• A tous les fidèles de "Parisperdu", et aussi à ceux qui passent ici par hasard ... :

    "Bonne année 2014", qu'elle vous soit douce et vous apporte bonheur et succès dans vos entreprises.

     



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  • Ancienne usine Méccano, 78-80 rue Rébeval Paris 19ème (juin 2011)

    A partir de la fin du 18e siècle et jusqu'aux années 1950-60, Paris a vécu une ère industrielle forte. En 1900, Paris comptait en effet des centaines d'ateliers et usines et quelques 900 000 ouvriers ...

    Les enjeux, les formes de cette révolution industrielle et les conséquences parfois conflictuelles de son implantation au cœur du tissu urbain, font l'objet d'une exposition qui vient d'ouvrir ses portes jusqu'au 7 janvier 2014, au Réfectoire des Cordeliers, rue de l'Ecole de Médecine.

    Longtemps oublié, (on ne compte pas le nombre d'usines rasées depuis 1950), le Paris industriel a largement regagné le cœur des Parisiens ces dernières années, et de nombreux bâtiments sont aujourd'hui protégés et rénovés.

    Ainsi par exemple, au 78-80 rue Rébeval, dans le 19ème arrondissement, se dresse un drôle de bâtiment. Avec ses murs de briques et de pierres de taille, on reconnaît immédiatement le type des immeubles industriels du Nord de la France. Rien d'étonnant à cela car ce bâtiment a été conçu dans les années 1920, par l'architecte belge Arthur Vye-Parminter.

    Cette curieuse façade, toute en courbes et en obliques était celle des bâtiments administratifs de Meccano France. Les ateliers se trouvaient juste derrière. C'est là que furent fabriqués, pendant une dizaine d'années, les fameux jeux de construction, avant que la production ne soit délocalisée, dans les années 1930, en banlieue, à Bobigny. Dans l'immeuble de la Rue Rébeval ne restent alors que l'administration et l'expédition.

    Mais, en 1951, Meccano abandonne définitivement la rue Rébeval. L'immeuble est vendu.
    Diverses administrations occuperont les lieux jusqu'en 1985. Puis, l'immeuble, assez inchangé depuis l'époque Meccano, sera utilisé par l'Ecole d'architecture de Paris-Belleville, qui y demeurera jusqu'à l'été 2009. 
    Après d'importants aménagements et travaux d'intérieur, l'immeuble accueille depuis novembre 2012, l'Ecole des ingénieurs de la ville de Paris … et c'est, d'une certaine façon un retour à l'industrie, non pas à celle du passé, mais à celle que bâtiront les élèves ingénieurs de la rue Rébeval.



    >> L'expo : Les paris de l'industrie, à la découverte du passé industriel de Paris.

    >> L'Ecole des ingénieurs de la ville de Paris.


     


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  • Plan de Paris au temps de Rutebeuf (1223)

    Rutebeuf (ou Rustebeuf en ancien français) est un poète du Moyen Âge, né à une date inconnue et probablement mort vers 1285.

    Rutebeuf est un poète "personnel", car il est l'un des premiers à nous parler de ses misères et des difficultés de sa vie.

    Parmi ses vers les plus célèbres on trouve ceux issus des Poèmes de l’infortune :

    " Que sont mes amis devenus, que j’avais de si près tenus, et tant aimés ... "

    Léo Ferré en a fait une chanson qu'il a intitulée "Pauvre Rutebeuf", un titre repris par de nombreux artistes.

    Si on ne sait quasiment rien de la vie de Rutebeuf, sauf qu'il était trouvère, un peu jongleur et avait une formation de clerc, on sait par contre avec certitude qu'il a vécu à Paris.

    Et, dans "La Pauvreté", il écrit:

    "A Paris suis entre tous biens
    Et nul n'y a qui y soit mien."

    Qui transposé en français moderne donne:

    "A Paris, je suis au milieu de toutes sortes de biens, mais aucun ne m'appartient …"

    Rutebeuf est donc l'un des premiers témoins de la ville. Il peut même être considéré comme le symbole de la contestation d'un urbanisme inhumain, axé sur le profit, et d'une aberration dénaturant le patrimoine ancien.

