• Depuis son ouverture en 1988, la rue Louise-Weiss
    est un des hauts-lieux de l'art contemporain français. On y trouve en effet un grand nombre des galeries parmi les plus « pointues » de la scène artistique parisienne : Galerie Emmanuel Perrotin, Jousse Entreprise, Galerie Air de Paris, Kréo, etc.

    Ainsi la rue Louise-Weiss, est un lieu où se croisent tous les médias, une sorte de laboratoire hybride qui fait la part belle tour à tour à la peinture murale, aux sessions vidéo ou à une performance de six personnes en train d’écrire en direct leur journal intime... Bref un composé d’œuvres, de provocation et de dérégulation des formes traditionnelles de l’art. La rue Louise-Weiss est résolument avant-gardiste, totalement tendance et finalement très "new-yorkaise".

    Mais c’est aussi tout près d’ici, que se joue une autre partie, un autre destin : celui de la Halle Freyssinet (que l’on aperçoit dans la partie centrale de la photo). La halle implantée sur plus de 300 m de long parallèlement à la rue Louise Weiss est composée de trois nefs de béton. Ce bâtiment inauguré en 1929 livre un précieux témoignage de l’art du béton tel qu’a pu le développer l’un de ses pionniers, l’inventeur du béton précontraint : l’ingénieur Eugène Freyssinet (1879-1962).

    Utilisée par la SERNAM comme centre de fret jusqu’en 2005/2006, la halle de Freyssinet a donné lieu, après un appel à projets, à la sélection de huit propositions de réhabilitation.

    L’issue de cet appel à projets s’est d’abord annoncée favorable. Les arguments des défenseurs de la halle paraissaient en effet avoir été entendus : sur les 8 projets, 5 prévoyaient d’en conserver l’intégralité.

    Or, le choix du jury s’est fort malheureusement porté, le 22 octobre dernier, sur l’un des 3 projets prévoyant la destruction partielle du bâtiment et, en fait, sa totale dénaturation.

    Si la nef centrale échappe au désastre, l’une doit être détruite en totalité et l’autre amputée de 15 de ses 30 travées pour y intercaler des immeubles d’habitation …

     

    Va-t-on vers un nouveau désastre comme celui subi, il y a trente ans, par les Halles Baltard ? …



    >> En savoir plus sur Louise Weiss.


    >> "La Halle Freyssinet: un avenir gravement menacé". E
    n savoir plus. (PDF)

     

     

     


    1 commentaire

  • Seule friche industrielle parisienne encore non urbanisée, les Batignolles constituent - à Paris - le dernier Far- West des architectes.

     

    Si Paris emporte les Jeux Olympiques de 2012, le site des Batignolles, aujourd'hui traversé par de multiples faisceaux de rails et animé par de nombreuses activités liées au ferroviaire, hébergera le village olympique.

    Conçu comme une opération de régénération urbaine, le village olympique - une fois les Jeux terminés - deviendra un grand ensemble d'habitations ...

    Mais si Paris n'a pas les Jeux?
    Dans ce cas, aux Batignolles, un nouveau quartier sera sans doute créé ... un jour, ... mais sans la date butoir de 2012 !

    La friche industrielle a encore un bel avenir ...


    >> ... and  the winner is ... 

    >> Signature éphémère ...

     

     

     

     

     


    2 commentaires

  • C'est un coin perdu du 18ème ... la rue du Ruisseau enjambe le chemin de fer de ceinture et conduit à la villa des Tulipes, nommée jadis impasse Malassis.

    Des becs de gaz à l'ancienne éclairent cette voie protégée, bordée de pavillons individuels sans grand standing.

    Au numéro 8, on trouvait un bar des plus ordinaires.

    Mehdi, le patron passait le plus clair de son temps à lire le journal dans l'attente d'hypothétiques clients. Son établissement possédait pourtant une particularité que lui auraient enviée des établissements bien plus prestigieux dans Paris : une double entrée ...  Le bar de Mehdi s'ouvrait en effet sur la villa des Tulipes et sur une autre villa parallèle : la villa Lécuyer ...

    C'est tout près d'ici, à deux pas  de la porte de Clignancourt que Joseph Joffo passa son enfance.

     

    >> Retrouvez l'auteur d' « Un sac de billes ».

     


    2 commentaires
  • A l'âge de 19 ans, Minh-Tam Kaplan commence le jonglage et se forme tout seul.

    Dans les années 90, il fonde la compagnie des "Cracheurs de rêves". Beaucoup de ses compagnons-artistes sont issus de l'école du Cirque d'Annie Fratellini.

    Les "Cracheurs de rêves" se spécialisent alors dans les soirées à thèmes et se produisent ... au festival du film de Cannes, par exemple, et dans de nombreuses manifestations prestigieuses.

    Beaucoup moins prestigieuse était la cabane en planches qui abritait sa compagnie , dans cette rue en demi-lune qu'est la rue Juillet dans le 20ème arrondissement.  

    Minh-Tam avait trouvé-là un lieu improbable pour, chaque jour s'entrainer et entreposer le matériel et les accessoires de toute sa troupe. Aujourd'hui, la cabane a disparu, les « Cracheurs de rêves » se sont séparés ... mais Minh-Tam continue toujours à faire rêver son public ...


    >> Retrouver Minh-Tam au Cirkus Cirkör.

    >> En savoir plus sur le Cirkus Cirkör.

     

     


    2 commentaires

  • "Quand, de fil en aiguille, ces deux enfants reviendront vers leur point de départ, ils trouveront peut-être, gravés sur le mur, leurs noms enlacés. 
    Beaucoup ne peuvent espérer tant".

    Pierre Mac Orlan

    Post-face de l'ouvrage "Belleville Ménilmontant" de Willy Ronis

    >> En écho à cette photo prise à l'arrêt de bus "Navier" dans le 17ème arrondissement, voyez celle de Willy Ronis dans "Belleville Ménilmontant" Editions Arthaud (Troisième Edition 1989) : Photo N° 65 "Place des Fêtes".

     

     

     


    1 commentaire