• Rue Tholozé Paris 18ème


    Sans doute fascinés par le moulin de la Galette qui, en sa partie haute, ferme la rue Tholozé, Utrillo et après lui beaucoup d'autres peintres n'ont cessé de croquer la perspective montante de la rue.

    Tous ont délaissé la perspective inverse, celle de la rue descendante.
    C'est pourtant cette dernière qui sied le mieux à l'œil du photographe, car alors les plans successifs s'étalent devant son objectif,  jusqu'à libérer le champ sur un Paris lointain…  d'où émerge le dôme doré des Invalides.

    En cette fin d'après-midi ensoleillée, et selon cette perspective, elle a bien fière allure la rue Tholozé …



    >> Peinte par Utrillo, il y a 100 ans.

    >> Rue Tholozé, en contre-plongée.

     

     

     


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  • Place des Moulins, quartier du Panier, Marseille.

    De passage dans la cité phocéenne, mon attachement pour les quartiers populaires de nos métropoles me conduit naturellement au Panier.

    Une charmante guide de l'Office du Tourisme encadre la visite : sa connaissance des lieux et son amour pour Marseille seront sans doute les gages d'une balade réussie.

    Mais quel n'est pas mon étonnement lorsque nous arrivons à la Place des Moulins d'entendre mon cicérone s'exclamer: "Voici l'endroit qui devrait devenir notre Place du Tertre" !

    Certes la Montée des Accoules peut faire penser aux "escaliers de la Butte" parisienne, certes certaines ruelles du Panier peuvent vaguement rappeler Montmartre, mais de là à imaginer que la Mairie de Marseille veuille faire du Panier, le Montmartre marseillais, il y a de quoi s'étonner.

    Comment une ville qui entretient une rivalité certaine avec la capitale, pour ne pas dire une détestation du parisien, peut-elle avoir l'idée de copier Montmartre ?
    Car la comparaison Panier / Montmartre s'arrête à la topographie des lieux et, Montmartre n'est pas qu'une butte. Montmartre c'est une longue histoire qui va de la Commune de Paris en 1871 au lieu phare de la peinture des 19-20ème siècles. Montmartre a en effet, accueilli des artistes comme Pissarro, Toulouse-Lautrec, Van Gogh, Modigliani, Picasso... Montmartre c'est aussi le Sacré-Cœur, le Lapin Agile, Le Moulin de la Galette, des musées, la fête des vendanges …
    Le Panier n'a ni cette histoire ni ce potentiel, aussi vouloir singer Montmartre n'a pas de sens …

    Place des Moulins, il n'y a plus de moulins, alors qu'au coin de la rue Lepic, le Moulin de la Galette est toujours en état de marche. Et, vouloir implanter des peintres avec leurs chevalets au Panier, ne sera pas chose aisée, les jours de mistral …

    Vouloir développer l'attrait touristique du Panier n'est peut-être pas une mauvaise idée, mais pour cela, vouloir copier Montmartre n'en est certainement pas une bonne !



    >> La Montée des Accoules.

     

     

     


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    Cimetière du Père Lachaise : 6ème division, rangée 2, allée 5
    James Douglas Morrison 1943 -1971 

     


    Des centaines de fans se sont retrouvés, dimanche dernier, au Père Lachaise sur la tombe de Jim Morrison, pour commémorer le 40ème anniversaire de la mort du chanteur des Doors.

    Toutes les nationalités et les générations étaient représentées, mais la majorité des personnes présentes n'était pas née lorsque la rock star décéda à 27 ans, au sommet de sa gloire.

    Mais au fait, comment Jim Morrison est-il mort ? Arrêt cardiaque ? Overdose ? Complot de la CIA ? Mise en scène ? Aucune autopsie n'ayant été pratiquée, le mystère reste entier… certains imaginent même que le cercueil est vide...

    D'ailleurs, il y a pas mal d'ésotérisme autour de Jim : si le groupe qu'il crée s’appelle "the Doors" c’est qu’il voyait dans le symbolisme de la porte la dimension inquiétante et surnaturelle d’un au-delà inconnu. "Il y a le connu. Il y a l'inconnu. Et entre les deux, il y a la porte, et c'est ça que je veux être" disait-il.
    Sur sa tombe, une épitaphe dit en grec : KATA TON DAIMONA EAYTOY, ce qui signifie "fidèle à ton esprit", mais on peut aussi faire une autre traduction: "fidèle à tes démons" …

    Le chanteur avait été inhumé le 7 juillet 1971 au cimetière du Père-Lachaise, et ce jour-là, la nouvelle de sa mort n'ayant pas encore été  officiellement confirmée… seules cinq personnes avaient assisté à son enterrement.

    Mais aujourd'hui, 40 ans plus tard, ils sont si nombreux que la démonstration est faite: le phénomène Morisson n'est pas près de s'arrêter …


    >> Déjà sur Parisperdu : "Les pèlerins du Père Lachaise".

