• "La Muette, Paris vu par..."  un film de Claude Chabrol (1965)

     

    Ce sketch termine le film "Paris vu par…". Il est l'unique occasion de voir Claude Chabrol et Stéphane Audran jouer ensemble : couple à la ville et couple sur l'écran.
    Ils jouent des bourgeois du quartier de La Muette, dans le très chic 16eme arrondissement de Paris.

    Après quelques images dans la rue, on entre dans le vaste appartement de la famille. Le film suit alors le parcours du garçon du couple. Il parle peu mais observe ses parents et leur absence d'affection.

    Une fois l'adolescent dans sa chambre, la bonne monte à l'étage au bureau du père, il en profite pour batifoler avec elle, immanquablement dérangés par le jeune homme. Quant à la mère, elle parle au téléphone de choses et d'autres, elle fait à peine attention quand son fils rentre, poursuit sa conversation tout en parlant très fort.

    Il faut donc prendre le titre du court-métrage de Claude Chabrol avec ironie car dans "La Muette" le couple est très bavard. Stéphane Audran et Claude Chabrol ont des discussions sur des sujets sérieux mais avec des commentaires de café du commerce. En substance Chabrol nous montre combien cette bourgeoisie est stupide et vulgaire, incapable de réellement penser. Il faut préciser que dans ce film les deux acteurs improvisaient leurs répliques.

    Puis Claude Chabrol instaure le drame final. Après une nouvelle dispute des parents, la mère tombe dans l'escalier. Elle a beau appeler au secours, personne ne répond : le père est occupé à son bureau, la bonne est partie, le fils ne l'entend pas…il venait de mettre des boules Quiès !

     

    >> Le film (en 4 parties) :

    >> Part.1

    >> Part.2

    >> Part.3

    >> Part.4

     

     


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  • Paris vu par…

     

    "Paris vu par…" est un film collectif français à sketches, sorti en mai 1965. D'une durée totale de 92 minutes, il réunit les courts-métrages de six réalisateurs de la Nouvelle Vague. Chaque cinéaste y filme une histoire dans un quartier différent de Paris.

    Tous les films sont réalisés en 16 mm, format qui permet des tournages légers.
    Paradoxalement, ce film qui se voulait un manifeste de la Nouvelle Vague correspond à la fin de celle-ci comme mouvement organisé.

    Il était prévu que chacun des réalisateurs réalise ensuite un long métrage basé sur le même thème que celui qu’il avait choisi pour son court métrage.
    Ces longs métrages auraient été produit par « Les Films du Losange », la société fondée par Éric Rohmer et dirigée par Barbet Schroeder. Mais ce projet ne verra jamais le jour…

    6 billets à suivre pour chacun des courts-métrages.

     

    >> Image du générique du film.


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  • Cette exposition réalisée et conçue par Tempora en étroite collaboration avec Magnum Photos est à voir jusqu'au 24 septembre 2023

     

    L’exposition « Elliott Erwitt. Une rétrospective » rend hommage à l’un des photographes les plus importants du XXème siècle, membre de Magnum Photos depuis 1954. On peut y voir un ensemble de 215 photographies en noir et blanc et en couleur.

    Photographe américain né à Paris en 1928, Elliott Erwitt est à la fois : peintre de l’intime, photojournaliste, photographe publicitaire, réalisateur et portraitiste de personnalités comme Marilyn Monroe ou encore Jackie Kennedy, Charles de Gaulle, Ernesto “Che” Guevara, Alfred Hitchcock, Nikita Khrouchtchev, …

    L’exposition rend compte de la diversité des sujets abordés et de l’unité profonde de l’œuvre. Erwitt a une manière d’immortaliser des moments de la vie quotidienne avec un regard qui n’appartient qu’à lui, mélangeant humour et émotion.

    L'Exposition montre également les coulisses du travail du photographe avec l’espace "Fabrique" dans lequel se trouvent des objets destinés à évoquer son studio new-yorkais et l’étendue de ses activités en lien avec la photographie.

    « En réalité, dire qu’il y a de l’humanité dans mes photos est le plus grand compliment qu’on m’ait jamais fait. » disait Elliott Erwitt.

     

    >> Les photographes humanistes sur Parisperdu.

     

     


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  • Bonne croisière sur la Seine !

    Pont Saint-Michel - Quai des Orfèvres, Paris 1er

     

    Au quai d'embarquement de la péniche "Paris en Scène" la vue est imprenable sur le quartier de St Michel. Mais encore faut-il trouver le point exact d'embarquement car la signalétique est à peine lisible tant elle est couverte de tags et autres graphes. Et ça c'est Paris, … salit, saccagé, défiguré, ici comme partout ailleurs
    Alors bonne croisière sur la Seine !

     

    >> Voir aussi : "Paris saccage"

     

     


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  • "6 mètres avant Paris"
    Avant le panneau : avenue de la République à Bagnolet (93)
    et après le panneau : avenue Cartelier, Paris 20ème © Eugène KOSSAKOWSKI (1971)

    Entre l'Avenue de la République à Bagnolet et l'Avenue Cartelier dans le 20ème arrondissement de Paris, le périphérique et son faisceau de bretelles de la porte de Bagnolet ne passe pas inaperçu !
    Cet anneau routier bruyant et malodorant marque la limite entre Paris et sa banlieue. Une limite qui longtemps a été matérialisée par des panneaux d'entrée/sortie de ville.

    Au Printemps 1971 le photographe Eugène KOSSAKOWSKI a le regard attiré par ces écriteaux indiquant la limite administrative de Paris. Il décide de les photographier tous: pancartes en tôle ou en ciment, peu importe…

    Le reportage comptera 159 photos, dont l’objectivité repose sur la position identique adoptée à l’égard de chaque écriteau (une distance de 6 mètres), sur la neutralité générée par une prise de vue frontale et le cadrage : des données qui sont invariables.

    En réalité, KOSSAKOWSKI n’a pas toujours pu, à cause d’impératifs propres aux sites, se placer à une distance de 6 mètres devant chaque panneau. C’est donc au moment de l’agrandissement des clichés, qu’il va pallier ces variations.

    En 1977, quatre photos de la série sont exposées dans le cadre de l’exposition « Archéologie de la ville » au Centre Beaubourg, où les 155 autres photographies sont mises en dépôt… et où finalement elles vont toutes disparaitre : perdues ou subtilisées ?

    Malgré les aléas que connurent les tirages originaux, cette œuvre originale de KOSSAKOWSKI lui permis de se faire connaître en France et d’y vivre durant le reste de son existence c'est à dire jusqu'en 2001.

     

     

    >> "6 mètres avant Paris", déjà sur Parisperdu.

     

     


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