•       Le soleil de la rue de Bagnolet.             
    La Flèche d'Or _ 102 bis rue de Bagnolet 75020 Paris

     

    Robert Desnos évoque la rue de Bagnolet, poétiquement et comme nul autre:         

    "Le soleil de la rue de Bagnolet

    N'est pas un soleil comme les autres.

    Il se baigne dans le ruisseau,

    Il se coiffe avec un seau,

    Tout comme les autres,

    Mais, quand il caresse mes épaules,

    C'est bien lui et pas un autre,

    Le soleil de la rue de Bagnolet

    Qui conduit son cabriolet

    Ailleurs qu'aux portes des palais.

    Soleil ni beau ni laid,

    Soleil tout drôle et tout content,

    Soleil d'hiver et de printemps,

    Soleil de la rue de Bagnolet,

    Pas comme les autres."

     

     

    >> Le Flèche d'Or Café sur Parisperdu.

     

     


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     Feue "La Miroiterie".

     La Miroiterie, 88 rue de Ménilmontant _Paris 20ème.

    A Paris, "La Miroiterie" a longtemps été un lieu atypique, un lieu éclectique, dérangeant, …

    Un endroit qui brassait toutes les cultures rock, punk, hard-core, métal, ska, psychobilly, afro… mais qui permettait aussi d'autres styles d'expression comme la peinture,  la sculpture ou encore la danse.

    La Miroiterie était donc devenue "le lieu incontournable" des rendez-vous de la scène alternative parisienne avec ses ateliers d’artistes, sa salle de concert et aussi … ses logements, car longtemps "La Miroiterie" est resté le plus vieux des squats en activité à Paris, exactement de 1999 à 2014. Et il faut dire qu'au cours de cette période on y a croisé de drôles d’oiseaux …

    Mais depuis ses débuts, le sort de l’établissement a toujours été en suspens et, chaque année, on annonçait l’expulsion des squatteurs.

    Finalement, après une dizaine de procès et 14 ans de combat contre les autorités, le "squart" comme il se dénommait lui-même, a fini par disparaître.
    C'était l'année dernière ....


    >> L'histoire singulière du 88 rue de Ménilmontant.

    >> Avis à la population …

    >> La Miroiterie encore vivante … sur Facebook.

     

     


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    C'est la litanie des "derniers" qui continue à s'égrener. Après le dernier bottier, le dernier atelier de serrurerie, le dernier étameur, le dernier décolleteur … mais aussi le dernier fabricant de jambon à Paris, c'est aujourd'hui le dernier ferronnier qui est menacé de fermer ses portes et donc de rejoindre la longue liste des métiers disparus dans Paris intra-muros, et de rejoindre aussi notre "Paris perdu"

    La partie se joue au 48, rue Ramponeau, dans le vingtième arrondissement, un arrondissement qui a longtemps été celui des ateliers, des petites usines manufacturières, et qui, depuis déjà plusieurs décennies, est livré à l'appétit des promoteurs.

    Au 48 donc, l’artisan ferronnier Grésillon a son atelier, son voisin dans la même cour, l'entreprise de verrerie/miroiterie Maestrini a fermé il y a deux ans, mais dès 2005, la Mairie de Paris avait préempté ces locaux, expressément pour protéger l’activité de l’artisanat. Or récemment, la Semaest, partenaire de la ville de Paris, a dévoilé son souhait de vendre ces bâtiments et, l’acheteur est un promoteur qui n’aurait pas caché son intention de tout démolir.

    Est-il acceptable que disparaisse la dernière ferronnerie de Paris, employant 8 personnes, ainsi que les ateliers d'artistes situés dans les mêmes bâtiments ? Est-il acceptable que cette cour, lieu historique de … la création des Ateliers d'Artistes de Belleville (AAB), perde la diversité de cet ensemble d'artisans, d'artistes, d'habitants, d'associations et d'activités pour enfants ? Est-il enfin acceptable de détruire l'âme de ce site, patrimoine de Belleville, au charme et la renommée unanimement reconnus ?

    Si vous pensez que non, alors vous pouvez vous manifester auprès de la Mairie de Paris, en signant la pétition (ci-dessous) pour préserver les emplois, les mètres carrés "artisanaux et artistiques", et afin de soutenir le dynamisme culturel et économique de ce lieu. Car non, le 48 rue Ramponeau ne veut pas mourir …


    >> Signer la pétition.

    >> L'atelier Grésillon, site officiel.

    >> L'atelier de verrerie/miroiterie Maestrini.

    >> La page facebook du 48, rue Ramponeau.

    >> Le précédent de La Forge de Belleville.

