• Le projet Duo signé Jean Nouvel (une tour de 180 mètres et à son côté une tour de 115 mètres, dont la livraison est prévue pour 2018),
    se situera dans la ZAC Paris Rive Gauche, quartier Masséna-Bruneseau, 13ème  arrondissement.

    Paris rêve de projets visant à bâtir une grande métropole du XXIe siècle. Dans le langage souvent abscons des architectes, ces programmes ont tous, ou presque, un point commun: ils partent d'une réalité existante, celle d'un urbanisme dévorant qu'il faut canaliser et d'un réseau de transports débordé qu'il faut réorganiser.

    Réalisme ou utopie ? Qu'importe. Pour Jean Nouvel, cette réflexion sur la métropole du XXIe siècle, aussi imparfaite soit-elle, est une chance et une nécessité. Tout simplement, parce que "le changement d'époque que nous vivons s'accompagne d'un changement de modèle de développement". Comme le disait souvent l'un de mes profs en réponse à ses élèves qui n'entraient pas assez en profondeur dans leur exposé: "C'est vrai qu'à ce niveau de généralité, tout le monde ne peut être que d'accord ! "

    Mais précisément, dans le cas de Paris, comment peut-on, comment doit-on faire ?
    Car le rang de notre capitale est unique et la réflexion se doit d'être à la hauteur de cette ville, symbole de culture et de plaisir de vivre.

    Mais vouloir encore "Agrandir Paris" pour y mettre plus de gens n'est-ce pas une stupidité ?
    A Paris, il y a déjà trop de gens et dans les années 70, les futurologues de l'aménagement du territoire n'ont jamais imaginé l'enfer qu'ils allaient faire vivre aux franciliens quand leurs projets seraient traduits dans les faits …

    Alors aujourd'hui encore il faut se méfier des gourous technocrates et des faux débats publics!
    Et si l'on se contentait d'entretenir ce qui existe déjà … ?


    >> Le grand Paris, ... pincez-moi, je rêve !


     


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  • Angle de la rue Lesage et de la rue de Tourtille - Paris 20ème (1996)

    Rue Lesage, rue de Tourtille, tout se prépare à l'effondrement. Fanfan a quitté son bistrot-épicerie depuis déjà quelque temps, la résistance a ses limites et les troupes de l'ennemi étaient trop fortes …

    Du linge pend encore parfois au dernier étage d'immeubles dont tous les autres niveaux sont murés. On dirait que les gens tentent d'échapper au désastre en s'élevant vers le ciel.

    On croise pourtant des vieux au milieu de la rue ou des jeunes appuyés à des murs.
    Ils me jettent des regards dédaigneux, qui se feraient vite assassins, si je les visais avec mon appareil photo. Mais depuis longtemps j'ai appris que pour photographier ici, il vaut mieux pratiquer l'art de l'esquive.


    >> Parisperdu et les démolitions urbaines.

    >> Chez Fanfan.

    >> "Des fenêtres semblables à des yeux sans pensée …"

    >> Voir aussi sur Parisperdu : " T'arrêtes avec ta tour Eiffel …"

     

     

     


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  • Cour du 38 rue de Belleville Paris 20ème.

    Après avoir traversé quatre cours en enfilade plus ou moins rectiligne, on se dit: " il n'y a plus rien, ce n'est pas la peine de continuer ". Et cependant, on sort à son propre étonnement par une porte différente de celle qu'on a prise pour entrer.
    C'est le petit miracle de Belleville …


    >> Le petit miracle de Belleville, déjà sur Parisperdu.

     


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  • Vue sur les tours de la Place des Fêtes - 75019 Paris (2010)

    Paris recense 160 immeubles de grande hauteur (IGH), essentiellement concentrés Place des Fêtes ou dans le sud du treizième arrondissement.
    Un nouveau démarrage des constructions de tours de 50 étages et plus … a été évoqué il y a peu, dans le cadre du projet "Grand Paris".

    Norman Foster, le célèbre architecte britannique n'est pas un adepte forcené des tours, pourtant parmi toutes celles édifiées aujourd'hui de par le monde, celles qu'il a conçu ne sont pas les plus laides, mais très lucidement il déclare: "Mes bâtiments seront détruits lorsque de meilleurs bâtiments pourront leur être substitués. C'est tout l'histoire de nos villes …"

    Certains argumentent que Paris risque de devenir une ville musée si l'on ne construit pas les Tours de la modernité pour faire concurrence à Londres ou Barcelone … Mais à l'inverse, Paris, ne devrait-elle pas comme Rome ou Berlin conserver son identité et refuser ces Tours ?

    Le débat reste ouvert, … même si la crise économico-financière a maintenant freiné les ardeurs. Heureusement, la "modernité", c'était hier.


    >> Des tours à Paris : pour quoi faire ?

     


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  • Rue Robert & Sonia Delaunay - Paris 11ème (2009)

    Tout le 11ème arrondissement dessine une sorte de damier labyrinthique dû au fait que cet arrondissement comporte - et de loin - la quantité la plus élevée de Paris, de passages, d'impasses, de villas et de cités en impasse … qui compliquent le recoupement normale des perpendiculaires.

    Ce quadrillage irrégulier s'incline doucement comme un glacis, sous le relief de Ménilmontant et de Belleville, et du nord au sud, la déclivité s'atténue.

     Cette topographie particulière est propice à une grande diversité dans l'aspect des rues où règne souvent un certain fatras voire une réelle anarchie. Là se mélangent joyeusement les épiceries-bazars, les cafés blafards, les librairies islamiques, les boutiques suintant la misère dans un exotisme lui-même dépaysé.

     Une mode récente a rendu ces lieux, pourtant sans standing, attractifs. Ils drainent maintenant des populations très diverses et nullement autochtones et au fur et à mesure que l'on remonte le glacis, celles-ci viennent se mélanger avec la couleur résolument populaire du 20ème arrondissement.

     Mais en de nombreux endroits, un 11ème neuf remplace l'ancien (souvent peu regrettable mais toutefois si particulier) par une architecture de masse ou de luxe impersonnel, d'emblée frappée de néant.

     Rue Robert et Sonia Delaunay par exemple, ce ne sont plus que des bâtiments à l'uniformité géométrique navrante. Rue Pelée, on a rectifié d'anciennes habitations disparates, pleines de suie et de sueur au profit d'un décor d'une grande platitude. On n'y croise guère que de ternes devantures de banques, d'assureurs, d'agences immobilières, de commerces indéfinissables ou alors très spécialisés dans la céramique industrielle ou certains gros outillages du bâtiment.

     C'est net, c'est propre, bien décapé de la crasse sous laquelle, le 11ème préservait une certaine tiédeur. On aimerait qu'au moins une de ces voies rénovées ne conduisent à rien qu'à sa brusque interruption au seuil d'une campagne infinie …

     
    >> Le 11ème arrondissement sur Parisperdu



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