• 22-24 Rue Etienne Marey Paris 20ème (mai 1997)

     

    Paris compte aujourd'hui une centaine de stations-service, trois fois moins qu'en 1980.

    Une tendance que l'on retrouve au niveau national, mais à Paris cette baisse va encore s'accentuer dans les prochaines années. En effet, la mise aux nouvelles normes, prévue pour 2014, constituera vraisemblablement le coup de grâce des "indépendants", ces stations de trottoirs composées d'une ou de deux pompes installées en bordure de rue, dont une vingtaine perdure dans la capitale.

     

    A Paris, le durcissement des conditions de stationnement, la transformation des voies en faveur des transports en commun et la montée des préoccupations écologistes ont fait baisser la circulation de 24% en huit ans. Et s'il reste encore 1,2 millions d'automobiles qui transitent chaque jour par la capitale, cela ne suffit pas pour maintenir à flot de nombreuses stations-services malgré un tarif dépassant souvent les 1,60 € le litre de sans plomb.

    Les taxis ne semblent pas s'émouvoir de ces disparitions car la plupart des chauffeurs qui travaillent dans la capitale font leurs pleins en banlieue, là où le carburant est moins cher.

    Les pompes parisiennes ne servent plus alors qu'en dépannage, et le client y met rarement plus de 20 € …

    Trouver du carburant à Paris pourrait bientôt devenir un calvaire, comme au temps pas si lointain des pénuries dues aux grèves contre la réforme des retraites … !


    >> Les cabines téléphoniques aussi …


     


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  • Sticker trouvé dans le métro: "I love rien, I'm parisien"

     

     

    C'est bien connu, le Parisien est un être fat, hautain, vaniteux, agressif, méprisant, antipathique, xénophobe et, pas très accueillant … avec son regard en coin et son sourire en berne. Bref, le parisien joue son rôle et s'y tient.

     

    Allons, Parisiens : serrons nous  les coudes et faisons la gueule.

    C'est comme ça qu'on nous veut, c'est comme ça qu'on nous aime !

    On a un rang à tenir, que diable et il faut être à la hauteur de sa légende, car au final, il semble bien que le Parisien soit définitivement d'utilité publique : unanimement détesté, il incarne ce que l'ensemble des Français n'aiment pas chez eux !
    Il est la part d'ombre de notre inconscient national. Car n'oublions pas que le Parisien en tant que tel n'existe pas : il n'est qu'un provincial de passage…


    >> Voir aussi "Tout le monde déteste les Parisiens".




     

     

     

     


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  • Le Flèche d'or café, rue de Bagnolet Paris 20ème.

     

     

    Parisperdu propose un double voyage: dans l'espace et dans le temps.
    Ses itinéraires dans le Nord et l'Est parisien entraînent le promeneur dans une ville qui souvent n'est plus : rayée de la carte par endroit, altérée par ailleurs du fait des spéculations administratives et financières ou tout simplement estompée par le passage des ans.

    Recomposée sur elle-même, Paris laisse toutefois deviner quelques traits de son visage d'hier et veut bien nous livrer quelques indices, des repères à partir desquels le passé semble renaître, fugitif et miraculeux.

    Parisperdu promet de nombreuses découvertes aux amateurs de flâneries urbaines ; les âmes poétiques lui trouveront peut être un attrait supplémentaire: une certaine capacité à ouvrir les portes du rêve.
    Bon voyage …

     

     

    Les itinéraires de Parisperdu :

    >> Paris, guide à l'usage du touriste averti.  

    >> Balade "hors des sentiers battus" ... (3/3)

    >> Balade "Des Epinettes aux alentours du canal de l’Ourcq".

    >> Balade "Du triangle Mouzaïa-David d’Angers-Compans à la butte Bergeyre".
     

    >> Balade "Du haut Belleville au bas Ménilmontant".




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  • Photo © Marc Riboud: Paris, 1953

     

     

    Il y a longtemps que j'attendais que Marc Riboud, ce grand monsieur de la photo, nous montre son savoir-faire et sa sensibilité dans une grande exposition parisienne.
    L'homme sait se faire rare. Mais enfin, la Galerie Polka, nous donne à voir quelque chose de celui qui doit être le dernier des grands photographes, encore vivant, de la génération des Boubat, Cartier-Bresson, Ronis …

    L’exposition, intitulée : "Liberté. Egalité. Féminité", nous montre que tout au long de sa carrière, Marc Riboud n’a jamais cessé de photographier la Femme, les femmes, dans toute leur féminité, que ce soit dans sa campagne tourangelle ou à l'autre bout du monde ...

