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Des tours à Paris : pour quoi faire ? (2/2)
Le quartier Olympiades, Paris 13ème.
Alors que Paris manque cruellement d'espaces verts, qui pourtant seraient si nécessaires au bien-être et à la santé des Parisiens, on parle de vouloir construire des tours dans les rares lieux non encore bâtis de Paris.
Ne marche-t-on pas sur la tête ?
Les problèmes de nos banlieues - nées des barres et des tours - ne suffisent-ils pas ? Pourquoi donc vouloir encore plus de monde à Paris alors que, déjà chaque jour, plus d'un million de personnes passent par le métro Châtelet, lequel est plus que saturé ... et qu'en plein après-midi, la rue de Rivoli atteint des pics de pollution insensés ...
Si New York doit rester New York, avec ses tours, Paris doit rester Paris, avec ses immeubles Haussmanniens, qui jamais ne dépassent 6 étages.
Dans les nouveaux quartiers de la Grande Bibliothèque ou de Bercy, où l'on a gommé les petites rues, les maisons, les jardins et la vie tout autour, allez maintenant vous y promener le soir ... Bonjour l'ambiance coupe-gorge : boutiques vides ou fermées dès 19 heures, zones désertes, façades d'immeubles glaciales ...
Ces nouveaux quartiers sont franchement invivables.
C'est "l'architecture du moi" qui prime, à la place de "l'architecture pour les autres". Les architectes qui conçoivent ces tours, les politiques qui décident de les construire ont-ils l'intention d'y habiter ?
Des tours à Paris, mais pour quoi faire ... ?
>> Voir aussi : Des tours à Paris : pour quoi faire ? (1/2)
>> De nouvelles tours à Paris, les propositions de 11 architectes.
Tags : urbain, urban
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Commentaires
6PierreMardi 23 Septembre 2008 à 11:38Droit de réponse
Merci pour votre commentaire sur Parisperdu. Chacun son opinion sur les tours dans Paris. Clichés dites-vous ? Ma réponse est dans le post d'aujourd'hui : http://www.blogg.org/blog-30804-date-2008-09-23-billet-_mieux_avant_ou_____mieux_apres___-867661.html Pierre5Nicolas A.Mardi 23 Septembre 2008 à 10:36Vive les clichés!
Vive les clichés! Pourquoi Paris ne pourrait pas accueillir de tours? Pour faire plaisir à certains bobos? Paris n'a pas vocation à être haussmannien comme vous le dites. Tout simplement car Hausmmann ne représente qu'une infime partie de l'histoire de Paris. Et puis en son temps, je peux vous assurer que ses projets étaient décriés tout comme vous décriez le fait qu'il puisse se construire des tours dans cette citadelle assiégée et renfermée sur elle même. Quel est le rapport entre tours et problèmes en banlieue? Aucun... L'amalgame est révélateur d'un dogmatisme et d'une idéologie conservatrice. C'est moins un problème de hauteur qu'un problème d'intégration d'un bâtiment dans un tissu urbain. Si on détruit la rue et que l'on dispose sans réfléchir trois barres en béton avec un terrain de foot sans service public ni commerces, ajouter à cela une forte concentration de familles en difficulté et là vous vous trouverez dans la situation que l'on connait en cité. Mais une tour en soi n'est pas une cité... vous mélangez tout.L'architecture du moi, c'est ça !
Excellente expression qui caractérise un certain nombre de projets et je pense aussi entre autres aux nouveaux parcs destinés aux enfants avec leurs nouveaux "jeux" aussi laids qu'ennuyants (ça vaut certainement sur tout le territoire). D'accord à fond pour Bercy... de toute façon Paris est trop petit, Paris sature et craque de toute part... je bosse dans le transport public sur la capitale et vos propos sont loin de me laisser indifférent.2DanielJeudi 11 Septembre 2008 à 17:56Sans (dé)tours
Pour moi c'est NON, pas besoin de tours dans Paris, cela donne des quartiers inhumains, il suffit de voir la vie dans les tours des cités de nos banlieues.1Bruno C.Mercredi 10 Septembre 2008 à 11:53Towers or not towers
Bien d'accord avec vous Pars ne doit pas ressembler aux States, pas besoin de tours où alors concentrons les à la Défense où encore plus loin
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ParisPerdu aurait pu s'appeler ParisVolé car s'il est désormais souvent impossible de porter "ce certain regard" sur l'Est de Paris , c'est que ce Paris a été dérobé par toutes les "avancées de la modernité".
Arpenter la ville à la recherche d'espaces promis à la démolition ou de personnes dont le destin va en être bouleversé : ce n'est pas pour regretter le passé. C'est pour nous montrer et nous rappeler que la ville n'est pas une entité figée. La ville vit... et comme tout être vivant, elle fait parfois des erreurs.
Ainsi va la ville, ainsi va la vie...
"Ce qui nous incite à revenir en arrière est aussi humain et nécessaire que ce qui nous pousse à aller de l'avant."
Pier Paolo Pasolini
Parisperdu: en savoir +Parisperdu, a aussi
publié 3 livres:#1_Portraits incertains ... de certains parisiens
#2_Paris, itinéraires bis.
Balades urbaines
#3_Instants décisifs, à la rencontre de Willy Ronis
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Cet album montre des photographies où sont associées, mêlées ou superposées sur une même image deux vues d'un même lieu : l'une en couleur et l'autre en noir et blanc.
Ce dédoublement, ou ce collage, puise sa raison d'être dans un questionnement lié à la mémoire.
En effet, il ne s'agit pas de créer un document réel, mais plutôt de faire apparaître concomitamment plusieurs strates temporelles: celle du passé (l'image en noir et blanc) étant partiellement recouverte par celle du présent (l'image en couleurs).
C'est ainsi une façon de s'interroger sur ce que pourrait être une photographie objective, en dressant le constat de l'impossibilité pour l'instantané photographique de décrire le réel tel qu'on le perçoit, c'est-à-dire avec une dimension spatio-temporelle supplémentaire : celle de la mémoire.
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Message à Nicolas A. Pas de rapport entre les tours à Paris et celles de la banlieue dites-vous ? Je vois bien que vous n'habitez pas - comme moi - dans une tour du 19 ème, car je voudrais vous voir rentrer la nuit dans la tour Prélude, aux Orgues de Flandres, dans l'ilot Riquet avec les dealers au pied de la tour. Dans les quartiers Haussmaniens, vous êtes évidement loin de cette situation.