• Moins connue que la cité Leroy ou la villa de l'Ermitage pourtant toutes proches, l'impasse Louis Robert a su, elle aussi, garder son charme d'antant. Elle est toutefois moins accessible que ses voisines: un portail grillagé, souvent fermé, en barre l'accès au 10bis de la rue de l'Ermitage.
     

    Mais, avec ses pavés disjoints et une végétation plus ou moins maîtrisée, l'impasse Louis Robert reste un endroit préservé dans ce 20ème arrondissement qui décidément regorge de petits trésors.

    Pourtant fin 2004, la Cité Leroy et ses environs sont voués à la destruction, partout ce ne sont que bâtis dégradés et  ouvertures murées. Le secteur Leroy/Ermitage/Louis Robert ne doit sa survie qu'aux treize années de combat de ses habitants; ils n'ont pas voulu les deux mille logements et les quelques milliers de tonnes de béton qui devaient les submerger ... 



    >> Qui êtes-vous Louis Robert ?

    >> Accès protégé : "Interdit de jour comme de nuit".

     


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  • 23 rue de la Forge Royale, 75011 Paris

    Avec tous ces rideaux de fer tirés devant les devantures des petits artisans ou commerçants, avec cette multitude de panonceaux "Locaux disponibles", on comprend vite que le quartier est en pleine mutation.

    Au carrefour de la rue Candie, ponctué d'un érable et d'un marronnier, la rue se rétrécit, les immeubles se font plus bas, seuls le restaurant "A la banane ivoirienne" et l'échoppe du  restaurateur de meubles "vernis au tampon"… semblent avoir été toujours là.

    Plus loin, un club distillant de la musique arabe et un "brunch-jazz" commencent à redonner un semblant de vie à la rue, peu évident dans la journée car ces établissements n'ouvrent guère avant 22-23 heures.

    Il faut dire que dans ce secteur, les enseignes commencent à dater: la Sté Morse-Radio avait son atelier de réparation au 23 de la rue et même si sur son fronton, il est précisé que "le Siège social et le Magasin de vente" sont au 173 rue du Temple … il est évident que la précision est obsolète car, aujourd'hui à l'heure du multiplexage satellitaire, l'activité autour du code morse ne fait plus vivre personne …

    Hergé avait écrit "Le Manitoba ne répond plus", ici rue Forge Royale, la "Morse-Radio" ne répond plus non plus …


    >> A la Banane ivoirienne

     

     


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  • La petite ceinture, dans le XXe arrondissement, repensée en parc linéaire.
    Projet © Laps Architecture


    La promenade plantée parisienne, dans le 12ème arrondissement, aurait servi  de modèle pour  la "High-Line" new-yorkaise, ce parc urbain de Manhattan, aménagé en 2009, sur quelque 2,3 km d'une portion  désaffectée des anciennes voies ferrées aériennes de la Lower West Side Line.

    Et voilà que la réalisation américaine inspire maintenant de jeunes architectes parisiens qui proposent un projet de création d'une autre "high-line" dans le 20ème arrondissement. Le serpent se mord la queue !

    Voilà comment, ils décrivent leur projet futuriste :"Dans le XXe arrondissement, la petite ceinture - vue depuis la rue Henri-Chevreau - est un terrain abandonné, devenu quasiment invisible, indistinct aux yeux de chacun. Nous avons imaginé de réinvestir cet espace par une réflexion autour de la densification, et ainsi de montrer l'invisible. Notre objectif sera de repenser cet espace et son usage, tout en implantant sur les hauteurs des immeubles, des équipements, des scènes urbaines, des logements… Ainsi, l'ancien tracé formera un parc linéaire, un axe directeur qui constituera un repère de premier plan pour les habitants et les riverains, tant à l'échelle du quartier que de la ville dans son ensemble."

    "Montrer l'invisible … en implantant des immeubles sur les hauteurs …"
    Rien que ça !
    Eh bien, j'espère que ce projet ne verra jamais le jour, Paris est déjà assez défiguré comme ça!


    >> La "High-Line" de Manhattan, au dessus de la 20ème rue.

     


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  • Impasse Briare (Paris 11ème)

    On ne sait plus si c'est une impasse ou un passage. Alors, on s'y engage sans avoir la certitude absolue de déboucher quelque part.

    Ayant pénétré par la rue de Rochechouart, vous sortez finalement rue de Maubeuge, après un long parcours dans ce boyau si étroit qu'on ne peut y étendre les deux bras.
    C'était donc bien un passage et non une impasse comme mentionnée sur certains plans de la capitale.

    Mais me direz-vous, quel intérêt de venir ici, où il n'y a rien à voir, rien à faire ?
    C'est toute la fantaisie parisienne des lieux paisibles et discrets, cachés et secrets … qui ne se donnent à voir qu'aux esprits curieux et amoureux d'un Paris insoupçonné.

     

    >> Voir aussi : "Passages du nord … au sud".

    >> "Bref entretien, rue Miguel Hidalgo"

     

     


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  • Le 9 octobre 2010, le collège Musselburg de Champigny-sur-Marne, dans le département du Val de Marne, change de nom et devient le collège Willy Ronis.

    Pour célébrer le photographe, les élèves ont choisi un autoportrait de 1955, un photomontage où il brandit une association de deux appareils pour photographier simultanément en noir et blanc et en couleurs. Sous l'immense portrait du hall, les lycéens se pressent pour écouter une évocation de cet homme un peu mystérieux derrière ses appareils.

    Pourtant l'homme connaît bien le secteur car, dès 1938, il prend sa première photo sur les bords de Marne. Et Ronis aura toujours une affection particulière pour cette rivière et ses guinguettes qu’il n’a cessé d’immortaliser de son œil tendre et expert  .

    Ecoutons le d'ailleurs à ce sujet: "Si je remonte dans le temps, j'avais eu la commande d'un reportage sur les guinguettes. C'est comme ça que je suis allé sur les bords de la Marne avec ma moto, comme ça, au hasard. Quand on ne connait pas le coin, c'est absolument ébouriffant, avec la boucle de la Marne à Champigny. Tout à coup, on traverse, on trouve la Marne, et on ne comprend pas pourquoi ... On sortait de l’Occupation. Il y avait un souffle et un enthousiasme lié à ce que nous avions retrouvé la liberté. Et cela se sentait dans la vie quotidienne, malgré les difficultés ... et en 58, ce n'était pas encore dissipé, on croyait encore à une vie sans souci majeur ".

    Aujourd'hui, le Collège Willy Ronis n'a pas - lui non plus - de souci majeur, d'autant qu'il s’est impliqué entièrement dans sa nouvelle identité en s’équipant d’un labo-photo. Une dotation en moyens humains et en matériels qui permettra aux jeunes photographes de s’essayer à cette discipline dans un "atelier d’éducation à l’image" ouvert à tous les élèves du collège.
    La relève est peut-être parmi eux…


    >> Le collège Musselburg de Champigny-sur-Marne, devenu le collège Willy Ronis.

    >> L'autoportrait de 1955, en jaquette de l'ouvrage: "Le siècle de Willy Ronis".

    >> Voir aussi sur Parisperdu: "Le Collège Robert Doisneau".

     

     


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