    Et, à travers les soixante années de carrière du photographe, les femmes viennent des quatre coins du monde : elles sont africaines, japonaises, chinoises, … parisiennes.

    Aussi, dans ce tour du monde des femmes en quinze portraits, icônes ou inconnues, j'ai voulu voir comment Riboud saisissait la "parisienne". Je pensais trouver un hommage à la mode, à la haute couture, bref à l'élégance de la femme de Paris, reconnue comme telle par le monde entier.

    Et bien, pas du tout ... !
    Dans l’œuvre de Marc Riboud, la parisienne est une nonne, une religieuse dans un cadrage et dans une pose très esthétique …

    Encore une fois, Marc Riboud nous surprend.
    Souhaitons qu'il continue à nous surprendre encore longtemps 


    >> "La Polka Galerie" 75003, Paris.

    >> Marc Riboud face à ses photos (interview vidéo)

    >> La religieuse, "cadrage original" ...




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  • Nous sommes en plein cœur de Paris, dans le haut du 11ème arrondissement, juste à coté de "Boboland".

    La rue est étroite, sale et peu engageante. Et là, après m'être aventuré dans plusieurs arrière-cours, j'atteins la limite de l'irréel.

    Donnant directement sur la courette mal pavée, une porte basse est restée entrouverte. Il s'en échappe le son nasillard d'une radio.

    Je m'approche et un gamin vient à ma rencontre.

    - "Vous voulez parler à maman me dit-il ?"

    Un peu interloqué, je bafouille :

    - "Non, enfin … oui … si vous voulez …"

    Une grande femme africaine apparaît alors dans l'embrassure de la porte, elle se tient voutée tant sa taille est disproportionnée par rapport à cette toute petite ouverture …

    - "Je ne voulais pas vous déranger" lui dis-je.

    - "Vous ne me dérangez pas", me rétorque-t-elle.
    - "Mais je vois que vous êtes photographe, c'est que vous trouvez le quartier si joli que ça … ?", ironise-t-elle …

    Là, je suis un peu gêné mais je le serai encore plus lorsqu'elle me dira :

    -"Voyez dans quoi j'habite, moi et mes trois enfants …"
    Et là, d'un geste, elle ouvre largement la porte de son "appartement".

    En fait d'appartement, il s'agit d'une pièce unique où chacun des quatre murs a sa fonction : à droite lavabo et toilettes, en face gazinière et cuisine, à gauche: des matelas empilés font penser qu'il s'agit … de la (ou des) chambre(s) à coucher et enfin, sur le dernier mur un monceau de vêtements accrochés: le dressing !

    Ces personnes vivent dans un taudis, une pièce insalubre, un habitat indigne.

    Ils connaissent en permanence l'humidité, les fuites et les infiltrations d'eau, le sol déformé, le système électrique et les sanitaires hors normes, l'absence de chauffage, l'unique et minuscule fenêtre qui ne ferme pas, etc...

    Tout cela parait incroyable … en plein Paris, au 21ème siècle !

    En France, on évoque sans cesse la crise du logement, mais quand la situation devient aussi dramatique, que font nos responsables politiques ?

    Les municipalités de droite ne veulent pas d'HLM chez elles, celles de gauche non plus mais elle l'avoue moins (en même temps on le comprend quand on voit ce que sont devenues les cités) et puis de toute façon, les votes des plus déshérités leur sont déjà acquis, donc pourquoi faire des efforts …

    Alors, les mal-logés sont le dernier des soucis de nos politiques, sauf s'ils font trop de bruit ou s'ils sont victimes d'un fait divers tragique qui nuirait à l'image de la ville...

    Embellir la ville avec des sculptures, mettre des vélos à disposition des administrés, (l'environnement, par contre, c'est vachement tendance), sponsoriser de l'évènementiel … voilà des façons autrement plus sympa de dépenser les deniers publics.

    Là aussi, on atteint les limites de l'irréel !


    >> Les marchands de sommeil sur Parisperdu.

    >> Voir aussi : "Garnis et meublés ..."

    >> Voir aussi : "Une chambre en ville"

     


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