    Tiens, tiens, … déjà ?


    >> En savoir plus : "Errances et parcours parisiens de Rutebeuf à Crevel" par Jeannine Guichardet (aux Editions Presse de la Sorbonne Nouvelle)


    >> Evolution de l'urbanisation de Paris entre l'an 1150 et l'an 1300.

     



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  • En 2002, Les Editions du Mercure de France ont lancé la série "Le goût de ", et depuis lors c'est plus de 160 titres qui ont été publiés sous le logo du "Petit Mercure". Il s'agit d'anthologies littéraires consacrées à des villes, à des régions, à des pays …
    Et aujourd'hui, un nouvel opus vient de sortir des presses. Il est consacré à Paris, et s'intitule "Le goût du Paris insolite".

    Avec Venise, Paris est sans doute la ville du monde qui a inspiré le plus d'auteurs: de François Villon à Marcel Proust … de Jacques Prévert à Ernest Hemingway … mais aussi d'infatigables arpenteurs de cette ville : Léon-Paul Fargue, Jacques Réda … et bien d'autres.

    Au travers de courts textes d'auteurs, choisis et présentés par Jean-Claude Perrier, c’est un tout autre Paris que ce petit - mais précieux - volume nous invite à découvrir.

    Un Paris inattendu, bizarre, mystérieux, caché – en un mot insolite !

    Un regret peut-être, l'absence de Georges Perec qui, lui aussi, n'a pourtant pas son pareil pour nous immerger dans d'insolites secteurs de la capitale …

    A découvrir au plus vite …


    >>  Le Goût du Paris insolite, sur le site du "Mercure de France".

     



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  • Avenue du Maine, 1932 - © Brassaï

    A l'Hôtel de Ville, l’exposition "Brassai, pour l’amour de Paris" vient d'ouvrir ses portes. C'est une rétrospective de l'œuvre de cet immense photographe qui a entretenu, durant toute sa vie, une relation passionnelle avec Paris.

    Ce jeune hongrois est venu dès l'âge de 4 ans à Paris et s'est juré d'y revenir adulte.
    En 1924, il revient en effet à Paris. Il a 25 ans, mais il a aussi avec lui des photos du Paris des années 1900, des photos qu'il a collectionnées pour se souvenir de son premier passage à Paris.
    Ces photos agissent sur lui comme des images mentales, des images latentes qu'il va plus ou moins consciemment utiliser lorsqu'il va commencer à photographier Paris en 1929.

    Il se promène dans la ville, de jour comme de nuit, surtout la nuit, seul ou accompagné, dans des endroits étranges, à la marge …
    La nuit, il photographie ces lieux insolites, sans lumière ajoutée, avec la seule lumière de la ville. De ce travail, sortira en 1932, un ouvrage de référence de la prise de vue nocturne: "Paris de nuit". La qualité des lumières, des contrastes, des dégradés de gris font émerger de ces clichés un Paris finalement peu daté, un Paris éternel.
    Pour moi, Brassaï, c'est cela : c'est Paris la nuit … et à ce jour personne n'a pu l'égaler sur ce thème.

    L'exposition de l'Hôtel de Ville montre bien d'autres facettes de Brassaï : sa relation avec Picasso, le cirque, les Folies-Bergères, et aussi de sublimes photos de nues …

    En 1960, Brassaï publie "Graffiti". Ce livre, fruit de trente ans de recherches, d'exploration des murs parisiens, propose le graffiti comme une forme d'art brut, primitif, éphémère.
    C'est sans doute la première fois que l'on évoque le graffiti comme un art … D'ailleurs Brassaï disait : " Le mur à Paris, est le plus grand musée du monde"

    Ainsi, par quelque côté que l'on examine son œuvre, on y retrouve Paris, toujours Paris.
    A voir absolument …


    >> L'expo. Brassaï : où et quand ? …

    >> Brassaï, déjà sur Parisperdu.

     



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