• Le quartier Olympiades, Paris 13ème.


    Alors que Paris manque cruellement d'espaces verts, qui pourtant seraient si nécessaires au bien-être et à la santé des Parisiens, on parle de vouloir construire des tours dans les rares lieux non encore bâtis de Paris.
    Ne marche-t-on pas sur la tête ?

    Les problèmes de nos banlieues - nées des barres et des tours - ne suffisent-ils pas ? Pourquoi donc vouloir encore plus de monde à Paris alors que, déjà chaque jour, plus d'un million de personnes passent par le métro Châtelet, lequel est plus que saturé ... et qu'en plein après-midi, la rue de Rivoli atteint des pics de pollution insensés ...

    Si New York doit rester New York, avec ses tours, Paris doit rester Paris, avec ses immeubles Haussmanniens, qui jamais ne dépassent 6 étages.

    Dans les nouveaux quartiers de la Grande Bibliothèque ou de Bercy, où l'on a gommé les petites rues, les maisons, les jardins et la vie tout autour, allez maintenant vous y promener le soir ... Bonjour l'ambiance coupe-gorge : boutiques vides ou fermées dès 19 heures, zones désertes, façades d'immeubles glaciales ...
    Ces nouveaux quartiers sont franchement invivables.

    C'est "l'architecture du moi" qui prime, à la place de "l'architecture pour les autres". Les architectes qui conçoivent ces tours, les politiques qui décident de les construire ont-ils l'intention d'y habiter ?

    Des tours à Paris, mais pour quoi faire ... ?


    >> Voir aussi : Des tours à Paris : pour quoi faire ? (1/2)

    >> De nouvelles tours à Paris, les propositions de 11 architectes.


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  • Photo © Göksin Sipahioglu

    Avant d'avoir été le grand patron-fondateur de l'agence Sipa Press, Göksin Sipahioglu était photographe, un grand photographe.

    Quand Mai 68 éclate, Göksin Sipahioglu est depuis un an seulement à Paris en tant que correspondant de plusieurs grands journaux turcs.
    C'est un " étranger à Paris ", qui photographie autrement cet évènement, s'attachant souvent à ce que les Français ne voient plus. Car l'intérêt particulier de ses images sur "mai 68" réside dans la fraîcheur de son regard, le regard d'un journaliste étranger face au microcosme parisien.

    40 ans plus tard, pour la première fois, à 81 ans, il dévoile l'ensemble de son travail sur ces jours et ces nuits historiques qui ont changé notre époque, et les photos de Göksin font désormais partie de l'Histoire. Aujourd'hui, "Visa pour l'image", avec l'accrochage de l'expo "GS 68" rend hommage à la vie et à la carrière de l'un des derniers grands personnages romantiques de la photo en France.


    >> A Perpignan: le Festival international de Photojournalisme "Visa pour l'image".

    >> En savoir plus sur Göksin Sipahioglu et sur Sipa Press.

    >>
    Déjà dans Parisperdu : Visa 2007.




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  • 4-14, rue Dénoyez - Paris 20ème.


    Nous sommes en 1994 et encore tout récemment, se tenait là, rue Dénoyez, une usine ... bien vivante, et toute grouillante d'activité : ces bâtiments étaient alors la fourmilière de dizaine d'employés.
    Mais le vacarme a maintenant fait place à un silence assourdissant... L'agitation s'est effacée devant une fébrile tranquillité.

    De cette "vielle dame", il n'est longtemps resté qu'une friche industrielle, débarrassée de ses derniers vestiges et dépouillée de ses rouages vitaux.
    Des hangars désertés, des salles désaffectées et des verrières brisées donnaient à ce lieu un esprit plutôt sinistre ... mais en même temps, il s'en dégageait un climat particulier, apaisant, presque rassurant.

