• Barbès sans TATI sera-t-il encore Barbès ?

     4, Boulevard de Rochechouart, 75018 Paris

    On l'a appris récemment, les magasins Tati de Barbès vont fermer … définitivement.

    A Barbès, Tati était là depuis 1948.Et, pendant 30 ans, entre les années 60 et les années 90, les magasins Tati étaient pleins à craquer, les clients s'y bousculaient à l'intérieur comme à l'extérieur …Les gens s'arrêtaient là, dans la rue, pour fouiller dans de grands bacs où étaient disposés des vêtements en vrac

    C'étaient des magasins populaires qui pratiquaient des bas prix. Un vrai succès commercial. Et, la marque au logo en "imprimé Vichy" reflétait bien son identité : Tati, c'est Barbès.
    Aussi, à Barbès, c'est donc un symbole du Paris populaire qui va disparaître.

    Pour certains, la fermeture de Tati signe l'arrêt de mort du Barbès populaire, un quartier déjà en pleine mutation. 

     

     

    >> Barbès sur Parisperdu:

    ° Monsieur Barbès et Madame de Rochechouart.

    °
    Paris-Dakar.

    °
    La Goutte d'or, Babel parisienne.

    °
    Les nouveaux marchés de la misère.

     

     

     

     

     

     


  • Cernée par les tours …

     Masséna, vieille gare de la Petite Ceinture, Paris 13ème

     

    Aujourd'hui, la vieille gare Masséna de la Petite Ceinture de Paris est en bien mauvais état. Avec ses fenêtres condamnées, elle jure à côté des nouveaux immeubles réalisés dans l'immense quartier de Paris-Rive-Gauche. C'est un peu le pendant du bâtiment des Frigos qui lui aussi, pas très loin d'ici, fait tâche dans le quartier rénové et rajeuni de Tolbiac.
    L'opération "Réinventer Paris", initiée par la Ville de Paris en 2016, devait donner à la gare Massena un coup de jeune radical en lui accolant la tour de Babel de l'alimentation, tout habillée de bois, avec des balcons où l'on cultiverait des légumes bio. Une proposition très dans l'air du temps, imaginée par le cabinet d'Architectes DGT. Dans ce projet, la gare Massena dûment ravalée servira d'annexe et surtout de caution historique à une aventure emprunte d'une modernité quelque peu hasardeuse. Les travaux devaient "voir le jour en 2019" mais au moment où j'écris ces lignes, ils n'ont toujours pas commencé.

    Par contre, tout autour de la gare Massena, les promoteurs ne trainent pas car, eux aussi, "réinventent Paris" … Voyez donc, les tours Duo de Jean Nouvel et Vinci, 180 mètres de haut pour la Duo n°1, sont en voie d'achèvement et seront livrée en 2021.

    Avec ces nouvelles tours, l’ambition affichée par la Mairie de Paris est de "casser la fracture totalement artificielle créée par le périphérique entre Paris et les autres communes". (sic)

    Pour autant, il semble nécessaire de s’interroger sur la multiplication de projets de grande hauteur dans cette zone, alors que le paysage parisien est fortement déterminé par le standard haussmannien : une hauteur comprise entre 18 et 24 mètres. En effet, à vouloir "casser la fracture" par des tours, ne risque-t-on pas de construire une nouvelle muraille séparant un Paris historique et bas, d'un Grand Paris haut et moderne ?


    >> Réinventer Paris, qu'elle disait ...

    >>
    Du côté de Massena et de la rue Watt.  

    >> La passerelle du Samouraï.

    >> Déjà en 2008, j'écrivais sur Massena : "Mieux avant ou ... mieux après"

     

     

     

     


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  • Au bout du tunnel …

     Passage Forceval, Paris 19ème

     

    Sous le boulevard périphérique, c'est un passage qui relie Paris à Pantin et vice versa … C'est le passage de Forceval, on y circule à pied ou à vélo et on évite ainsi la redoutable porte de la Villette constamment encombrée par le trafic et submergée de décibels.

    Pourtant, on ne peut pas dire que ce tunnel - de quelque 60 mètres de long et de 12 mètres de large - soit très accueillant. La lumière du jour y pénètre à peine, partout de nombreux détritus jonchent le sol et je ne vous parle pas de l'odeur …

    Mais la vocation de ce passage est menacée par un projet de la Ville de Paris, propriétaire du site. Des camions sont désormais autorisés à venir y stationner au prétexte de réduire les déplacements des poids lourds au cœur de la capitale, et de permettre ainsi de limiter la pollution parisienne.
    Alors désormais, dans le passage Forceval, des marchandises sont déposées par des camions, puis stockées dans le tunnel, avant d'être livrées intra-muros par des véhicules électriques. Comme ce schéma logistique concerne uniquement Paris, l'autre bout du tunnel côté Pantin devra être fermé. Les piétons et les cyclistes seront priés de faire le détour par le capharnaüm de la Porte de Pantin.

    Mais c'était sans compter sur les associations locales qui ont fini par obtenir qu'un passage de 6 m de large — éclairée cette fois-ci — soit conservé pour permettre aux piétons et aux cyclistes de circuler.

    A l'heure du Grand-Paris, où il convient d'ouvrir en grand la frontière Paris-Banlieue, et de permettre la libre circulation de ses habitants, le petit passage Forceval fait figure de pionnier.


    >> Zone Villette, vidéo.

    >> Le tunnel vu de côté Pantin.



     


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  •  

    Dans le Paris de mon enfance, je me sentais comme un poisson dans l'eau, j'avais l'âme d'un poulbot. Mais aujourd’hui, je me sens un peu comme un étranger, peut-être même encore moins légitime que les touristes…
    Dans ce qui fut ma boulangerie où, gamin, j’allais chercher la baguette matinale, il ne reste que des croûtes … celles de la "galerie-arty" qui a racheté le fonds de commerce.

    Dans les rues, c'est maintenant la tour de Babel ou le subsaharien tout juste arrivé croise les touristes asiatiques qui "font l’Europe" en dix jours.
    Dans les commerces et plus particulièrement dans les cafés, l'accent parisien en devenu un anachronisme, un idiome suspect. Et dans les arrières cours, qui faisaient le charme et le mystère de beaucoup de quartiers, les artisans ont disparu pour laisser place nette à la promotion immobilière.

    Paris est une très belle ville mais depuis une vingtaine d'années, Paris est devenue sale, polluée, voire dangereuse... Oui Paris est devenu moche, embouteillée et dans les rues, sur les trottoirs, c'est désormais l'anarchie qui règne.
    Cette ville a été confiée à des rêveurs et le rêve est en train de tourner au cauchemar.
    Triste Capitale !




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  • La traversée de Belleville … dans les pas de Willy Ronis.

      La traversée de Belleville (Extrait du fascicule publié en 1990 par le Bar Floréal, p. 2-3).

     

    C'est un itinéraire photographique, une déambulation dans Belleville et Ménilmontant, un parcours publié à l'occasion de l'exposition "Willy Ronis" organisée en novembre 1990 à l'Espace Floréal, un lieu emblématique pour les photographes amoureux de Belleville.

    Le parcours s'articule comme suit :

    Départ : Rue des Couronnes à la hauteur du Bar Le Floréal > rue Henri Chevreau > rue de la Mare > place de Ménilmontant > rue des Amandiers > rue des Partants > rue Gasnier Guy > place Martin Nadaud > avenue Gambetta > place Gambetta > rue des Pyrénées > rue du Retrait > rue Laurence Savart > rue Boyer > rue des Cascades > rue des Savies > rue de la Mare > rue des Couronnes > rue du Transvaal > Parc de Belleville > descente par le parc jusqu'à la rue des Couronnes, jusqu'au point de départ du bar Le Floréal.

    Mais le long de ce parcours, je vous conseille de faire de petits crochets - que j'ai tous testé moi-même - pour découvrir d'autres lieux également photographiés par Willy Ronis et qui valent la peine que l'on rallonge la balade.
    Je vous les donne ici en respectant le sens de l'itinéraire de base :

    • Cité A. Loubeyre
    • Impasse du 34 rue Henri Chevreau
    • Passerelle de la rue de la Mare
    • Eglise ND de la Croix
    • Ancien secteur de la rue de la Cloche
    • Passage des Soupirs
    • Passage du Retrait
    • Villa de l'Ermitage
    • Cité Leroy
    • Rue des Envièrges
    • Passage Plantin
    • Cité Castel
    • Rue Piat
    • Rue Julien Lacroix
    • Rue de Pali-Kao

    Alors à vos appareils photos et bonne balade !


    >> Willy Ronis et André Lejarre préparent le parcours.

    >> 49 rue Vilin vu par Ronis (1947) et Doisneau (1953)

    >> Balade alternative, l’itinéraire fondateur de Parisperdu.




     


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