•  

    Paris, monstrueuse métropole où "le Nouveau" :de gigantesques buildings de métal et de verre, gagne inexorablement sur "l'Ancien", sur ses rues et ses immeubles traditionnels où ne survivent plus que des pauvres ou des vieux, comme ce couple, Germaine et Albert, que la rénovation de leur quartier va chasser vers la banlieue.

    Paris, où débarquent chaque jour comme sur une planète étrangère, des provinciaux et des émigrés en quête d'un emploi, d'un rêve, d'une adresse introuvable. Bousculée, affolée, Christine trouvera-t-elle enfin la rue où son avenir, croit-elle, l'attend ?

    Paris, ruche bourdonnante où beaucoup s'affairent, telle Raphaëlle, architecte revenue de l'illusion d'œuvrer pour le bien-être de ses semblables mais qui s'acharne à sortir du désespoir et de l'alcoolisme celui qu'elle aime, Vincent, écrivain à la recherche d'une identité perdue dans l'anonymat de la grande cité.

    Paris, où l'on découvre encore des amoureux, Anne et Emmanuel par exemple, êtres jeunes, intacts et pleins d'enthousiasme, capables d'ignorer la froide cruauté qui les baigne tant leurs yeux sont emplis du visage de l'être aimé. Paris, qu'il faut sans doute fuir pour vivre enfin, même si, pour cela, Emmanuel doit quitter Anne.

    Paris, inhumaine fourmilière où chacun, dans la foule bruissante et - pourquoi pas - chaleureuse, espère que "quelque part, quelqu'un"...

    Ce film est une peinture du monde, surtout celui des grandes villes, telle Paris ; c'est aussi un regard résolument intemporel sur la solitude et la condition de l'être humain face à l'absurdité de l'existence.

    Le film n'est cependant pas pessimiste. L'espoir demeure - à la fois dans le "quelque part" et dans le "quelqu'un".
    Dans le "quelque part" car la ville peut être autre chose que l'amoncellement rentable de coquilles fonctionnelles. Et, dans ce Paris, il y a des "quelqu'uns" résolus à ne pas se laisser façonner en ... n'importe qui.


    >> Voir aussi sur Parisperdu : "Quelque part quelqu'un"  (1/2)


    >> "Quelque part quelqu'un": l'affiche du film, par Michel Folon.

     

     


    1 commentaire
  • Démolitions dans le quartier de la Réunion- Paris 20ème.

    "Quelque part quelqu'un", derrière ce titre emprunté à Henri Michaux se tient le premier long métrage de Yannick Bellon, réalisé en 1972. Une histoire qui mêle la fiction et le reportage. Une histoire lyrique. Une déchirante plongée dans les plis sinueux d'une ville, Paris.

     

    La rue, les vieux immeubles que l'on détruit, les nouveaux qui se dressent fièrement, "immobilièrement". Et puis la foule. Le mouvement de la foule. La houle. Le ressac. Marée humaine. Le chant de la foule. Un opéra, porté par la musique unique, "expérimentale" de Georges Delerue, tout concourt à donner à cette fable sur la déshumanisation de la société contemporaine un aspect fantastique et étrange.

    Paris se démolit, Paris se reconstruit. Entre les ruines des immeubles anciens et les constructions "flambant-neuf" se presse une foule partout présente, dans les gares, la rue, les magasins. A toutes les heures du jour et de la nuit.

     

    Quelques personnages isolés dans cette ville de Paris, représentant chacun une génération, se croisent mais jamais ne se rencontrent. Pas d'histoires, pas de stars, ici, le thème de la ville revient comme un leitmotiv.

    Si vous appréciez Parisperdu, vous aimez sûrement "Quelque part quelqu'un".

    A suivre ...


    >> La musique unique, "expérimentale" de Georges Delerue.

    >> La photographe Denise Bellon, mère de Yannick (cinéaste) et de Loleh (comédienne). 


       


    1 commentaire


  • Au cours de cette année 2008, Parisperdu vous souhaite de réaliser tous vos rêves ... les plus doux ... comme les plus fous.
     Merci pour votre fidélité, merci à vous.

    >> Trafic record pour Parisperdu en ce début 2008 (11ème blog le plus visité sur Blogg.org)



    3 commentaires
  • Bar de la rue des Cascades, 1994

    "J'aimerais qu'il existe des lieux stables, immobiles, intangibles, intouchés et presque intouchables, immuables...". C'est Georges Perec qui parle.

    "Mais mes espaces sont fragiles : le temps va les user, va les détruire : rien ne ressemblera plus à ce qui était, mes souvenirs me trahiront, l'oubli s'infiltrera dans ma mémoire...", poursuit-il.

    Pour garder en mémoire ce Paris au bord de la disparition, Parisperdu sillonne inlassablement la capitale, et ce, jusqu'à devenir un véritable ... "piéton de Paris" pour reprendre le titre du livre de Léon-Paul Fargue, un autre grand amoureux de Paris.
    Dans son ouvrage, Léon-Paul dresse une suite de croquis, d'instantanés, de chroniques, de choses vues, d'images concrètes et vibrantes, accrochées au pouls de la métropole française.

    Aujourd'hui Parisperdu rend hommage à ces deux écrivains, ô combien représentatifs d'une certaine vision, d'un certain regard sur la ville qu'ils aiment tant ... sur un Paris qui disparaît chaque jour un peu plus sous leurs yeux, sous nos yeux ...


    >> En savoir plus sur Georges Perec.

    >> En savoir plus sur Léon-Paul Fargue.

     

     


    2 commentaires

  • Vous souhaitez découvrir la ville hors des sentiers battus ? Vous voulez visiter Paris autrement ... ?
    Alors aujourd'hui, vous n'avez plus d'excuses pour ne pas vous y lancer car ... vous avez un formidable allié : le vélib'.

    Avec ce nouveau moyen de déplacement, les parisiens prennent maintenant plaisir à se réapproprier leur ville en empruntant des rues dont ils ne soupçonnaient même pas l'existence, et en s'arrêtant devant certaines façades devant lesquelles ils n'auraient, auparavant, prêté aucune attention.

    Mais à Paris, la découverte de la ville est une tâche immense ...
    Car si l'on en croit  Honoré de BALZAC: "Paris est un véritable océan. Parcourez-le, décrivez-le ... il s'y rencontrera toujours un lieu vierge, un antre inconnu ... quelque chose d'inouï, d'oublié ... "

    Alors à vous les ruelles secrètes, les façades et les cours cachées ...
    Plus que jamais, la capitale s'offre à vous ...ludique, originale... captivante.


    >> Paris, tout sur le Vélib'.

    >> Vélib' : trouvez votre station.

     

     


    2 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique