• Passage sans nom, aux abords de  l'Hôpital Trousseau. Paris 12ème (Juillet 1997)

    Il y a encore seulement 6 ou 7 ans, en venant de la rue du Niger, puis en poursuivant par la rue des Marguettes, on aboutissait à un passage sans nom et ignoré des plans.

    C'était une large allée en pente, avec des pavés, des appentis, des fleurs, des arbustes … elle conduisait, par un porche à crimes, aux abords de l'Hôpital Trousseau.

    Tout ici paraissait d'un autre temps, avec ces vieux arrière-plans de cours, de hangars et de remises. Ici, on changeait de monde, on entrait dans un lieu où ni la cartographie, ni la boussole ne pouvaient vous livrer la moindre indication.

    Finalement, sortant de cette "Terra incognita" on débouchait sur la civilisation dans l'interminable enfilade de l'avenue du Docteur Arnold Netter.

    Un peu plus loin, au numéro 45 de cette avenue, dans un demi-cercle, un bas-relief montrait deux personnages assis de part et d'autre d'un arbre aussi bizarrement stylisé que dans une illustration ésotérique. L'un - c'est peut-être le docteur Netter - porte une sorte de blouse. L'autre est une jeune fille que je ne parviens pas à identifier. Les deux forment un rébus, pour moi, totalement hermétique.
    Il faudra que je me renseigne sur la "bio" de ce fameux (mais pas trop) Docteur Arnold Netter …


    >> Qui êtes-vous Arnold Netter ?

    >> L'impasse de l'avenue du Dr Arnold Netter, déjà dans Parisperdu.

     

     


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  • Au 10 du boulevard de la Bastille, se tenait jusqu'en 2003 une ancienne usine. Abandonnés depuis déjà longtemps, les ateliers de cette usine s'articulaient en 6 ou 7 bâtiments qui, curieusement, enserraient un pavillon d’habitation.

    Une friche industrielle de plus de 2000 m², en plein Paris, voilà un endroit tout désigné pour une jolie promotion immobilière !

    Eh bien non car le site, aujourd'hui réhabilité en une Fondation d'art contemporain (Fondation Antoine de Galbert), est un exemple de réutilisation intelligente du patrimoine industriel parisien, trop souvent démoli, trop souvent rasé pour faire place nette aux promoteurs immobiliers avides de fortes plus-values financières …
    La rénovation et la conception muséographique de ce vaste espace ont été confiées à l'architecte Jean-Yves Clément qui s’est attaché à conserver les traces de l’architecture industrielle, telles les verrières et les proportions initiales des lieux. L'architecte a parfaitement su garder la spécificité du lieu, préserver le charme des volumes hétérogènes et la sensation hors du temps des constructions, tout en créant un ensemble lisible et cohérent.

    L’aménagement des espaces d’accueil a été confié à l’artiste Jean-Michel Alberola qui, en intervenant sur les murs, en a fait une œuvre.

    Aujourd’hui répartis en quatre salles d’exposition d’une superficie de 1 300 m2, les espaces s’organisent autour du  pavillon originel, baptisé "La Maison Rouge".

    A découvrir absolument …


    >> "La Maison Rouge", site officiel.

    >> La Maison rouge fermera ses portes fin 2018 !

    >> Jean-Michel Alberola, un artiste apparenté à la "figuration libre".

    >> Les néons illuminent la Maison Rouge ...

     

     


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  • Vue panoramique de la place d'Aligre en mai 2008, un lundi, jour de fermeture du marché.


    Entre le Faubourg St Antoine et la rue de Charenton, dans la masse résidentielle du 12ème arrondissement, lové à l'écart des grands flux, il est un quartier comme "surgi de nulle part" : c'est Aligre.

    Longtemps populaire et ouvrier, ce quartier non loin de la Bastille, fut à l'origine de maints soulèvements, de divers mouvements et de beaucoup d'initiatives, comme la "Commune libre d'Aligre", une association de quartier, dont Mick Michèle fut la marraine.
    Egalement avant-gardiste, le quartier sera l'un des premiers, en 1981, à créer une radio libre: "Aligre FM".

    Mais le point central du quartier, c'est incontestablement son marché.
    Une identité bicéphale qui comprend un bâtiment couvert et, installés à l'air libre le long de la rue d’Aligre, des étals de forains.

    Ce marché reste l’un des plus animés et des plus sympathiques des marchés alimentaires parisiens, avec des allures de petit "Ventre de Paris".

    Depuis maintenant un bon nombre d'années, le côté ethnique est très présent à Aligre et aujourd'hui, le quartier attire les Parisiens en recherche d'authenticité...
    Bobos, Bretons ou Berbères : tous parisiens, tous immigrés !



    >> Aligre FM, site officiel.

    >> La place d'Aligre, un jour de marché (mai 2008)



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  • Un dimanche place d'Aligre, Paris 12ème.


    Tel Janus, le 12ème arrondissement présente deux visages.

    Une face calme et agréable, où, souvent, le 12ème montre qu'il a su conserver un profil sage, classique, bien "propre sur lui" avec, sous les arcades de l'avenue Daumesnil: ses petites galeries, ses showrooms et ses décorateurs …et au-dessus, coule la promenade plantée.
    Bien sûr, quelque peu contaminé par son voisin, le 11ème, le quartier cède, par endroits, à la "branchitude", sans que toutefois cela n'altère en rien la quiétude des lieux.

    Mais depuis quelques années, une autre face apparaît, moins légère, moins séduisante : celle d'un "quasi Barbès" avec ses trottoirs crasseux, encombrés de milliers de potelets ... et où les boutiques à kebabs remplacent les commerces de proximité.

    Heureusement entre ces deux facettes opposées, il reste encore un secteur attachant.
    Il est comme le filin qui empêcherait tout le quartier de partir à la dérive …
    C'est le marché d'Aligre, avec sa pléiade de bars, de cafés, de restaurants et de commerces de bouche. Les week-ends, il y a foule sur cette place colorée … et là, le douzième hétéroclite mais authentique est encore bien vivant.


    >> Se repérer dans les quartiers du  12ème.

     

     


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  • Au 21 de la rue Victor Chevreuil s'ouvre une porte discrète avec cette inscription sur l’imposte : "Family Hôtel ". C'est un "meublé" qui accueille, comme son nom semble l'indiquer, des familles. Vu la vétusté des lieux, on a compris qu'il s'agit de familles déshéritées, souvent des immigrés en situation plus ou moins régulière et qui n'ont d'autres choix pour se loger.


    Elles doivent s'acquitter d'un loyer prohibitif au regard du confort qui leur est proposé, près de 1000 euros par mois ! Aussi ces familles, pour la plupart arrivées du Sierra Leone ou de Mauritanie, s'entassent-elles à 5, 6, 7 voire plus dans les petites chambres du  "Family Hôtel ".

    Déclaré immeuble insalubre en 1999, l'hôtel fermera l'année suivante.
    Le bâtiment n'a pas été rasé. Il fût restauré et aménagé en appartements.

    La rue a toutefois conservé sa vocation d'accueil et d'hébergement de parisiens à faibles revenus, car en face du feu "Family Hôtel,  au 16 de la rue, se tient la Résidence Etudiante Victor Chevreuil.



    >> Le 21 rue Victor Chevreuil, aujourd'hui.

    >> Déjà dans Parisperdu : "Garnis et meublés, une chambre en ville"


     


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