• Cernée par les tours …

    Cernée par les tours …

     Masséna, vieille gare de la Petite Ceinture, Paris 13ème

     

    Aujourd'hui, la vieille gare Masséna de la Petite Ceinture de Paris est en bien mauvais état. Avec ses fenêtres condamnées, elle jure à côté des nouveaux immeubles réalisés dans l'immense quartier de Paris-Rive-Gauche. C'est un peu le pendant du bâtiment des Frigos qui lui aussi, pas très loin d'ici, fait tâche dans le quartier rénové et rajeuni de Tolbiac.
    L'opération "Réinventer Paris", initiée par la Ville de Paris en 2016, devait donner à la gare Massena un coup de jeune radical en lui accolant la tour de Babel de l'alimentation, tout habillée de bois, avec des balcons où l'on cultiverait des légumes bio. Une proposition très dans l'air du temps, imaginée par le cabinet d'Architectes DGT. Dans ce projet, la gare Massena dûment ravalée servira d'annexe et surtout de caution historique à une aventure emprunte d'une modernité quelque peu hasardeuse. Les travaux devaient "voir le jour en 2019" mais au moment où j'écris ces lignes, ils n'ont toujours pas commencé.

    Par contre, tout autour de la gare Massena, les promoteurs ne trainent pas car, eux aussi, "réinventent Paris" … Voyez donc, les tours Duo de Jean Nouvel et Vinci, 180 mètres de haut pour la Duo n°1, sont en voie d'achèvement et seront livrée en 2021.

    Avec ces nouvelles tours, l’ambition affichée par la Mairie de Paris est de "casser la fracture totalement artificielle créée par le périphérique entre Paris et les autres communes". (sic)

    Pour autant, il semble nécessaire de s’interroger sur la multiplication de projets de grande hauteur dans cette zone, alors que le paysage parisien est fortement déterminé par le standard haussmannien : une hauteur comprise entre 18 et 24 mètres. En effet, à vouloir "casser la fracture" par des tours, ne risque-t-on pas de construire une nouvelle muraille séparant un Paris historique et bas, d'un Grand Paris haut et moderne ?


    >> Réinventer Paris, qu'elle disait ...

    >>
    Du côté de Massena et de la rue Watt.  

    >> La passerelle du Samouraï.

    >> Déjà en 2008, j'écrivais sur Massena : "Mieux avant ou ... mieux après"

     

     

     

     

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  • Commentaires

    1
    Mercredi 29 Juillet 2020 à 08:13

    Cette photo m’a ébranlée.  Mon regard a été directement des tags de la gare vers la tour en fin de construction juste derrière. Et là j’ai pris en pleine figure l’impression d’équilibre instable. Est-possible que les architectes aient représenté la fragilité, la précarité ?

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