• Guide de survie en pays bobo. (2/3)

    Sur la Butte Bergeyre: 13-15 rue Edgar Poe _ Paris 19ème - juin  1995


    Vous avez pénétré dans le 19ème arrondissement par l'interminable pont qui enjambe les voies ferrées/Est; vous êtes donc rue Riquet. Parcourir cette rue n'est pas vraiment une partie de plaisir. Surtout dans sa partie située après l'avenue de Flandre, où elle est plus étroite et en  pleine restructuration. Mais la récompense est au bout de la rue lorsqu'après une courbe, vous débouchez soudain sur le quai de la Seine, le bassin de la Villette et les entrepôt-jumeaux …

    En vous dirigeant  vers la place de Stalingrad, n'hésitez pas à monter à bord de la péniche Antipode, c'est l'occasion unique de boire un verre, tout en profitant d'une belle perspective sur le bassin. Traversez ensuite ce dernier par la passerelle située à la hauteur du passage de Flandre: vous êtes alors: quai de la Loire.

    A nouveau en direction de la retonde de Stalingrad, il vous faudra prendre, près du métro Jaurès, l'avenue Secrétant puis l'avenue Simon Bolivar jusqu'à ce que vous atteignez l'avenue Mathurin Moreau que vous emprunterez en direction des Buttes Chaumont. Inutile d'aller jusqu'au Parc des Buttes Chaumont car là, même hors du week-end, le bobo aime roder. Vous avez mieux à faire avec la délicieuse Butte Bergeyre.

    Pour y accéder, la rue Georges Lardennois s'offre à vous. Dès son départ vous serez confronté à cette alternative: continuer par la rue ou prendre l'abrupt raccourci d'un escalier.
    Je vous conseille de poursuivre par la rue et vous allez comprendre pourquoi : elle grimpe en lacets et c'est donc la meilleure façon de découvrir l'intégralité du village secret de la Butte Bergeyre.

    Ici, nous sommes dans l'arrière-cour de Paris, une arrière-cour essentiellement résidentielle. On peut regretter l'absence d'une véritable place de village avec un troquet, des commerces … Mais la tranquillité est à ce prix: pas de commerces donc, à une exception près, l'Utopicerie, un magasin bio d'un autre type.

    A l'extrémité de la rue Georges Lardennois, j’ai retrouvé l’escalier que je cherchais. L’escalier immortalisé par Willy Ronis dans son célèbre cliché : "Avenue Simon Bolivar et rue Lauzin". Cet "escalier Ronis", vous donnera un avant-gout de la fin de notre promenade. Vous découvrirez exactement de quoi il s'agit dans le prochain billet (3/3) …

    En bas de l'escalier, il vous faudra reprendre l'avenue Simon Bolivar jusqu'au métro Pyrénées pour atteindre le 20ème arrondissement.


    A suivre …

     

     



    >> Le café Antipode … sur la péniche.

    >> Butte Bergeyre, la secrète … (3/3)

    >> Rue Rémy de Gourmont, au pays de l'utopie.

    >> N'est pas Willy Ronis qui veut

    >> Guide de survie en pays bobo (1/3)

     

     

     

      

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  • Commentaires

    3
    Jeudi 10 Mai 2012 à 12:45
    quelle mémoire
    Vous devez emprunter régulièrement ces chemins pour connaître par cœur tous ces noms de rue. On ne se perdra plus en retenant cette itinéraire mais il va nous falloir du temps sauf si on est un habitué.
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    2
    Jean-Jacques Fourmon
    Mercredi 28 Mars 2012 à 10:05
    Bobo or not bobo
    A Paris et ailleurs, le délabrement de certains quartiers pittoresques ou populaires impose un choix cornélien : accepter la "gentrification", la "boboïsation" (ces néologismes sont l'un et l'autre affreux) ou lui préférer l'esthétique des taudis et l'exploitation de la misère des plus démunis par des propriétaires rapaces. Je crois, pour ma part, la première solution préférable à la seconde. Merci, Pierre, pour la belle promenade que vous nous proposez.
    1
    polonium
    Lundi 26 Mars 2012 à 11:59
    Les Buttes
    Fuir les Buttes Chaumont, Oh que vous c'est un repaire à bobos !
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