• Ghorban, né un jour qui n'existe pas.

    Ghorban, Pont du canal St Martin Janvier 2010 ©Photographie d'Olivier Jobard _Visa pour l'image Perpignan septembre 2018

     

    A Perpignan, pour la 30ème édition de "VISA pour l'image", les photos montrent, hélas comme toujours, les tourments du monde et sa cohorte de misères et de guerres.

    Mais les images d'Olivier Jobard qui nous narrent le destin de Ghorban nous apportent une note à la fois intimiste et optimiste, un message de foi et d'espérance en l'Homme. Et elles montrent surtout que la combativité envers un sort contraire peut conduire à une issue heureuse.

    Ghorban Jafari est arrivé à Paris en 2010, il avait 12 ans et dormait sous les ponts. Il venait de parcourir 12 000 kilomètres en clandestin depuis son Afghanistan natal. Il avait côtoyé seul la peur et les dangers des routes migratoires.

    Quelques semaines après son arrivée à Paris, Ghorban est aidé par un militant qui lui trouve une place dans un foyer d'urgence. Un long et laborieux chemin d'intégration commence.
    Pour ses papiers d'abord : une erreur de traduction le fait naître un 31 novembre, un jour qui n'existe pas. Un grain de sable qui enraie la machine administrative pour des années.
    Orphelin de père, arraché à sa mère et élevé par les hommes de la famille pour garder le bétail, Ghorban n'a alors qu'une obsession : aller à l'école.
    A Paris, ballotté de foyer en foyer sans étudier, Ghorban s'isole et se renferme. Puis il suit des séances de thérapie avec l'aide d'un psychologue. Ghorban réussi alors à apprivoiser un passé fait de déchirements et d'abandon. Il comprend avec le temps que sa mère a été forcée de l'abandonner. Et, en 2017, après l'obtention de la citoyenneté française, il décide de partir la retrouver …


    >> Visa pour l'image, festival international du Photojournalisme.

    >> Autre image d'Olivier Jobard, sur Ghorban.

    >> Visa pour l'image, les éditions précédentes sur Parisperdu.

     

     

     


    votre commentaire
  •  

     

    Deschamps-Elysées

     

    A Paris, la RATP aussi célèbre la victoire des Bleus, et elle ne manque pas d'humour, ni d'inspiration.

    La RATP a donc rebaptisé dès le lendemain de la finale – mais de façon éphémère - six de ses stations à la gloire des Bleus et de cette victoire historique   !
    Sur la ligne 2, Avron est devenu "Nous Avron Gagné", Charles de Gaulle - Étoile nous dit "On a 2 Étoiles" et Victor Hugo s'est tout naturellement transformé en "Victor Hugo Lloris", tandis que sur les lignes 6 et 14, Bercy s'est fendu d'un "Bercy les Bleus", que Notre-Dame-des-Champs s'appelle désormais "Notre Didier Deschamps" alors que, sur la ligne 13, Champs-Élysées - Clémenceau est devenu "Deschamps Élysées - Clemenceau".

     

    >> Il y avait déjà : "Notre-Dame des Champs ... Elysées".

    >> Sur la ligne 13, Champs-Élysées-Clémenceau est devenu "Deschamps Élysées - Clemenceau".

     


    votre commentaire
  •  Le recyclage des friches parisiennes (5/13) : La Générale.

    La Générale. 14, rue Parmentier (Paris 11ème).  

     

    C'est un ancien édifice présentant une structure industrielle de type Eiffel. Jusqu'en 1995, le bâtiment était occupé par un centre de distribution d'électricité appartenant à EDF. Sa hauteur de plafond de 9 mètres, sa belle verrière et son jardin suspendu en plein Paris en font un lieu unique de 500 m2.

    En 2005, une dizaine d'artistes installent leurs ateliers dans cet endroit abandonné depuis dix ans. Et, en 2009, la Mairie de Paris confie le lieu à un collectif très éclectique qui gère le site avec l'objectif d'être ouvert à toutes les pratiques artistiques et culturelles. Festivals, ateliers, concerts, pièces de théâtre se succèdent alors dans ce véritable laboratoire d'expérimentation composé de neuf espaces sur deux niveaux. Pour compléter l'ensemble, sur le toit, un joli jardin a été aménagé. On y trouve de la verdure mais aussi des arbres fruitiers, des légumes, sans oublier des ruches qui produisent chaque année, plus de 20 kg de miel.

