• Le passage des Haute-Formes

    Rue des Hautes-Formes, Paris 13e, en juin 2021                                    Impasse des Hautes-Formes Paris en 1913

     

    Dans le polar "Brouillard au pont de Tolbiac", Nestor Burma le détective imaginé par Léo Malet recherche l'un de ses anciens camarades. A la Page 57 de "Brouillard au Pont de Tolbiac", dans l'Edition Pocket, on lui indique que celui-ci pourrait habiter Passage des Hautes-Formes, dans le 13ème arrondissement de Paris.

    "Ah passage des Hautes-Formes, un nom qui conviendrait à un chapelier" réplique Burma, et il interroge : " Ça se tient où ?" Son interlocuteur précise alors : "Entre la rue Nationale et la rue Baudricourt, presqu'à l'angle de la rue de Tolbiac. Ce n'est pas un secteur plus mochard qu'un autre, mais le Passage des Hautes-Formes lui-même est assez déshérité".

    Puis page 68 du même ouvrage une description de ce fameux passage est donné : "de droite et de gauche, ce n'étaient que pavillons d'une modestie confinant à l'humilité, pavillon à un étage, rarement deux, parfois bâtis directement sur la rue, le plus souvent au fond d'un jardin, plus exactement d'une cour."

    Malet décrit donc ce secteur du 13ème arrondissement tel qu'il était dans les années 50. Aujourd'hui le passage des Hautes-Formes est devenu la rue des Hautes-Formes.
    Elle reprend en partie l’assiette de l'ancien « passage des Hautes-Formes ». La rue a été restructurée en 1977 dans le cadre de l'aménagement de la ZAC Lahire. Et depuis l'époque de Nestor Burma l'environnement a bien changé car ce sont maintenant les HLM de l'ensemble des Hautes-Formes - un ensemble monumental construits par Christian de Portzamparc - qui bordent la rue.

     

    >> Le viaduc de Tolbiac dans Parisperdu.

    >> Les HLM de l'ensemble des Hautes-Formes construits par Christian de Portzamparc.

     

     


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  • La Seine et ses crues.

     Voie Georges Pompidou Paris 16ème (en amont du Pont de Bir Hakeim) _Avril 2024

     

    Ces derniers temps ça déborde… Et ce sont les très fortes précipitations sur la Bourgogne - causant les crues exceptionnelles des affluents amont de la Seine (notamment l’Yonne) - qui ont alimenté la crue actuelle à Paris. Avec comme conséquence la fermeture de quelques portions des voies sur berge, notamment sur la rive droite.

    Les crues de la Seine sont un événement connu à Paris, certaines d’entre elles étant restées célèbres. Celle de janvier 1910 par exemple, avait inondé une grande partie de Paris et entraîné d’importants dégâts en Île-de-France.

    Les photographies de l'époque ne rendent pas vraiment compte du chaos qui a dû régner dans la capitale, durant les quarante-cinq jours de la crue de 1910. Elles ne laissent donc pas non plus présager de celui qui sera le nôtre, quand surviendra la prochaine crue centennale dont on ne peut prévoir la date !

     

    >> Les crues de la Seine de janvier 1910, Avenue Montaigne, Paris 8e arrondissement.
    File de personnes marchant sur des planches surélevées.

    © Agence Rol. Agence photographique.

     

    >> Aujourd'hui le célèbre Zouave du pont de l’Alma a les pieds dans l’eau. Il fut longtemps l’indice de référence de la montée des eaux pour les Parisiens.

     

     

     

     


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  • Autre temps… autres mœurs : au temps des motocrottes !

     

    A l'époque de Jacques Chirac le service de la Propreté de la ville de Paris se concentrait surtout sur les déjections canines. Les motocrottes parcouraient sans cesse les rues de la capitale pour s'assurer de leur propreté.

    A l'époque d'Anne Hidalgo le service Paris Propreté n'assure plus grand-chose et les artères de la capitale sont constamment jonchées de détritus les plus divers.

     

    >> La propreté de Paris sur Parisperdu.

     

     

     

     

     


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  • Passage de la Duée - Paris 20ème (en 1995 puis en 2015, après les travaux d'élargissement).



    Tel qu'il nous apparait aujourd'hui, ce passage peut sembler quelconque, n'avoir pas plus d'intérêt que beaucoup d'autres passages parisiens. Pourtant il a une histoire singulière que beaucoup de photographes connaissent.

    Avant que, dans les années 2000, des travaux de restructuration en modifient profondément le tracé, le Passage de la Duée avait une largeur d'environ seulement 80 centimètres. Il était donc si discret qu'à son angle avec la rue de Pixerécourt, seule alors sa cordonnerie attirait le regard. Il en résultait un point de vue insolite aussi tous les grands photographes sont venus ici pour photographier la petite venelle et sa modeste échoppe.

    Aujourd'hui le passage a été "relifté", élargi et à son angle bien sûr la cordonnerie a été détruite. Il nous apparait désormais benoîtement amputé de ce qui faisait tout son charme…





    >> Déjà dans Parisperdu.

    >> Le passage n'avait pas échappé à l'œil des "Grands" …


     

     

     

     


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  • "La Muette, Paris vu par..."  un film de Claude Chabrol (1965)

     

    Ce sketch termine le film "Paris vu par…". Il est l'unique occasion de voir Claude Chabrol et Stéphane Audran jouer ensemble : couple à la ville et couple sur l'écran.
    Ils jouent des bourgeois du quartier de La Muette, dans le très chic 16eme arrondissement de Paris.

    Après quelques images dans la rue, on entre dans le vaste appartement de la famille. Le film suit alors le parcours du garçon du couple. Il parle peu mais observe ses parents et leur absence d'affection.

    Une fois l'adolescent dans sa chambre, la bonne monte à l'étage au bureau du père, il en profite pour batifoler avec elle, immanquablement dérangés par le jeune homme. Quant à la mère, elle parle au téléphone de choses et d'autres, elle fait à peine attention quand son fils rentre, poursuit sa conversation tout en parlant très fort.

    Il faut donc prendre le titre du court-métrage de Claude Chabrol avec ironie car dans "La Muette" le couple est très bavard. Stéphane Audran et Claude Chabrol ont des discussions sur des sujets sérieux mais avec des commentaires de café du commerce. En substance Chabrol nous montre combien cette bourgeoisie est stupide et vulgaire, incapable de réellement penser. Il faut préciser que dans ce film les deux acteurs improvisaient leurs répliques.

    Puis Claude Chabrol instaure le drame final. Après une nouvelle dispute des parents, la mère tombe dans l'escalier. Elle a beau appeler au secours, personne ne répond : le père est occupé à son bureau, la bonne est partie, le fils ne l'entend pas…il venait de mettre des boules Quiès !

     

    >> Le film (en 4 parties) :

    >> Part.1

    >> Part.2

    >> Part.3

    >> Part.4

     

     


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