    >> En visite chez les artistes et les militants de Belleville.

     

     

     

     


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    L'esprit du Bas-Belleville enfin retrouvé.
    Au 5 de la rue Lesage, Paris 20ème (novembre 2010)
     

    Dans le bas-Belleville, la rue Lesage a longtemps fait grise mine. Ses immeubles modestes, aux façades dégradées, abritaient souvent des logements peu reluisants. Mais, au tournant de l'an 2000, une vague de réhabilitations a progressivement amélioré la situation. Pour une fois, à Belleville, on ne pratiquait plus la politique de la table rase.
    Les actions des diverses associations de quartier - la Bellevilleuse en tête - finissaient par payer !

    Au 5 de la rue Lesage, un ancien hôtel de voyageurs avait été plus ou moins transformé au fil des ans en foyer de travailleurs immigrés, composé d'une quarantaine de chambres dont certaines atteignaient tout juste 5 mètres carrés … L'ensemble se trouvait dans un état lamentable, proche de l'insalubrité.

    Toutefois le bâtiment, certes passablement dégradé, gardait encore un charme certain,
    dû au contraste très surprenant entre sa façade simple, régulière, modeste, et, la cour pittoresque que l'on découvre, une fois le porche franchi. On y trouve en effet, de petits immeubles résultant d’agrandissements successifs, tous entourés de coursives, à l’ombre de deux grands arbres, un érable et un marronnier, dont la ramure passe au dessus des toits.

    Et voilà que cet ensemble a fait l'objet d'une réhabilitation réussie permettant la création de 5 logements confortables distribués autour de la cour intérieure pavée, avec ses coursives rénovées et soulignées par des balustrades ajourées…

    Le contraste entre une rue étroite, mais animée, de la capitale et la tranquillité d’une cour intérieure, si représentatif de l’esprit d’origine du Bas-Belleville, est enfin ici pleinement retrouvé.

     

    >>  La rénovation récente du Bas-Belleville : Dossier de presse du 31 mai 2005

     

     

     

     

     


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  •  Cour-impasse du 88 rue de Ménilmontant - Paris 20 ème (2012)

    A partir d'octobre 1946, les Ronis déjeunent régulièrement le dimanche chez Monsieur et Madame Pipard, au 88 rue de Ménilmontant. C'est ainsi que Willy va découvrir le quartier de Belleville-Ménilmontant et, ce quartier deviendra l'un des thèmes de prédilection de son œuvre photographique. Il y reviendra régulièrement toute sa vie …  jusqu'à plus de 80 ans !
    Mais qui était donc ce Monsieur Pipard ?

    Daniel  Pipard est alors un artiste peintre, un confrère donc de Marie-Anne, l'épouse de Willy.
    Pipard, plutôt mégalo, se considère comme un grand artiste, et se fait appeler - excusez du peu -  le "Duc de Ménilmuch".

    Outre les Ronis, il compte parmi ses amis Jacques Prévert, Robert Doisneau, Sacha Guitry, Boris Vian, Edith Piaf, Charles Trenet, Maurice Chevalier, et bien d’autres célébrités … qui toutes fréquentent régulièrement l'impasse du 88 rue de Ménilmontant, là où Pipard a son atelier. Le "duc de Ménilmuch"  y donne des réceptions au cours desquelles l'art et la poésie sont à l'honneur.

    De 1945 à 1978, ce lieu sera l'un des cercles artistiques de Paris parmi les plus courus.
    Cette époque s'achève brutalement avec la mort accidentelle de Daniel Pipard, le 24 février 1978, renversé par une voiture. Il repose au cimetière du Père Lachaise. Sa femme et sa fille habiteront l'impasse jusqu'en 1982.

    Quelques années plus tard, l'atelier des Pipard est transformé en une manufacture de miroirs.
    En 1999, l'entreprise déménage en banlieue et, les locaux abandonnés deviennent un lieu alternatif haut en couleur "réquisitionné au nom du peuple pour créer un espace libre" (sic).

    Mais en 2009, le couperet tombe, les squatteurs de la miroiterie doivent partir.
    Les "miroitiers" résisteront trois ans, mais l'argent reprend ses droits, et bientôt nous aurons là un une belle résidence pour bobos chics...
    Fermez le ban, et circulez, … il n'y a plus rien à voir !


    >> Le peintre Pipard vu par Willy Ronis (1948)

    >> Le peintre Pipard vu par Robert Doisneau (1953)

    >> En savoir plus sur Daniel Pipard, le Duc de Ménilmuch'

    >> La lente agonie de "La Miroiterie".

     




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