• Passage du Désir, 84  rue du Faubourg Saint-Denis 75010 PARIS


    Le jour, un flot humain incessant et un bruit permanent envahissent la rue du Faubourg Saint-Denis. Les langues étrangères s'entremêlent, les primeurs se livrent à de sonores joutes verbales et les klaxons retentissent…

    Le soir, l’ambiance est tout autre. La rue se vide progressivement, les commerçants ferment leurs boutiques, les habitants regagnent leurs pénates, le silence entre alors en scène.

    Contraste saisissant à quelques heures d’intervalles. Maintenant, les rares présences humaines sont des silhouettes furtives, les lumières des réverbères et les néons produisent une atmosphère étrange, presque inquiétante. Une sorte de suspension dans le temps et l’espace, un entre deux: entre éveil et sommeil, entre rêve et réalité.

    Et c'est là, au 84 de la rue, qu'une lourde porte barre l'accès au Passage du Désir, pourtant son nom était comme une promesse … mais il gardera sa part de mystère.

     

     >> Le Passage du Désir, vers le boulevard de Strasbourg.

    >> "Les passages couverts de Paris" par Sybil Canac et Bruno Cabanis aux éditions Massin.

     

     


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  • Passage Brady - 75010 Paris


    A quelques jours de mon départ pour le sud de l'Inde (Parisperdu va donc fermer ses portes pour une petite quinzaine de jours), il m'a semblé pertinent de faire un tour du côté de "Little India, in Paris". Le passage Brady en est le cœur, un cœur bien vivant, très palpitant même …

    Dès l'entrée dans ce passage, tous les sens sont sollicités: par la lumière de sa somptueuse verrière, par les devantures colorées, par les odeurs épicées, par le sourire des vendeurs en habits traditionnels et aussi par les rabatteurs de restaurants … moins traditionnels mais tout aussi souriants !
    On est illico transporté en Inde.

    Longtemps le passage a été menacé de fermeture par manque d'entretien et défaut d'hygiène, mais  justement, l'Inde c'est aussi un peu ça ! Des travaux de restauration sont en cours: nécessaires sans doute, ne serait-ce que pour des raisons de sécurité … mais attention, il ne faudrait pas transformer ce bazar coloré en galerie marchande trop huppée …

    Car ici, outre les nombreux restaurants fleurant bons le masala, les biriyani et autres dhal … c'est surtout le bazar Velan qui attire mon attention : … on y trouve de tout : des tissus pour saris aux noix de lavage, des condiments doux aux épices de feu …

    Velan, Fils de Shiva et de Parvathi, est le Dieu le plus populaire auprès des hindous d'origine tamoule, donc du sud de l'Inde .

    Alors pas de doute, mon voyage a déjà commencé …



    >> L'épicerie-Bazar Velan, blog officiel.

    >> 33, Boulevard de Strasbourg - 75010 Paris: l'une des 4 entrées du  "Passage Brady".

    >> "Velan", je viens de visiter le même bazar à Pondichéry.

    >> "Les passages couverts de Paris" par Sybil Canac et Bruno Cabanis aux éditions Massin.

     


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  • Entre 1936 et 1938, Raymond Queneau pose chaque jour aux lecteurs de l'Intransigeant, trois questions sur Paris.
    Ce feuilleton sur le Paris des années trente a donné lieu à un ouvrage de poche: "Connaissez-vous Paris ?" récemment édité chez Folio.

    Le volume reprend 456 questions et réponses, soit le quart des 2102 que Raymond Queneau rédigea pour le quotidien. Comme toujours chez Queneau, c'est remplit de poésie, de charme.
    Et c'est une invitation à la promenade, même si ce Paris a bien souvent disparu.

    E
    n réponse au titre de l'ouvrage, nous serons sans aucun doute beaucoup à répondre: "Non"; tant à la lecture des questions, on a finalement le sentiment de ne pas toujours bien connaître cette ville prodigieuse qu'est Paris.

    Pour tous les amoureux de Paris, les flâneurs, les photographes, les spécialistes de l'antiopée, voilà un petit livre qui va leur donner très envie d'arpenter à nouveau les rues de la capitale pour découvrir les lieux parisiens qu'évoquent Raymond Queneau … quand ils existent encore !

    • Connaître Paris, via Parisperdu …:

     

    >> Montrer Paris avec des yeux lucides et amoureux.

