• " Quelque part quelqu'un" (2/2)

     

    Paris, monstrueuse métropole où "le Nouveau" :de gigantesques buildings de métal et de verre, gagne inexorablement sur "l'Ancien", sur ses rues et ses immeubles traditionnels où ne survivent plus que des pauvres ou des vieux, comme ce couple, Germaine et Albert, que la rénovation de leur quartier va chasser vers la banlieue.

    Paris, où débarquent chaque jour comme sur une planète étrangère, des provinciaux et des émigrés en quête d'un emploi, d'un rêve, d'une adresse introuvable. Bousculée, affolée, Christine trouvera-t-elle enfin la rue où son avenir, croit-elle, l'attend ?

    Paris, ruche bourdonnante où beaucoup s'affairent, telle Raphaëlle, architecte revenue de l'illusion d'œuvrer pour le bien-être de ses semblables mais qui s'acharne à sortir du désespoir et de l'alcoolisme celui qu'elle aime, Vincent, écrivain à la recherche d'une identité perdue dans l'anonymat de la grande cité.

    Paris, où l'on découvre encore des amoureux, Anne et Emmanuel par exemple, êtres jeunes, intacts et pleins d'enthousiasme, capables d'ignorer la froide cruauté qui les baigne tant leurs yeux sont emplis du visage de l'être aimé. Paris, qu'il faut sans doute fuir pour vivre enfin, même si, pour cela, Emmanuel doit quitter Anne.

    Paris, inhumaine fourmilière où chacun, dans la foule bruissante et - pourquoi pas - chaleureuse, espère que "quelque part, quelqu'un"...

    Ce film est une peinture du monde, surtout celui des grandes villes, telle Paris ; c'est aussi un regard résolument intemporel sur la solitude et la condition de l'être humain face à l'absurdité de l'existence.

    Le film n'est cependant pas pessimiste. L'espoir demeure - à la fois dans le "quelque part" et dans le "quelqu'un".
    Dans le "quelque part" car la ville peut être autre chose que l'amoncellement rentable de coquilles fonctionnelles. Et, dans ce Paris, il y a des "quelqu'uns" résolus à ne pas se laisser façonner en ... n'importe qui.


    >> Voir aussi sur Parisperdu : "Quelque part quelqu'un"  (1/2)


    >> "Quelque part quelqu'un": l'affiche du film, par Michel Folon.

     

     

    « Les hauts quartiers de l'Est parisien font de la résistance.Un passé idyllique ? »

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  • Commentaires

    1
    Steph
    Samedi 19 Janvier 2008 à 12:25
    Monument
    Un monument que ce film. Je me souviens très bien de l'avoir vu dans un petit ciné du quartier latin, transformé depuis belle lurette ... en parking !
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