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    ©Janine NIEPCE : Deux petites filles de la région de Houdan (1949)

     


    La photographe Janine Niépce est décédée à Paris, ce dimanche 5 août 2007. Elle avait 87 ans.
    Lointaine parente de l'un des inventeurs de la photographie Nicéphore Niépce, Janine Niépce avait choisi de fixer sur la pellicule, en noir et blanc, des gens ordinaires dans leur vie quotidienne, un travail qui la rapproche de Robert Doisneau et de Willy Ronis.

     

    >> 3 facettes du talent de Janine Niépce

    >> Janine Niépce déjà dans Parisperdu ...

     

     


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    Ce 3 août 2007, Parisperdu a été sélectionné "Paperblogueur à la Une", par Paperblog, le meilleur des blogs....

    Tous les jours, Paperblog met en avant les meilleurs articles créés sur les blogs.
    Et, aujourd'hui, c'est Parisperdu qui est mis à la "une" par l'équipe de rédaction de Paperblog, une équipe animée par Céline, une amoureuse de Paris.

     

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  • Accordéoniste, Rue du Cardinal Guibert   75018- Paris  - Juin 1997

    Texte de Jacques Réda; Chronique: "Le Citadin" (1998)

     

    "Je fuis l'accordéoniste yougoslave ... mais l'accordéoniste yougoslave me poursuit ... Je l'abomine, il m'abolit. Je suis indigné par ce genre de m'imposer des sons, alors que je voudrais m'absorber dans une idée, un projet, un souvenir ... ou rien. Et nous n'avons d'ailleurs parfois en commun que ce rien dont il me prive et qui le talonne, qu'il juge normal de combler avec son propre déficit musical.

    L'accordéon n'est pas en cause. J'ai la plus grande estime pour Buster Moten, Ernie Felice ou Gus Viseur. Mais personne ne devrait en user comme on exhibe une tare, pour tâcher d'attendrir un public surpris et désarmé. Il me prend en otage, exerce le chantage comme un droit.

    Probablement capable de s'adonner à une activité plus lucrative, pourquoi préfère-t-il la pratique d'un instrument qu'il n'a même pas appris ? Par ressentiment, je suppose. Pour punir à l'avance les gens que sa nullité refroidit. Réglé d'une autre manière, cet automate pourrait vendre agréablement des ananas ou des colifichets ...mais les Yougoslaves cherchent peut-être à contrôler un secteur musique. Plus ou moins folklorique, bien sûr.

    Puis après tout  ... je ne sais pas s'il est yougoslave, ou roumain, ou gitan, et ce qu'on identifie tant bien que mal dans ce qu'il exécute n'appartient à aucun répertoire précis. Un vrai Gitan aurait plus de classe, plus d'orgueil.

    Il y a l'habillement pour tout indice, un style qu'en dépit de la diversité occasionnée par les siècles et les frontières, on rencontre également chez les nomades nés natifs de Montreuil ... On s'étonne d'être soi-même sensible à des nuances, souvent infimes, dans ces humbles variations sur le thème veston-pantalon de la lyrique vestimentaire occidentale. Il faudrait être exact, mais au prix de combien d'enquêtes, de quel abus de subtilités. En l'occurrence, je me suis laissé guider par un pantalon ... de teintes bitumineuses, et par un pull ... aussi décousu que la musique.

    La langue, évidemment, résoudrait à souhait la question.
    Mais l'accordéoniste ne parle ni ne chante  ... Dieu merci !"
     

     

     >> Mieux connaître Jacques Réda...

     


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  • Fresque de Némo rue des Plâtrières, vue de la rue Sorbier - Paris 20ème.

    Quand il y a près de 25 ans, NEMO commençait à bomber ses pochoirs dans Paris, il disait alors pour définir son action: "Une ville sans graffitis serait comme une rivière sans poissons".

    Ses personnages : un homme en noir, jouant avec une canne à pêche, un ballon ou un parapluie, et le petit NEMO (du "Little Nemo" de Winsor McCay), hantent alors les murs du 20ème. Ils apparaissent soudainement au détour d'une rue, sur un mur lépreux, sur une porte condamnée ou une fenêtre murée, créant une étonnante atmosphère de poésie et de rêve dans cet arrondissement continuellement massacré.

    Bourré de talent, NEMO a un œil extraordinaire et détecte immédiatement le profit qu'il peut tirer d'un pan de mur, aussi la silhouette de son Homme Noir se répand rapidement partout sur Belleville et Ménilmontant, signalant toujours des immeubles condamnés. Némo a aussi travaillé avec Mesnager : son Homme Noir a alors rencontré le petit bonhomme blanc, une rencontre qui a provoqué de superbes créations !

    Parmi tous les artistes travaillant sur les murs de Paris, il est le plus pur: il ne gagne pas d'argent avec ses œuvres, et il sait qu'elles disparaîtront irrémédiablement quand le dernier vieux mur tombera sous les coups des bulldozers...

    Les réactions des passants sont parfois mitigées: un jour, NEMO faisait un pochoir dans une cour intérieure de la rue de Belleville quand une vieille femme l'a apostrophé en lui disant: "Vivement qu'ils rasent tout ça! J'en ai marre... et vous, avec vos dessins, vous allez nous faire durer les choses".

     

    >> Némo réalisant la fresque de la rue des Plâtrières.

    >> En savoir plus sur Némo ... 

    >> Némo et Mesnager : l'Homme Noir et le bonhomme blanc. 

     

     


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  • Ce sont "les gars du ballast", ils réparent, de jour comme de nuit, les voies sur toute l'emprise de la gare de l'Est. Habitent-ils Paris ? "Non, nous, on n'habite pas ici" - disent ces jeunes manœuvres - "on vit dans le 9-3".

    Patrick, seul sur le quai qui surplombe les voies, est leur responsable. Il encadre cette équipe de 10 personnes. Patrick habite Le Bourget et viens ici par le RER dans lequel, il fait aussi monter son vélo ultramoderne "pour gagner du temps" dira-t-il. "Le matin, là- haut dans la gare, je croise des touristes ou des hommes d'affaires qui partent vers l'aéroport de Roissy. Sinon, tout le reste de la journée, ici, en bas sur le ballast, je ne vois que des agents d'entretien, des gardiens ou des intérimaires."

    France d'en haut, France d'en bas ... à la Gare de l'Est, l'échelle sociale colle à la géographie des lieux...



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