    L'usine de mécanique générale de la rue Dénoyez (dont la raison sociale exacte était : "Société des Petits Appareils Mécaniques pour Toutes Industries"), a donc vécu.
    Même si ses machines ne tournaient plus depuis bien longtemps, ... pendant encore de longues années, l'usine a continué à respirer ... la poussière et les traces sur les murs en témoignaient alors.
    Certains jours, il parait même qu'elle résonnait encore du bruit de ses machines-outils et que l'odeur de l'huile et de la graisse vous imprégnait jusqu'au dernier pore de la peau.
    C'est sans doute ce qu'on appelle l'âme des lieux.

    Et voilà qu'aujourd'hui, les lieux ont changé d'âme et tous ces souvenirs sont définitivement tombés à l'eau ...
    A l'eau? Oui, car, est-ce dû au nom de la rue ? (prononcez "des noyés") ... je ne sais, mais c'est bel et bien une piscine que l'on vient de construire au 4-14 de la rue Dénoyez ! ...


    >> Le 4-14, rue Dénoyez en septembre 2006.

    >> La piscine Alfred Nakache, Rue Dénoyez.



     


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  • Les Mercuriales, tours jumelles de la Porte de Bagnolet.

    A la mairie de Paris, on ne parle pas de tours, on parle de "hauteurs". C'est dire si le sujet fait peur.
    "L'enjeu c'est de trouver de la place, d'abord pour le logement" et pour cela, a affirmé le maire de la capitale, "nous ne pouvons pas nous interdire de regarder vers le haut". En clair, on envisage de crever le plafond des 37 mètres actuellement imposé par le Plan Local d'Urbanisme.

    En tout cas aujourd'hui, la question n'est plus  de savoir s'il y aura de nouvelles tours à Paris. Mais où, combien et comment ?
    Bien sûr, il n'est pas question de toucher au cœur de Paris. Seuls des sites délaissés, situés à la périphérie, sur des emprises d'échangeurs routiers ou de voies ferrées, sont visés.

    Six sites aux portes de la ville sont ainsi envisagés pour accueillir des immeubles de plus de 200 mètres de haut : Bercy-Charenton (12e), Masséna Bruneseau (13e), Porte de Versailles (15e), Batignolles (17e), Porte de la Chapelle (18e) et Porte de Montreuil (20e).

    Mais les opposants aux tours se font de plus en plus entendre, critiquant une architecture énergivore ou rappelant l'échec de la politique du logement des grands ensembles et des tours dans les banlieues, là où justement on est en train de les mettre par terre ...
    Alors devons nous nécessairement aller toujours plus haut ... et, demain allons nous assister au retour des tours ?

    A suivre ...


    >> Six sites aux portes de la ville: Portofolio.



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  • 27, rue de la Mare - Paris 20ème

    Parisperdu cherche à nous réapprendre à voir ce que nous croyons connaitre. L'image veut fixer ce que nous aimons tant ... sans nous en apercevoir, sans le voir disparaître.

    A l'inverse d'un discours passéiste ou nostalgique, nombriliste et stérile, Parisperdu veut nous donner à voir la ville qu'on croyait avoir perdue...  et nous montrer un autre Paris, LE VRAI, car ce que photographie Parisperdu est là sous nos yeux, sauf que souvent nous nous ne voyons rien ... 

    Il s'agit ici, de vous faire découvrir un Paris que nous ne prenons pas le temps de regarder et où les gens simples sont remis au premier plan. Ce Paris est plein de charme et de sensibilité, de lumières, d'ombres et de secret.

    Mais ce regard ne se cantonne pas à un passé perdu, il nous montre- et ce n'est pas toujours facile -que le présent s'exprime aujourd'hui parce qu'il a une histoire, et qu'elle perdure. Ce n'est pas la disparition qui est au cœur de ces photos, mais au contraire la continuité. Quand bien même les structures évoluent, l'âme des villes et des habitants persistent.

    Peut être ce blog passionné contribue-t-il au final à une meilleure compréhension de notre environnement immédiat, voire à sa redécouverte ? Alors bonne balade parisienne ...


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