    Récemment les actions de la Générale ont pris une tournure politiquement très engagée avec des soutiens clairement affichés aux grèves, aux zadistes … aussi il se dit que le contrat de location concédé par La Ville, via un bail valable jusqu’à 2020, ne sera vraisemblablement pas reconduit !

     

    >> La Générale, site officiel.

    >> Le recyclage des friches parisiennes (4/13) : La Recyclerie.

     

     


    votre commentaire
  •  Le recyclage des friches parisiennes (4/13) : La Recyclerie.

    La Recyclerie (quai Joséphine)  83, bd Ornano (Paris 18e).  

     

    Au bout de la ligne de métro n°4, à la sortie Porte-de-Clignancourt, en direction du marché aux Puces, une large façade vitrée accroche le regard. Derrière les plantes vertes se cache, depuis 2014, la Recyclerie une cantine-épicerie-bricolage "ultra bobo", installée là, dans le décor un peu déglingué de l'ancienne gare Ornano de la Petite Ceinture. Après la disparition des trains, la gare abrita successivement : une brasserie, une boutique-bazar et même … une banque.
     
    La Recyclerie est à la fois un restaurant plus ou moins végétarien/végétalien et, un atelier de bricolage, où Monsieur René répare les appareils en panne. On lui apporte son grille-pain ou son sèche-cheveux en panne et M. René les répare. Il peut aussi prêter ses outils ou donner un cours de bricolage aux moins doués. C'est l'homme à tout faire, celui qu'on rêve d'avoir à la maison…

    Et, sous l'ancienne gare, là où on côtoie les rails, les prestations sont des plus éclectiques : une ferme urbaine, un mini-potager, des ruches et un système de compostage… Mais le clou du spectacle, c'est le quai Joséphine, près des rails maintenant envahis par la végétation : sur 300 mètres de long, une buvette aménagée de tables et de fauteuils donne l'impression d'être à Prenzlauerberg, le quartier branché de Berlin.
    Berlin, la province, la nature, Paris …tout ça finit par vous donner le tournis.
    La recyclerie est à coup sûr dépaysante !


    >> La Recyclerie, site officiel.

    >> Le recyclage des friches parisiennes (3/13) : La Station-Gare des Mines.

     

     


    votre commentaire
  • Tout ce qui brille n'est pas or …

      168, rue de Crimée_ Paris 19ème

     

    Dans le quartier de La Villette, un nouvel ensemble de bâtiments attire l'attention. Ce sont trois immeubles qui semblent dorés à l’or fin. Mais tout ce qui brille n'est pas or et l'architecte de l'ensemble n'est pas un alchimiste qui aurait transformé le zinc, si cher aux toits parisiens, en or pour ces audacieux logements sociaux ! Non, ceux-ci sont tout simplement revêtus d’un alliage de cuivre et d’aluminium, le "cuivre gold".

    Pour le "168, rue de Crimée" c'est le matériau idéal car, vu la configuration de l'îlot et, en construisant la parcelle au maximum, il y avait un risque de créer un environnement très sombre. D’où le recours au "cuivre gold" qui vient illuminer cette réalisation.

    Avec le temps, le matériau va se patiner et devenir plus mat mais il ne virera pas au vert-de-gris comme le ferait le cuivre. Le "gold" conservera toujours une belle couleur dorée.

    Sur l'îlot, les deux bâtiments rénovés sont une ancienne imprimerie reconvertie en studios d’artistes et un immeuble sur rue, typique des faubourgs. Et, entre ces deux constructions existantes, une véritable rue piétonne intérieure a été créée avec ces trois surprenants immeubles tout de noir et d’or vêtus.
    Cet emplacement secret a permis de travailler avec plus de liberté, plus d'audace que sur des bâtiments directement visibles depuis la rue.
    C'est le trésor caché du 168, rue de Crimée …

     

    >> Le zinc des toits de Paris.

     


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique