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     Signal éthique …

     

    "Par les chemins antidérapants" dit la signalétique … et l'information est plus qu'utile car les abords de la Très Grande Bibliothèque (TGB) peuvent se révéler, par temps de pluie, aussi glissants que la surface d'une patinoire. Ces terrasses revêtues d’un plancher en ipé ont été, dès leur mise en service, du plus bel effet, tant ce bois exotique apportait une touche de douceur face à tout le béton de la ZAC Paris Rive Gauche. Mais très vite les chutes de piétons sont devenues innombrables et ont provoqué la fermeture provisoire de certaines zones du parvis. Désormais, le platelage a été incrusté de bandes de résine antidérapantes destinées à éviter chutes et glissades, mais le signal éthique ou si l'on préfère la signalétique s'impose toujours et prévient : "Attention aux dérapages"

     

    Autres billets sur la TGB:

    >> Ici s'arrête le monde …

    >> Le jardin interdit.

     


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  • Rue Ulysse Trélat.

    C’était la seule rue de Paris sans aucune numérotation car aucune habitation ne la bordait.
    Elle partait de la rue du Chevaleret et montait sur le pont de Tolbiac. Mais, au milieu des années 90, elle a été rayée de la carte, en même temps que le célébrissime viaduc de Tolbiac.

    On peut toutefois la retrouver dans des BD dont l'histoire se déroule dans le 13ème arrondissement, tels "Brouillard sur le pont de Tolbiac" de Tardi, ou plus récemment "Le cahier bleu" de Juillard.
    Dans ce dernier album, Planche 46, case 5 : rue Ulysse Trélat, Victor (l'un des personnages principaux) passe près des arches surplombant la rue du Chevaleret, mais le cadrage choisi par Juillard est devenu impossible à reproduire aujourd'hui car la rue Ulysse Trélat n'existe plus.

    Mais si la rue a effectivement bel et bien disparu, on trouve aujourd'hui dans ce secteur du 13e arrondissement de Paris, un square Ulysse Trélat, … comme si la Ville avait eu quelques remords d'avoir supprimé la rue éponyme.


    >> Le cadrage choisi par Juillard.


    >> Juillard, 13 ème Paris

    >> Le cahier bleu / Juillard.


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  • Léo Malet aimait-il le 13e arrondissement ?

    Jacques Tardi et Léo Mallet sur le pont de Tolbiac (Photo © Saldi)

     

    Léo Malet est pour certains "l'inventeur" du roman noir français, avec un personnage central dans ses romans, le détective Nestor Burma.

    Nestor Burma apparaît dès 1943 lorsque Léo Malet publie "120, rue de la Gare", mettant en scène - pour la première fois - son célèbre détective privé. Le succès du roman, est immédiat, d'ailleurs Mallet dira: "Les dix mille exemplaires de mon bouquin sont partis dans la semaine".

    En 1954, toujours avec  le personnage de Nestor Burma, il commence la série des "Nouveaux Mystères de Paris", dont chaque énigme a pour décor un arrondissement de la capitale. Seulement quinze arrondissements de Paris formeront le décor de ces Nouveaux Mystères, dont le 13ème avec "Brouillard au pont de Tolbiac" publié en 1956 qui se détache indéniablement de cette série et devient très vite le roman central de son œuvre.


    "Brouillard au pont de Tolbiac" fourmille d'anecdotes autobiographiques, pas toujours à l'avantage du 13ème arrondissement. Car il faut bien comprendre que Léo Malet avait la dent dure envers cet arrondissement où il y avait très mal vécu.
    Ainsi dans ce roman, il fait dire à Nestor Burma : "C’est un sale quartier, un foutu coin. Il ressemble aux autres, comme ça, et il a bien changé depuis mon temps, on dirait que ça s’est amélioré, mais c’est son climat. Pas partout, mais dans certaines rues, certains endroits, on y respire un sale air … Ça pue trop la misère, la merde et le malheur...".

    Ou encore, il réitère : "C’était un sale quartier. Il collait à mes semelles comme la glu aux pattes de l’oiseau. Il était écrit que je l’arpenterais toujours en quête de quelque chose, d’un morceau de pain, d’un abri, d’un peu d’amour. Je le sillonnais … peut-être simplement pour régler un vieux compte avec ce quartier".

    Plus loin, il ajoute même: "Le 13ème arrondissement fourmille de rues aux noms charmants et pittoresques, en général mensongers. Rue des Cinq-Diamants, il n’y a pas de diamants ; rue du Château-des-Rentiers, il y a surtout l’asile Nicolas-Flamel ; rue des Terres-au-Curé, je n’ai pas vu de prêtre ; et rue Croulebarbe, ne siège pas l’Académie Française. Quant à la ruelle des Reculettes... hum... et celle de l’Espérance...".

    Comme il l’écrivait dans ses "Propos badins" préfaçant la bande dessinée de Jacques Tardi, Léo Malet avait cru écrire un roman à charge contre le 13e arrondissement, mais finalement, il en est devenu le défenseur, appuyé en cela par Tardi, un des grands maîtres de la bande dessinée, qui en adaptant "Brouillard au pont de Tolbiac" nous fait revivre le 13e tel qu’il se présentait dans les années 50.

    Et aujourd'hui, sans faire de nostalgie excessive (car, bien sûr, les taudis insalubres ont été démolis et le "progrès" a fait partout son apparition, et c'est tant mieux !), on peut toutefois souligner que la froideur de certains quartiers rénovés peut nous faire regretter la gouaille des marchands de rues et la quasi-disparition des petits commerces qui ont laissé la place aux banques et autres agences immobilières.

    Mais où es-tu mon 13ème ?


    >> C'était comment avant ?

     

     


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  • Rue du Loiret_ Paris 13ème

     

    La rue du Loiret a été ainsi nommée en raison de son voisinage avec le chemin de fer qui desservait ce département. Elle a été profondément restructurée par les lourds travaux entrepris dans la zone car elle est située dans un secteur qui a beaucoup souffert de la vague effrénée de modernité de la déferlante ZAC Paris Rive Gauche…

    Sous le crayon de Tardi, Nestor Burma, le détective créé par Léo Mallet, parcourt souvent la rue du Loiret. Et, sur l'une de ses planches, le bâtiment que l’on voit au fond est une ancienne gare de la petite ceinture: la station Masséna. Depuis maintenant longtemps, elle a perdu son caractère unique de terminus de campagne, dans son impasse, sous ses arbres qui autrefois cachaient sa passerelle de correspondance et ses quais un peu aériens.

    Tout près, c'est une rue que sa nullité même avait fini par rendre célèbre. Il y a encore une vingtaine d'années, avec ses tabliers de ponts qui recouvrent et obscurcissent presque la moitié de son parcours, la rue Watt dégageait une atmosphère unique, à la fois sinistre mais attachante. Elle est aujourd'hui méconnaissable car devenue une sorte de long tunnel bétonné sans aucune âme.

    Un peu plus loin, rescapée de la démolition systématique du secteur, l'usine de la Compagnie Parisienne de l'Air Comprimé a fière allure, avec sa haute cheminée et son hall vitré, elle tient encore la dragée haute aux blocs vitrés des bureaux neufs qui maintenant la cerne de toute part.

    Décidément, les balades dans le 13ème réservent beaucoup de surprises…


    >> La Station Masséna sur Parisperdu.

    >> La rue Watt sur Parisperdu.

    >> L'usine de la Compagnie Parisienne de l'Air Comprimé, toujours sur Parisperdu.

     

     

     


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  •   Pas de fumée sans feu …

     

    Ces deux cheminées qui crachent d'imposants panaches de fumée, sont celles de l’usine d’incinération des déchets ménagers d’Ivry-Paris 13. Depuis le début des années 70, elles font partie du paysage du sud parisien. Mais l'usine sera bientôt obsolète et, même si la date de sa fermeture à été repoussée à 2023, une concertation sur son avenir est d'ores et déjà en cours.

    Si son incinérateur est l’un des plus grands d’Europe, l’incinération ne sert pas seulement à éliminer les déchets, elle dégage de la chaleur qui est récupérée et sert notamment à chauffer des bâtiments et des logements.

    C'est le dimensionnement de la future usine qui pose aujourd'hui problème, et nourri le débat entre les partisans et les opposants au projet de reconstruction. Certains, comme le Syctom (Syndicat intercommunal de traitement des ordures ménagères), jugent la capacité prévue réaliste et permettant une continuité du service public de traitement des déchets. D’autres en revanche, comme le collectif 3R (réduire, réutiliser, recycler) estiment qu’il faudrait davantage agir sur la réduction des déchets à la source et en conséquence prévoir un site plus faiblement dimensionné. Certains opposants vont même jusqu’à remettre en cause la reconstruction de l’incinérateur, considérant que ceux d’Issy-les-Moulineaux et de Saint-Ouen sont suffisants.
    Le débat devrait être tranché d'ici la fin de l'année … A suivre donc.

     

    >> Image de synthèse du projet du futur centre d’incinération d’Ivry-Paris XIII du Syctom.

     

    >> Le débat s'invite au Sénat.

     


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