• Voie AA/12 – Paris 12éme.


    A Paris, la voie AA/12 est l'une des rares rues sans éponyme, c'est-à-dire une rue n'ayant jamais été nommée. Dans pareil cas, l'identification de ces rues repose sur un système permettant une désignation systématique des voies parisiennes. Elle est formée d'un code d'une ou de deux lettres, séparé du numéro de l'arrondissement par une barre oblique.

    Le fait est courant pour les bretelles d'accès au boulevard périphérique, mais moins fréquent pour une rue située à l'intérieur de Paris.
    Ainsi, la voie AA/12 désigne une voie du 12e arrondissement, dans le quartier de Bercy. Il s'agit d'une rue principalement piétonne qui relie l'avenue Daumesnil à la rue de Charenton.
    Il existe aussi une voie AA/13 dans le 13e arrondissement.

    La nécessité de donner à ces voies un nom plus conventionnel ne semble pas s'être présentée aussi, possèdent-elles des plaques officielles affichant cette dénomination.
    Curieux non … ?

     

     


    >> Plaque de la voie AA/12, à l'intersection avec l'avenue Daumesnil.

    >> Déjà dans Parisperdu: la voie U/20, devenue rue Fernand Raynaud.



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  • Robert Doisneau par Henri Cartier-Bresson, Paris, 1986 © Magnum Photos

     

    A travers une sélection d'une centaine d'épreuves originales, l'exposition de la Fondation Cartier-Bresson nous montre comment Robert Doisneau a su inscrire "Paris et sa banlieue" sur la pellicule, un monde dont il voulait nous prouver l'existence.

     

    Dès 1931, Doisneau arpente les rues de Paris et de la banlieue, faisant de ces lieux son studio. Tout au long de sa vie, Doisneau restera fasciné par la banlieue. Il y ressent le besoin de fixer ce qui est en train de disparaître, nous laissant ainsi le souvenir d'un petit monde qu'il aimait tant.

     

    Pendant plus de 60 ans, inlassablement, il va arpenter les rues de ces villes limitrophes de Paris, captant le charme - maintenant nostalgique - d'un café de coin de rue, d'une terrasse encombrée de landaus, d'une minuscule épicerie-buvette … toute une banlieue où l'on a encore de l'espace, où l'on peut encore rêver sur des bords de Seine campagnards…

     

    Doisneau avait le chic pour dénicher les perles de ces banlieues, à une époque où les prostituées remplaçaient les tagueurs et les bidonvilles les HLM. Il n’idéalise pas pour autant ce qu’on appelle alors la Zone. Le plus souvent, il prend de la hauteur et saisit un paysage fait d'un mélange de no man’s land, de taudis misérables et d’urbanisation monotone, le tout emprunt d'une gravité, d'une tonalité plutôt sombre. Mais, Doisneau, ce flâneur pétri de poésie urbaine, fait de cette gravité une œuvre rayonnante.

     

    Une grande complicité le liait à Henri Cartier-Bresson (HCB) ; aussi enfantins l'un que l'autre dans leurs rires, ils ne manquaient cependant pas de se consulter sérieusement dès que le métier l'exigeait. "Notre amitié se perd dans la nuit des temps et … sa bonté profonde, son amour des êtres et d'une vie modeste, sont pour toujours dans son œuvre", écrivait HCB en 1995, au lendemain de la disparition de son ami.

     

    Ils n'avaient pas la même conception de la photographie, l'imparfait de l'objectif  de Doisneau se conjuguant mal avec l'imaginaire d'après nature d'un Cartier-Bresson, plutôt adepte de la rigueur, influencé par la peinture et le dessin et totalement hostile au recadrage.

     

    Lorsqu'il "tire le portrait" de son copain, en 1986, HCB crée un cadre où figurent une foule de d'éléments symboliques de ce qui fait de Doisneau, un grand de la photographie. Tous deux ont grimpé sur un immeuble pour avoir Paris en toile de fond ; à perte de vue les toits de zinc d'un quartier populaire cher à Doisneau et en ligne d'horizon quelques monuments significatifs de la capitale. La tête de Robert est cadrée par un portique de fer, accentuant la rigueur graphique du portrait mais, pour ne pas donner un côté trop solennel à la pose, un chapeau de cheminée flirte avec la tête de Robert ! Ce dernier semble, d'un signe de la main, dire au cadreur : "C'est parfait !", avec au coin des lèvres ce petit sourire taquin qu'on lui connaissait bien …, un instant de belle complicité entre ces deux monuments de la photographie.