    >> Balades hors des sentiers battus.

    >> Parisperdu pour les nuls.

     

     


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  • 25 rue Sainte-Marthe - Paris 10ème

    Contrairement à de nombreux autres secteurs de Paris, Sainte-Marthe a miraculeusement échappé à la destruction de ses vieux immeubles, tous pourtant plus ou moins insalubres. Il faut dire qu'ici, la pression des associations a été particulièrement forte et finalement, elle a permis de favoriser une logique de rénovation de l'existant.

    Bien sûr, le réaménagement urbain n'aura jamais de fin, c'est l'essence même d'une ville de ne jamais se terminer, … l'idée de la ville, c'est qu'elle se renouvelle constamment. Des immeubles se créent, d'autres se rénovent, d'autres disparaissent.
    Mais la restructuration d'un quartier devrait toujours partir de l'existant, partir du vivant et surtout ne pas faire table rase de son passé. En cela, Sainte-Marthe est un bon exemple, tout comme la rue Jean Moinon toute proche qui a su, elle aussi, rester dans son jus.

    Alors petit à petit, le quartier s'embellit, la vie revient. Les créateurs qui s'implantent ici se remarquent immédiatement aux couleurs vives qu'ils ont appliquées sur les façades des anciennes échoppes.

    De nombreux cafés et restaurants ornent la place, est-ce un début de "gentrification" ? Probablement pas, tant l'étroitesse des rues et l'absence de possibilité de stationnement devrait rebuter les bobos, pourtant toujours à la recherche de nouveaux quartiers branchés.

    A Sainte-Marthe, la rénovation n'est pas encore totalement achevée, mais c'est justement ce qui fait son charme, lui donnant parfois de faux airs de Naples, de Palerme ou de Barcelone... avec cette magie si particulière des lieux à cheval entre deux mondes, entre deux époques.



    >>
    Des couleurs vives appliquées sur les façades des échoppes anciennes.

    >> Tout près, la rue Jean Moinon.

    >> Voir aussi: "Démolition, reconstruction, la ville en chantier.

     

     


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  •  

    Depuis des années sa façade borgne surplombe le carrefour des boulevards Magenta et de La Chapelle; mais d'ici trois ans, le Louxor, joyau architectural des années 20, renouera avec ses premières amours : le cinéma.  Car ce bâtiment de style néo-égyptien fut, de son inauguration dans les années 20 et jusqu'à l'après-guerre, l'une des salles de cinéma les plus prestigieuses et les plus prisées de la capitale.

    Depuis sa fermeture en 1987, le Louxor est devenu quasi invisible. L'affichage sauvage a eu raison de ses murs défraîchis et ses mosaïques s'effritent, disparaissent sous les couches successives de papiers.


    En 2013, trois salles de cinéma d'art et d'essai ouvriront dans cet ancien Palais du 7ème art. Philippe Pumain, l'architecte, en charge du projet, veut avant tout réaliser la synthèse entre l'évolution d'un quartier en pleine mutation et l'héritage historique du lieu.


    Le parti architectural adopté par Philippe Pumain est de réhabiliter la bâtisse "au plus près du bâtiment d'origine", et ainsi de respecter la volonté de l'architecte concepteur du Louxor, André Zipcy.


    De grands mâts, tels qu'il en existait devant les temples égyptiens et qui ont figuré sur la façade originelle du Louxor, seront réinstallés. Des vitraux vont aussi être restitués, le décor d'origine va être dégagé, restauré et réinstallé. Car il s'agit avant tout de retrouver la cohérence esthétique entre les façades néo-égyptiennes et les parois intérieures de la salle.


    La renaissance du Louxor enchantera tous les cinéphiles et tous les amoureux de Paris, qui apprécient à juste titre l'originalité et le style de cette salle mythique. Car le Louxor représente en effet, avec le Rex, la Cigale, la Pagode, un fragment de l'histoire culturelle de Paris, le souvenir vivant des années 1920, mais aussi une beauté rare, une forme d'exotisme dans le meilleur sens du terme. 

    Vivement 2013 !

     

     

    >>  Pour tout savoir sur l'histoire du Louxor.

    >> Le Louxor sur le site officiel de l'architecte Philippe Pumain.

    >>  Les Amis du Louxor.. 


    >> ... Mais le Luxor, n'a pas que des amis !  





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