Ces ateliers bordaient le prolongement de la célèbre voie sous terraine. Des imprimeurs, des menuisiers, des serruriers .... s'activaient ici dans ces locaux, puis des traiteurs asiatiques y ont stocké des produits alimentaires ...
Pour réaliser le grand projet de la zone Paris Rive Gauche, on a beaucoup détruit ici, notamment tous ces petits bâtiments qui, sans avoir un intérêt architectural de premier plan, avaient une présence, une épaisseur historique qui permettait à la rue Watt - tant célébrée par Henry Miller - de s'ancrer dans une continuité temporelle.
Le quartier est alors devenu une sorte de zone, un désert peu engageant où la Seine, pourtant toute proche, est bizarrement absente et où l'environnement de la Bibliothèque Nationale de France est pour le moins "glacial". De trop rares édifices, préservés à grand-peine - tels les Grands Moulins de Paris, les Frigos, et la Sudac, cette ancienne usine d'air comprimée - jouent encore ce rôle de repères, de passeurs de mémoire.
Finalement, l'université de Paris-VII a débarqué en force dans le secteur. Une bonne partie de ses unités de physique et de chimie sont déjà installées ici.
Ce no man's land encore trop informe réussira-t-il à se transformer, en quelques décennies, en un carrefour de tous les savoirs ? Pas sûr car on sait, hélas, qu'une telle mutation relève d'une alchimie largement imprévisible.
>> Le nouvel environnement de la rue Watt
>> Rue what ?
>> Rue Watt, ailleurs dans Paris perdu (1)
>> Rue Watt, ailleurs dans Paris perdu (2)
C'est un monument que l'on a détruit ... oui la rue Watt était un véritable monument de l'imaginaire parisien. Un truc inclassable que l'on n'a pas su (ou voulu) préserver !