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    Sur les quais de la Seine, Petit Pont. Crédits photo : © IZIS Bidermanas


    Avec cette exposition-rétrospective de l'œuvre de IZIS, un accrochage de quelques 270 photographies, la Mairie de Paris entend rendre hommage à un photographe encore trop méconnu. Pourquoi ce titre "Paris des rêves" ?  Pour moi, indiscutablement c'est parce que Izis rime avec onirisme …

     
    L'exposition présente toute la palette de celui qui fut à la fois artiste et reporter, grand portraitiste et flâneur aux aguets. De son œuvre protéiforme, on retiendra surtout le volet parisien - qui fait l'éloge du rêve et de la lenteur au cœur de sa ville d'adoption, une œuvre qui révèle la diversité, l'originalité et la modernité de son travail.

    Izis nous donne une image poétique du Paris populaire : les rues et les quais de la Seine, les enfants et les amoureux, les fêtes foraines et les gens du cirque, les ouvriers et les vendeurs de muguet, etc ...
    On l'aura compris c'est un photographe humaniste qui nous est dévoilé à l'Hôtel de Ville, un photographe à l'égal des plus grands photographes-amoureux de Paris: Willy Ronis et Robert Doisneau.

    Mais trente ans après sa disparition, en 1980, Izis demeure moins célèbre que ses compagnons d’alors.
    Willy Ronis, lui-même se scandalisait de "cette mise au purgatoire" des photographies d’Izis dont il vantait la démarche esthétique.
    A
    voir absolument.



    >> "Izis, Paris des rêves". A l'Hôtel de Ville - Paris 4ème, jusqu'au 29 Mai 2010. 

    >> Déjà sur Parisperdu: "Izis, de Paris et d'ailleurs" …


    >> … et aussi, "Sur les pas d'Izis".

     





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  • Fabio Reti   "Le piéton des Halles" (1975): Mur peint dans le quartier des Halles à Paris. ...

     

    "Jamais je n'ai tant pensé, tant existé, tant vécu, tant été moi que dans mes voyages que j'ai fait seul et à pied", raconte Jean-Jacques Rousseau dans ses Confessions.

     

    Mais aujourd'hui, à Paris, pourquoi marcherait-on encore ?

     

    Pour s'aérer l'esprit, pour découvrir de nouveaux lieux, pour renouer avec l'histoire et le patrimoine, pour réaliser de nouvelles rencontres avec des amoureux de leur cité … ?

    Il y a mille et une raisons de partir parcourir les quartiers calmes de la capitale, lorsque le bruit, la vitesse et la foule qui s'agite autour de vous, finissent par vous prendre la tête.

    Alors lâchez tout et partez prendre l'air sur les hauteurs des quartiers Est de la capitale. Partez arpenter les rues isolées et les impasses désertes, car comme disait Jacques Lanzmann - grand marcheur devant l'éternel : "On ne voit bien qu'avec ses pieds".

     

     A Belleville, à Ménilmontant, mais aussi à Charonne ou aux Batignolles, vous allez pouvoir aller au bout de vous-même, vous émerveillez de toutes ces petites choses qui surgissent au hasard des rues, tout en vous laissant gagner par une merveilleuse sensation de liberté.


    Le temps ne passe plus. Il vous attend.
    Alors laissez-vous emporter par ce Paris, … l'authentique, le vrai Paris !

     

    Billet dédié à Nadège, elle se reconnaitra …

     

    >> Déjà dans Parisperdu, Jean-Jacques Rousseau : "Rêveries du promeneur solitaire".

     

    >> Le Piéton de  Fabio Reti  "in situ" …

     

     


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    Cage en verre et profilés en aluminium, les fameuses cabines téléphoniques dites "modèle de Paris", ont un look inchangé depuis les années 1980. Elles font partie du paysage urbain et nous ne les remarquons presque plus, tellement nous y sommes habitués.

    Mais aujourd'hui, elles sont réellement menacées … et beaucoup ont déjà disparu des rues de la capitale. Souvent vandalisée, désormais peu utilisée, la cabine sera déposée, c'est-à-dire  supprimée, si son temps d'utilisation n'atteint pas cinq minutes par jour sur une période d'un an.

    Bien sûr, la vraie raison du désamour de ses utilisateurs est l'explosion, au cours les dix dernières années, du nombre de possesseurs de téléphones portables. Et aujourd'hui, l'usage d'un publiphone est devenu très marginal: là où le portable ne passe pas, s'il est déchargé, ou si … tout bêtement on l'a oublié chez soi !

    Il y a une cabine tout près de chez moi, et c'est vrai qu'il n'y a jamais personne à l'intérieur. Sauf ce matin, où j'y ai vu quelqu'un … Oui, un homme dans la cabine, et de surcroît … qui téléphonait. Mais, en y regardant de plus près, … il appelait avec son portable !
    Ce matin, il pleuvait si fort que cet abri était sans doute, pour lui, plus que bienvenu …


    >> En reste-t-il une près de chez vous ?
    Liste des 238 cabines France Télécom encore en service, en France.



    >> Les cabines téléphoniques, vedettes de la Nuit Blanche 2005.
     

     

     


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    Une année s’est écoulée, une autre frappe à la porte avec ses lendemains à découvrir ensemble sur Parisperdu.
    Que 2010 soit, pour tous ceux qui aiment Paris, une bonne et belle, une excellente et agréable, une heureuse et joyeuse, une douce et exquise année …

     

     

     

     


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    Les amoureux de la rue Etienne Marcel – 75001 Paris – Juin 2005  

     

    On peut effectivement se poser la question : la photo humaniste ne serait-elle pas déjà morte ? D'ailleurs, aucun nom de photographe humaniste de moins de 50 ans ne me vient spontanément à l'esprit ...  Aujourd'hui, la photographie ne serait-elle pas déjà passée à un stade plus conceptuel ?

     

    Sans doute, … mais si les Doisneau, Ronis, Izis, Boubat … sont morts, la photo humaniste elle, se doit de vivre car elle est, selon moi, l'un des vecteurs principal d'émotions en photographie ! Mais peut-être faut-il pour cela que les deux "camps" précités (le photographe et le photographié) arrêtent de se voir en ennemis et de s'incriminer...

     

    Respect et confiance, voilà ce qui est nécessaire.

    Il faut que le photographe respecte le sujet (il ne serait rien sans lui après tout), respecte le contexte de l'image, sans essayer de la détourner et conserve une certaine éthique.

    Il faut en même temps que le sujet fasse confiance au photographe quant à l'utilisation de son image et à sa diffusion.

     

    Dans un "monde idéal", les deux "camps" doivent arriver à s'abstraire de la notion d'argent. Le photographe doit agir dans une démarche purement artistique et le sujet ne doit pas redouter qu'on fasse de l'argent sur son dos pendant que lui n'en retire rien.

    Alors, ... dans ce "monde idéal", la photographie humanisme vivrait !


    Oui... sauf que dans le "monde réel": respect, confiance et désintérêt pécuniaire sont en perte de vitesse, ce qui peut nous rendre assez pessimiste sur l'avenir de la photo humaniste...



    >> Voir aussi sur Paris perdu : "La photographie humaniste a-t-elle encore un avenir ... ?"


    >> Voir aussi : "La photo humaniste a-t-elle un avenir ? (2/3)"

     

     

     

     


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