• Butte Bergeyre, la secrète ... (2/3)

    Rue Georges-Lardennois - Paris 19ème


    La butte Bergeyre est si calme, que l'on peut même y jouer au football dans la rue. Et il faut dire que le lieu s'y connaît ici en la matière de jeux car, avant l'urbanisation de la butte, c'est un parc d'attractions, puis un stade qui avaient été créés sur ce sommet.

    En effet, en 1908, la Société d’Exploitation d’Attractions Parisiennes (SEAP) construit ici, un parc de loisirs baptisé les "Folles Buttes".

    Outre les manèges, les jeux très divers, les "chalets de curiosité", le clou des attractions était sans conteste la "Tour de conte de fées" autour de laquelle s’enroulait une rampe piétonne qui, à différents niveaux de sa course, permettait l'accès à de multiples divertissements.
    Une sorte de Disneyland avant la lettre!

    Mais dès le début de la première guerre mondiale, après des années de divertissements et de faste, la fréquentation baisse brutalement et le parc va définitivement fermer ses portes en 1926.

    Parallèlement, depuis quelques d'années, sur la butte, un grand stade avait été créé. On le baptisa plus tard du nom de Bergeyre, jeune et  valeureux rugbyman tué au front en août 1914. Il avait tout juste 20 ans.

    Lors des Jeux Olympiques de Paris, en 1924, le stade Bergeyre, compta parmi les sites retenus pour le déroulement des matchs qualificatifs du tournoi de football. Mais ces Jeux seront le chant du cygne de Bergeyre. Dès les années suivantes, il est question de liquider le stade et d'en vendre les terrains à un lotisseur immobilier.

    Ce dernier projette un plan de découpage en 220 lots et trace cinq rues – les rues actuelles – pour les desservir.

    Au 70 de la rue Georges-Lardennois, dès 1933, fut érigé un bâtiment d’allure avant-gardiste, conçut par le grand architecte Jean Weiss pour la famille Zilvelli. Cette maison aux façades camouflées par la vigne vierge reste encore aujourd'hui l'un des bijoux de l’ensemble résidentiel de la butte Bergeyre.

    A suivre …

     

    >> Les Folles Buttes vers 1914.

    >> 70 de la rue Georges-Lardennois - Paris 19ème: La Maison Zilvelli (2008)

    >>  Butte Bergeyre, la secrète ... (1/3)

     

     

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  • Commentaires

    6
    Jean-Jacques Fourmon
    Vendredi 24 Février 2012 à 17:19
    Folles Buttes
    Merci, Pierre, pour ces pistes de recherche. Il semble que les "'arts forains" à Paris n'aient guère suscité l'intérêt des chercheurs et des curieux. Le "Dictionnaire de Paris" d'Alfred Fierro ne dit rien des "Folles Buttes". Les autres ouvrages que j'ai pu consulter restent également muets sur ce sujet. L'article du matin tient en quelques lignes (merci "Gallica"). On y lit tout de même : "Bal à grand orchestre et petites tables à prix modérés." Je vais me rendre chez les marchands de cartes postales du passage Jouffroy et du passage des panoramas pour essayer de retrouver la trace de ces "Foll' Butt'" (C'est ainsi que le nom est orthographié dans l'article du "Matin"). Merci encore pour votre article et pour vos précieux conseils. Bien sincèrement. Jean-Jacques.
    5
    Vendredi 24 Février 2012 à 14:55
    Félicitations
    Je découvre avec un immense plaisir ce blog. Vos articles sont très intéressants. Bien à vous.
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    4
    Anne Legoff
    Vendredi 24 Février 2012 à 09:19
    Nostagie du vieux paris
    merci pour ces magnifiques documents,la nostalgie du bon vieux Paris ,il faut évoluer bien sur mais la qualité de vie est trop souvent oubliée ,c'est aussi ,hélas le cas de nombreuses autres ville ou région.
    3
    Mercredi 22 Février 2012 à 18:18
    Même Google ne dit rien ...
    Jean-Jacques, Pas facile de répondre à votre question, même Google semble muet sur le sujet. Il faut peut-être essayer du côté des archives du Musée Carnavalet. Voir aussi,dans une manière de publi-reportage, le journal “ Le Matin ” du 31 août 1913, un article titré: “ A l'admirable parc des Folles Buttes, les distractions ne manquent pas". Bien sympathiquement. Pierre
    2
    Jean-Jacques Fourmon
    Mercredi 22 Février 2012 à 14:16
    Attractions
    Pierre, Savez-vous s'il existe un ouvrage dans lequel le parc d'attraction que vous évoquez serait décrit ? Parmi la multitude d'ouvrages publiés sur Paris, bien peu ont été consacrés aux espaces de loisirs et aux fêtes foraines. Un ouvrage qui recenserait ce type manifestations et les lieux où celles-ci se sont déroulées relèverait évidemment de l'exploit, surtout si l'on tient compte du caractère aussi provisoire qu'éphémère de ce genre d'événements. Il n'empêche. Il y a sûrement là un terrain à creuser. Nul doute qu'il en sortirait de nouvelles pépites. Paris est plus riches de surprises que le sol saoudien n'est riche de pétrole. Par avance, merci. Bien sincèrement.
    1
    Henri T.
    Mercredi 22 Février 2012 à 14:05
    Veinards
    Mon cousin habite là-haut, rue G. Lardennois, j'ai toujours pensé que c'était un veinard, ce que vous me confirmez par vos propos.
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