    >> "Jim Morrison and the Doors" (Ed.Premium) par Henry Diltz, l'un des plus célèbres photographes du monde du rock

     

      

     


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    Ce café est une institution, et dans un tel lieu, l'ambiance ne peut être que feutrée.
    Plusieurs clients sont là, comme absents, plongés dans leur livre, griffonnant sur un papier ou rêvant tout simplement, dans une langueur que tout vient aider, que tout vient nourrir : la sérénité du serveur, la lumière, la patine des boiseries, l'odeur de cire et enfin le respect qu'on semble avoir ici pour les choses du passé.

    Bien que beaucoup moins luxueux, je retrouve ce bien-être dans certains bars ordinaires de quartiers … eux tout aussi ordinaires.
    Ces troquets s'appellent La Galoche d’Aurillac, l’Ébauchoir, le Paul Bert ou Chez Paul, … des bistrots à la fois populaires et sophistiqués, parfois décorés de carrelages Art Nouveau, de zincs majestueux, de verrerie ancienne mais aussi d'objets simples et usuels.
    Ce n'est pas qu'ils soient vieux, ils ont l'air d'avoir toujours été là.

    Ils sont tout le contraire des bars à la mode des quartiers bobos …
    Mais, la mode n'est-ce pas ce qui se démode le plus vite ?
    Alors gageons que ces "lounge-bars", ces "concept-bars" et autres "cafés-authen-tocs"… auront une vie bien éphémère.

    Quand le présent n'est pas à la hauteur de passé, alors la nostalgie refait surface …
    Oui décidemment, la nostalgie à de l'avenir.



    >> La nostalgie de (ou sur) Parisperdu.

    >> Un passé idyllique ?

     


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  • Passerelle sur les voies ferrées de la Petite-ceinture - rue de la Mare Paris 20ème


    Non, Paris n’est pas une ville musée. Cette balade alternative va vous prouver que l’on peut aujourd’hui se balader dans la "ville lumière" sans y voir l’ombre d’un touriste.
    Alors, prenez des notes !

    C'est une déambulation originale dans le 20ème arrondissement qui vous est proposée, une balade qui se donne l'objectif d'explorer les secrets de la ville et, loin des sentiers battus, d’aller à la rencontre de ses habitants.
    Un Paris cosmopolite, insolite, fait de cours intérieures et de coins cachés va s'ouvrir à vous.
    Surtout prenez le temps d’ouvrir les yeux et, à la fin de la balade, il est certain que vous verrez Paris différemment …

    Point de départ: la rue Piat, dans le 20ème, précisément à son belvédère où tout Paris s'offre à vous : le point de vue est aussi bluffant que du haut du Sacré-Cœur de Montmartre, avec la foule en moins et sans les vendeurs de pacotilles touristiques.

    De là, cap sur la villa Castel, un endroit secret où le parfum de "Jules et Jim" flotte encore.
    Puis dévalez le passage Plantin, étroit à souhait, son ombre et sa fraîcheur sont délicieuses en plein été. Vous débouchez alors dans la rue des Couronnes, à l'endroit exact où Willy Ronis nous a proposé une vue de l'intérieur d'un bar  - aujourd'hui disparu -  avec une jolie perspective vers la clocher de Notre-Dame de la Croix. En face, la cité Loubeyre vous attend, avec ses anciennes manufactures de chaussures, une des activités de pointe du Belleville des années 50.

    Direction rue de la Mare, vous la descendrez pour arriver à la passerelle métallique qui enjambe la voie ferrée de la Petite Ceinture : un lieu plein de charme mais dont la vie s'est retirée depuis que la gare de Ménilmontant a été rasée.

    En remontant vers la rue de Ménilmontant, une nouvelle perspective s'ouvre à vous, avec en contrebas, la tour Eiffel, si loin, comme dans une autre ville, mitoyenne peut-être …

    Par la rue des Amandiers, dans un secteur modernisé, sans grand charme, il vous faudra chercher votre chemin vers Gambetta. Les rues des Partants et Gasnier-Guy, très pentues ont longtemps résisté à leur inéluctable réhabilitation, elles vous permettront d'atteindre la place Martin-Nadeau qui conserve encore un aspect provincial, près du petit tertre du "Square du Docteur Grancher" sur lequel se tenait le micro-quartier de la rue de la Cloche, aujourd'hui disparu.

    Vous aurez alors bien mérité de prendre un verre à la terrasse d'un café de la place Martin-Nadeau… à moins que vos forces vous permettent encore de pousser jusqu'au Père-Lachaise, tout proche …

    A l'issue de cette balade, vous aurez découvert un petit monde, une sorte de "quatrième dimension", comme un univers nouveau et étrange … mais pour lequel on se prend vite d'affection …


    >> Déjà sur Parisperdu: "Paris n'est pas un musée".

    >> Déjà sur Parisperdu: "Partez en voyage …".

    >> Déjà sur Parisperdu: "Balade hors des sentiers battus ...".

    >> Carrefour de la rue des Couronnes et de la rue Henri Chevreau - 1947 - Photo: © Willy Ronis

      


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