 ans plus tard, pour la première fois, à 81 ans, il dévoile l'ensemble de son travail sur ces jours et ces nuits historiques qui ont changé notre époque, et les photos de Göksin font désormais partie de l'Histoire. Aujourd'hui, "Visa pour l'image", avec l'accrochage de l'expo "GS 68" rend hommage à la vie et à la carrière de l'un des derniers grands personnages romantiques de la photo en France.


    >> A Perpignan: le Festival international de Photojournalisme "Visa pour l'image".

    >> En savoir plus sur Göksin Sipahioglu et sur Sipa Press.

    >>
    Déjà dans Parisperdu : Visa 2007.




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  • 4-14, rue Dénoyez - Paris 20ème.


    Nous sommes en 1994 et encore tout récemment, se tenait là, rue Dénoyez, une usine ... bien vivante, et toute grouillante d'activité : ces bâtiments étaient alors la fourmilière de dizaine d'employés.
    Mais le vacarme a maintenant fait place à un silence assourdissant... L'agitation s'est effacée devant une fébrile tranquillité.

    De cette "vielle dame", il n'est longtemps resté qu'une friche industrielle, débarrassée de ses derniers vestiges et dépouillée de ses rouages vitaux.
    Des hangars désertés, des salles désaffectées et des verrières brisées donnaient à ce lieu un esprit plutôt sinistre ... mais en même temps, il s'en dégageait un climat particulier, apaisant, presque rassurant.

    L'usine de mécanique générale de la rue Dénoyez (dont la raison sociale exacte était : "Société des Petits Appareils Mécaniques pour Toutes Industries"), a donc vécu.
    Même si ses machines ne tournaient plus depuis bien longtemps, ... pendant encore de longues années, l'usine a continué à respirer ... la poussière et les traces sur les murs en témoignaient alors.
    Certains jours, il parait même qu'elle résonnait encore du bruit de ses machines-outils et que l'odeur de l'huile et de la graisse vous imprégnait jusqu'au dernier pore de la peau.
    C'est sans doute ce qu'on appelle l'âme des lieux.

    Et voilà qu'aujourd'hui, les lieux ont changé d'âme et tous ces souvenirs sont définitivement tombés à l'eau ...
    A l'eau? Oui, car, est-ce dû au nom de la rue ? (prononcez "des noyés") ... je ne sais, mais c'est bel et bien une piscine que l'on vient de construire au 4-14 de la rue Dénoyez ! ...


    >> Le 4-14, rue Dénoyez en septembre 2006.

    >> La piscine Alfred Nakache, Rue Dénoyez.



     


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