    >> Extrait de l'Expo: "Le nez au carreau, 1953"  © Atelier Robert Doisneau.

    >> Déjà sur Parisperdu: "Sur les pas de Robert Doisneau...", Les enfants de la place Hébert.




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  • Quartier de Belleville. Paris 20ème

     

    Aujourd'hui il y a autant de catégories de parisiens que d'arrondissements: bohèmes ou populaires, plus ou moins chics, plus ou moins colorés …

    Pour ma part, je suis très attaché à Belleville dont j'apprécie les bars, les petits restos sympas et les salles de concert sans chichis.

     

    Mais l'âme de Paris est morte depuis que la couche populaire a été mise à la porte. Et je me demande parfois si Paris n'est pas devenu une boutique de luxe fréquentée par des bobos snobinards, ou d’ex-provinciaux oisifs ou surbookés mais qui trouvent tout de même le temps et l'argent pour courir les cantines de luxe et les spas "de rêve"….
    Quand, je vois tout ça, je finis par croire que nous ne parlons pas de la même ville.

     

    Fini le titi parisien, finies les concierges parigotes, finis les voisins qui spontanément vous donnent un coup de main, finis les coiffeurs de quartier et les "bistrotiers" qui s'intéressent à vous et peuvent vous "tenir le crachoir" pendant des heures …

    Pas étonnant qu'ensuite, tout le monde déteste les parisiens...


    "Parigots, têtes de veaux; parisiens têtes de chiens" … peut-être … mais, pour les néo-bobos de Paris une chose est sûre: la ringardise est l'avenir inéluctable de leur "branchitude".

     

     

     

     

    >> "Bobo attitude", les bobos sur Parisperdu.

     

     

     

     

     

     

     

     


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    Normalement, lorsque vous serez arrivé à la fin de ce billet, à la fin de ces quelques lignes, il se sera écoulé 10 secondes. Et, dans notre monde numérisé, on aura enregistré:

     

    Game One - Spot publicitaire 

    (C) Game One-Spot publicitaire- novembre 2009

     

     

    Ne sommes-nous pas au royaume des futilités, et tout ça ne vous fait-il pas tourner la tête ... ?
    Si, un peu quand même … !

    Alors débranchez tout et partez parcourir la ville ou la campagne, les petites rues de Paris ou d'ailleurs, …
    Là aussi, en quelques poignées de secondes, loin du virtuel, un flot de sensations intenses peut vous envahir, … bienvenue dans la vraie vie !

     

    Billet dédié à Joran, il se reconnaitra …et, bon Anniversaire !



     

    >> Et pendant ce temps, sur Parisperdu: "De l'art de flâner".

     

     

    >> … et "Du bon usage de la lenteur"

     



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  • Angle de la rue de Meaux et du passage de la Moselle – Paris 19ème.

     

     

    Ce Chalet n'a rien de très joli. Mais son charme, son intérêt, c'est l'incongruité de son emplacement. Car cette curieuse habitation, banale dans un paysage alpin est réellement insolite ici, en plein cœur de Paris.

     

    Le chalet est menacé de destruction car, suite au décès du propriétaire, il va être mis en vente. Un promoteur est prêt à racheter la bâtisse pour élever à sa place un immeuble de 18 mètres de haut. Une fois de plus, la spéculation immobilière va détruire une maison qui marque de son originalité la rue de Meaux. Les locataires devront aller voir ailleurs … mais ils résistent, font signer des pétitions "pour la sauvegarde du chalet", alertent la mairie de l'arrondissement, le maire de Paris, …

    Finalement, in extremis, le 29 septembre dernier, le Conseil de Paris vote une modification du PLU qui devrait sauver le chalet de la démolition.

     

    Le chalet du 103, rue de Meaux ne sera donc sans doute pas réduit en petit bois, et c'est tant mieux car il est partie intégrante du 19e que nous aimons, celui de la diversité et d'un habitat humain.

     

     

    >> Le site web "Sauvez le chalet".

     

    >> "Le chalet du 103", est sur You Tube.

     

     

     

     


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