• Sentier de la Lieutenance_ Paris 12ème (juin 1997)

    Nous ne parlons pas ici du célèbre quartier du Sentier, temple parisien de la confection textile; ni non plus des quelques 7 sentiers de Grande Randonnée que compte la capitale.

    Non, ce que nous voulons ici mettre en avant, est quelque chose de bien plus modeste, de bien plus rare.

    Il s'agit des voies de Paris encore actuellement dénommées sentier. Elles sont 8 seulement, pas une de plus … dont 5 situées dans le 12ème arrondissement, principalement dans le quartier Bel-Air.

    Est-ce un hasard de retrouver dans cet arrondissement, précisément à cet endroit, la majorité des sentiers encore existants à Paris?

    Non car il y a une explication toute simple: ces voies minuscules sont d'anciens sentiers ruraux de la ville de Saint-Mandé; or en 1863, une grande partie de la superficie de cette commune a été rattachée à Paris. Et, depuis cette date, leur appellation n'a pas été modifiée.

    C'est le cas : du sentier Briens, du sentier de la Lieutenance, du sentier des Merisiers, du sentier de Montepoivre et du sentier de la Pointe.

    Le 20ème arrondissement possédait, lui aussi, plusieurs sentiers, mais aujourd'hui, il n'en conserve plus aucun: le sentier des Vaches est devenu la rue de la Justice, le sentier des Falaises a été incorporé à la rue de la Py.
    Quant au sentier des Écuyers, toujours dans le 20ème arrondissement, il a été supprimé en 2001, lorsque l'immeuble construit au 9 rue de la Croix-Saint-Simon a privatisé ce sentier-impasse …
    Il en est fini des Ecuyers, pied à terre, tout le monde descend !

    Alors si vous voulez voir à quoi ressemble encore un vrai sentier parisien, il vous faudra aller vous balader du côté de la Lieutenance ou des Merisiers !


    >> Lumière sur la rue de Montempoivre.

     

     



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  • Chais de Bercy - Restauration des Pavillons de la rue des Thorins Paris 12ème (Mars 1996)

    Sur une dizaine de mètres, je m'astreins à longer ces odieuses palissades métalliques, peintes en gris et en vert, où de rares trous du diamètre d'un clou laissent à peine entrevoir ce qu'elles cachent: des trous démesurément plus vastes bien entendu, et où commence à disparaître ce qu'il reste des entrepôts.

    Plus loin, des ouvriers s'activent autour de tas de sable et d'amoncellements de pavés, car il semble qu'on veuille conserver quelques rangées de pavillons, dont les alignements de pignons, identiques, rachètent par cette répétition, comme dans les planches de timbres, la banalité architecturale de chacun.

    Mais il y a autre chose: une vraie justesse des proportions marquée par le plein-cintre des ouvertures de ces bâtiments. J'approuve qu'au lieu de les démolir, on les transforme en théâtre, en musée, en centres commerciaux ou culturels.

     

    • Le vieux Bercy sur Parisperdu

    >> Contrefaçon à Bercy.

    >> Une petite ville pinardière.

    >> Dans les chais de Bercy.

    >> Cour Saint-Emilion.

    >> Bercy village: Lieux retrouvés_014.

     


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  • Angle de la rue Emile Lacoste et de la Villa Jean Godart-  Paris 12ème. (1996)

    Près de la Porte Dorée, un vestige du monde faubourien bas et populo s'accroche encore au coin de la rue Emile Lacoste et de la villa Jean Godart: une droguerie-bazar.

    Droguerie-bazar, avouez que l'appellation est exotique. En tout cas, moi elle m'a toujours fait rêver. Et, pour faire encore plus joli, on y accolait parfois le terme "couleurs" : droguerie-bazar-couleurs. Voilà qui a plus d'allure que le nom des grandes surfaces qui ont tué ces petits commerces, je veux parler des Bricorama, Castorama, Décorama … tous affublés du pompeux suffixe grec "orama" laissant penser qu'on pourrait "tout y voir", comme face à un "panorama".

    Dans nos droguerie-bazar aussi, on pouvait tout y voir … à condition bien sûr de savoir ce qu'on venait y chercher ! Mes parent venaient-là s'approvisionner en perborate de sodium, un substitut aux détergents et lessives, bien moins onéreux que les Bonux ou les Ariel de l'époque et avec de surcroît, un bien meilleur pouvoir de blanchiment.
    Mais, depuis déjà plusieurs années, la droguerie-bazar du coin de la rue Emile Lacoste et de la villa Jean Godart n'a pas résisté aux grandes surfaces de la toute proche avenue Daumesnil, et ce … malgré les 1500 couleurs de peintures qu'elle promettait à ses clients !


    >> Autre petit commerce, sur Parisperdu.

     


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  • Vue vers le boulevard de Reuilly, et la rue de Picpus Paris 12ème (septembre 2011)


    Située aux intersections des boulevards de Reuilly et de Picpus et des rues de Picpus et Louis Braille, il est une place que les plans ignorent, aussi les habitants du secteur ont pris l'habitude de la désigner comme la place "sans nom".

    On peut déplorer que la "place sans nom" ne soit qu'un simple rond-point pour automobilistes. Sa restructuration est souhaitée depuis des décennies par les riverains, mais la mairie du 12ème semble ne pas prendre en compte cette aspiration parmi ses priorités budgétaires.

    Récemment pourtant, un semblant d'aménagement a pu être constaté autour de la place "sans nom". Un projet bien timide de "végétalisation de l'espace public" (sic) est expérimenté ici, jusqu'à mi-2013 … peut-être le temps que la place se fasse enfin un "nom" ?

     

    >> La place "sans nom" végétalisée !

     


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  • Les toits de Paris vue de la petite ceinture (75012)

    J'erre sans but précis dans le quartier Bel-air. Un secteur du 12ème que j'affectionne suffisamment pour souvent y revenir.
    Face au pont du chemin de fer de ceinture, je m'étonne que de si grêles piliers de fonte aient pu supporter des trains. Mais ils seront bien assez costauds pour supporter le promeneur attiré par une balade sur la petite-ceinture désertée par les locos. Donc je grimpe sur les voies sans hésiter.

    Une fois là-haut, je distingue à travers des buissons quelques vestiges: un bâtiment, des quais, des poteaux qui sans doute annoncent l'ancienne gare d'Avron. Pour la rejoindre il faudrait s'aventurer sur deux autres ponts. D'en bas, ceux-là m'ont toujours paru inégalement solides. Autant celui de la rue du Volga inspire une certaine impression de sécurité avec son gros ouvrage de pierres en plein cintre, autant de celui de la rue d'Avron à claire-voie, je me méfie.

    A gauche s'en vont les rails, presqu'au niveau des toits de la ville d'où rien de particulier n'émerge. On dirait une immense steppe d'Asie … toute en zinc. On se croirait dans l'un des documentaires TV : "Des trains pas comme les autres …"

    Il est tard et redescendant des voies, je tombe devant un Modern'Hotel dont les fenêtres ont été murées. Si on le démolit demain, j'aurai probablement été le dernier passant à le voir, ou du moins à l'observer attentivement …


    >> La petite-ceinture sur Parisperdu.

     

     


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