• L'ouvrage que vient de publier Françoise Denoyelle, une spécialiste incontestée de la photographie, est une somme. Et qui mieux qu'elle pouvait écrire la première "bio" de Willy. Elle qui a expertisé l'œuvre de Willy Ronis à la demande de l'Etat et a eu accès à l'ensemble des documents privés et à ses négatifs …

    Le livre a été conçu du vivant de Willy Ronis et s'est poursuivi après sa mort. "Ce sera le livre de ma vie ! " avait-il lancé en s'amusant. Françoise Denoyelle l'a pris au mot en écrivant cette biographie du photographe qui est aussi une histoire du siècle. Sept chapitres illustrant les sept vies de ce fils d'immigrants juifs, tenté par la musique, entré presque par hasard en photographie, reconnu puis oublié, et enfin célébré à partir de 1980.

    Pour la première fois, voici donc l'œuvre de Willy Ronis totalement déployée et finement analysée, avec les toutes premières photos, les grandes icônes (le nu provençal, le petit garçon à la baguette, …), les reportages oubliés, les images plus secrètes ... et encore plus rares: les chefs d'œuvre en couleurs, scannés d'après le négatif ou le meilleur positif.

    Avec plus de 300 photos sélectionnées parmi 25 000 négatifs, tirages de travail ou d'exposition, mais aussi avec la correspondance, les agendas précieux où il notait les événements de sa journée..., c'est à une traversée intégrale de l'œuvre du photographe que nous convie cet ouvrage.

    Mais c'est aussi une œuvre recomposée en mots, en chapitres permettant une traversée du siècle de l'immigration au Front populaire, de l'Occupation à la réussite, de l'oubli à la reconnaissance.

    L'ouvrage de Françoise Denoyelle explore tous les aspects de la création photographique de cet immense photographe. Un siècle de talent, de passion de la vie et d'engagement …

    Un beau cadeau de Noël … merci Françoise, merci Willy !


    >> Invitation à une séance de dédicace de l'ouvrage "Le siècle de Willy Ronis".

    >> "Le Siècle de Willy Ronis", aux Editions Terre Bleue.

     

     


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  • Derrière la forêt de panneaux, la gare du Nord ...  (© Photo: Action Barbès)

    La poursuite d'un passé révolu, sûrement; l'attente d'une révélation, peut-être : avec cette feuille de route impossible, Parisperdu a, depuis maintenant 7 ans, sillonné les quartiers Est de la capitale.
    Mais suivre les pas de Willy Ronis à soixante ans de distance, c'est nécessairement un peu le trahir.

    Oui, j'avoue ma nostalgie du passé, ma méfiance envers le présent et mes doutes sur l'avenir.
    Oui, je regrette l'inévitable "profanation matérielle" des rues de Paris par une armada sauvage de panneaux routiers, de panonceaux publicitaires, d'enseignes agressives, de potelets imbéciles et de véhicules bariolés encombrant trottoirs et chaussées … Autant de "verrues" sur les clichés du photographe-arpenteur des rues de la capitale.

    L'ultime défi sera donc de rechercher ce que l'on ne trouvera jamais. Car comme l'explorateur, l'arpenteur du pavé parisien sait que ce qu'il cherche a déjà disparu … ou peut-être même n'a jamais existé.


    >> "Editos de Parisperdu" …

    >> "Paris Hier, aujourd'hui … demain"

     


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  • Pour le 7ème anniversaire de Parisperdu, j'ai reçu beaucoup de messages m'encourageant à poursuivre l'aventure … Merci à tous.

    J'ai aussi reçu de Bonjourtoile une reproduction sur toile (en format 40 x 60) de l'une de mes photos publiée sur le blog.
    Merci pour ce cadeau … qui m'a fait bien plaisir, car "chaque moment de bonheur d'hier est un souvenir pour demain".

     

    >> Rue Watt: une atmosphère unique.

     

     


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  • Aujourd'hui, c'est l’anniversaire du blog car le premier article date du 14 novembre 2005.
    7 ans et 544 billets plus tard (selon mon tableau de bord), je prends conscience du chemin parcouru.

    Et je saisis l'occasion pour remercier vivement toutes les personnes qui fréquentent le blog, en France ou à l’étranger, assidûment ou par hasard.
    Je remercie plus particulièrement ceux avec qui j'ai noué - au fil du temps - des liens, via des contacts directs ou les réseaux sociaux, par échanges de courriels ou de commentaires ...

    Enfin, j'ai une pensée toute particulière pour la blogosphère des amoureux de Paris, d'un certain Paris … aujourd'hui perdu. Je me garderais bien de les nommer, par peur d’en oublier, mais je suis sûr qu'ils se reconnaîtront et leur adresse mes plus chaleureuses amitiés … 


    >> Rejoignez le Groupe Facebook : "Paris Hier, aujourd'hui ... demain"

     

     


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  • Vue générale de Ménilmontant - 1955 ©Henri Guérard

    Un jour d'automne 1998, au 24 de la rue des Amandiers, une affichette attire mon attention : elle annonce la vente d'un ouvrage par souscription chez l'éditeur : "Les Editions de l'Amandier", qui a ses locaux à la même adresse.

    En règle générale, cette affichette aurait dû me laisser de marbre, mais une photo l'illustre et, sur celle-ci, je reconnais immédiatement un panorama de Ménilmontant.

    Le photographe est Henri Guérard, son nom ne me dit rien, mais justement l'ouvrage à la vente est de lui, aussi je pousse la porte des Editions de l'Amandier.

    Il me faut parcourir des couloirs, me renseigner auprès de plusieurs personnes pour enfin arriver dans un atelier où Henri et Laurent Citrinot mettent la dernière main à la confection d'un petit ouvrage blanc d'environ 150 pages : "Le regard d'un photographe sur Belleville, Ménilmontant, Charonne (1944 - 1999)".

    Le titre n'est pas sans rappeler le fameux "Belleville Ménilmontant" d'un autre photographe: Willy Ronis. Ma visite relève donc de la "bonne pioche" … aussi, je participe immédiatement à la souscription.
    Voulant en savoir plus sur l'auteur, Laurent Citrinot me confie qu'il faudrait plutôt parler "des auteurs" tant le couple Guérard, Henri et Simone, "font absolument tout ensemble" !
    Laurent voyant mon intérêt pour l'ouvrage, pour les photos inédites de ce Belleville souvent disparu, me donne le numéro de téléphone des Guérard.

    Je ne les contacterai jamais. Et aujourd'hui je le regrette car il est trop tard.
    Henri nous a quittés la semaine dernière … Reste ses images, elles constituent un témoignage poignant de la destruction des quartiers de l'Est parisien.


    >> Sur Parisperdu: "Photographe d'urgence à Belleville".

    >> En savoir plus sur Henri Guérard.

    >> Aller encore plus loin …

     


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